La Presse Pontissalienne 193 - Novembre 2015

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015

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VIE MUNICIPALE Budget 2016 Moins d’investissement, moins de dépenses de fonctionnement Dans une période de tension sur les finances publiques, la Ville de Pontarlier revoit à la baisse ses ambitions budgétaires pour l’année 2016.

L e dernier conseil municipal a donné lieu à un débat nourri entre la majorité et l’opposition municipale autour des orienta- tions du budget primitif 2016. Tout d’abord, les projections montrent un budget principal en baisse par rapport à 2015. À l’évidence, la municipalité a composé avec une diminution de la dotation générale d’État de 431 000 euros ! Pour compenser cet important manque à gagner dans ses Repères Propositions d’investissement 2016 Halle couverte 500 000 € Rue de la Halle 500 000 € Le rond-point des Granges 300 000 € Plate-forme multisports 45 000 € Maison des associations 50 000 € Entretien du patrimoine et développement urbain dont éco- nomie d’énergie 1 million dʼ€

cipal sera d’essayer de regonfler la capa- cité d’investissement pour dépasser les 4 millions d’euros” a indiqué le maire Patrick Genre lors de la séance du conseil du 28 octobre. Il compte, pour y parvenir, sur d’éventuels excédents d’exploitation. S’ils devaient se pré- senter, “ils seront affectés en priorité à des investissements dans la voirie, les économies d’énergie, et la sécurité.” Les perspectives budgétaires déclinées par la majorité ont laissé perplexe l’opposition - le contraire aurait été surprenant. “C’est un budget résigné, étriqué, avec l’investissement en déclin. Nous ne pouvons pas le soutenir” a attaqué la socialiste Karine Grosjean qui n’aurait pas été choquée que la municipalité pousse vers l’avant le levier de la fiscalité à la faveur de

recettes de fonctionnement, la muni- cipalité a dû faire des économies sur ses dépenses de fonctionnement afin de conserver l’équilibre financier. Ain- si, outre la masse salariale qui aug- mente de 0,8 %pour s’établir à 9,75mil- lions d’euros, des économies sont faites sur la plupart des autres postes. Par exemple, dans le budget prévisionnel 2016, les dépenses de frais généraux chiffrées à 1,27 million d’euros bais- sent de 192 000 euros. La mairie a fait également 110 000 euros d’économies sur l’entretien et les réparations du patrimoine, un poste pour lequel elle a réservé la somme d’1,24 million d’euros. Au final, la section fonctionnement du budget principal pour la Ville de Pon- tarlier s’élève à 22,51 millions d’euros en 2016, soit une baisse de 479 000 euros par rapport à 2015. Du côté de l’investissement cette fois, la commune a également revu ses ambi- tions à la baisse. Le budget global de la ville pour 2016 approche les 3,8 mil- lions d’euros (dont 2 millions d’euros d’emprunt). C’est 800 000 euros de moins que le budget prévisionnel 2015 ! “C’est un budget compliqué à construi- re à cause des tensions qui pèsent sur les finances publiques. L’objectif prin-

L’élu de l’opposition, Gérard Voinnet, a critiqué le budget prévisionnel 2016 sur la forme et sur le fond.

de Pontarlier qui coûte 15 000 euros à la collectivité, et de “modérer” les illuminations de Noël. “S’il n’y a que le Carnaval pour sauver le budget de la ville de 28 millions d’euros…” a iro- nisé le maire. Sur le banc de l’opposition, Gérard Voinnet a emboîté le pas de Karine Grosjean, commençant par émettre une critique sur la forme avant de com- menter le budget sur le fond. Curieu- sement, l’élu n’a pas apprécié la pré- sentation vulgarisée du budget faite par la Ville qui a rendu digeste un document comptable qui par défini- tion ne l’est pas. “Je dis que ce budget

est mal présenté. Je ne me retrouve pas intégralement dans ce qu’il y a là- dedans” s’est agacé Gérard Voinnet, un homme de gauche qui a semble-t- il été habitué à plus de rigueur lors- qu’il militait à Meaux, la ville de Jean- François Copé. Sur le fond, l’élu a fait diverses remarques dont une en for- me de question : “Y a-t-il urgence à empierrer la rue de la Halle ?” (la Vil- le affecte 500 000 euros à cette opé- ration). Il aurait préféré que cette som- me soit affectée à d’autres priorités pour réaliser, par exemple, des écono- mies d’énergies dans l’habitat. T.C.

l’investissement. “Un point d’impôt supplémentaire, c’est 105 000 euros a ripos- té Patrick Genre. Plus de ressources, c’est aussi plus de fiscalité. Ce n’est pas notre choix.” Alors, com- me il n’y a pas de petites économies en ces périodes de vaches maigres,Mada- me Grosjean a proposé de faire évoluer le carnaval

“C’est un budget résigné, étriqué.”

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