La Presse Pontissalienne 193 - Novembre 2015

JURA VOISIN

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015

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Les fiançailles engagées entre Mignovillard et Communailles-en-Montagne MIGNOVILLARD Commune nouvelle

Les deux communes du plateau de Nozeroy n’en formeront plus qu’une au 1 er janvier 2016. Du gagnant-gagnant validé par la majorité des habitants.

sur 45 votants, 19 contre, 25 pour et un nul. S’il y a eu 40 % de votants chez lesMignovillageois, 74 % ont approuvé ce rappro- chement. Conséquence, les deux communes ont franchi le pas. Elles sont aujourd’hui dans l’attente de l’arrêté préfectoral. La commune nouvelle deMigno- villard-Communailles-en-Mon- tagne sera portée sur les fonts baptismaux au 1 er janvier pro- chain. Elle bénéficiera ainsi d’une garantie de D.G.F. pour les trois prochaines années.À titre indi- catif, Mignovillard touche actuel- lement 17 000 euros et Com- munailles 1 800 euros de D.G.F. “Pour nous, c’est plus la cerise sur le gâteau” , relativise Florent Serrette qui ne tient pas à foca- liser cette union sur cet avan- tage. Lamise en place de la com- mune nouvelle donnera naissance à un conseil munici- pal élargi aux 22 élus déjà en place. Lesquels auront alors à désigner un nouveau maire et de nouveaux adjoints. Quoiqu’il advienne, Joël Alpy restera lemaire délégué de Com- munailles jusqu’en 2020. “Cela nous laisse le temps de mener à

A vec 17 communes de moins de 100 habitants sur 28, la communauté de communes du plateau de Nozeroy constitue un terri- toire particulièrement propice aux communes nouvelles.Mièges, Molpré, Esserval-Combe ont été les premières à inaugurer la for- mule, déjà validée par arrêté préfectoral. Ce feu vert institu- tionnel ne devrait pas tarder à arriver du côté de Mignovillard et Communailles-en-Montagne où l’on a également choisi de s’unir dans une seule et même collectivité. Presque de la rou- tine à Mignovillard qui a déjà fusionné par trois fois avec Petit- Villard, Froidefontaine et Essa- villy. “On a fait cette proposition à Communailles et à Bief-du- Fourg car on fonctionne déjà ensemble sur l’école, l’assainissement” , explique Flo-

rent Serrette, lemaire deMigno- villard. Et Joël Alpy, le maire de Communailles de compléter : “Le conseil municipal a bien assi- milé cette réflexion.Avec 52 habi- tants, on est passé de 9 à 7 conseillers. Il suffit maintenant de 4 voix pour avoir la majori- té. Cela interpelle. On aurait pu continuer à fonctionner ainsi encore quelques années mais cela n’aurait plus guère de sens. D’autant plus que le contexte est

Joël Alpy l’actuel maire de Communailles et Florent Serrette son pendant à Mignovillard n’ont pas mis longtemps à saisir l’opportunité de créer une commune nouvelle.

lument pas au scénario du gros qui mange le petit.Communailles a beaucoup à gagner. Elle n’aura plus à se préoccuper de la ques- tion de l’accessibilité de sa mai- rie par exemple. Ses habitants vont bénéficier d’infrastructures et d’une offre de services qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent. Quand Mignovillard apporte

terme les projets engagés” ,indique l’intéressé. Transition en dou- ceur donc. Au 1 er janvier 2016, les deux anciennes communes auront 12 ans pour harmoniser leurs fiscalités. Ce qui ne devrait pas poser de problèmes car “on est déjà assez proche” , souligne Florent Serrette. L’un comme l’autre maire ne souscrit abso-

1 000 hectares de forêts com- munales dans le panier de la mariée, Communailles fait valoir ses subsides liés aux pylônes moyenne et haute tension qui traversent son espace commu- nal. Une rente annuelle supé- rieure à 30 000 euros. Toujours bon à prendre. F.C.

favorable à la création de com- munes nouvelles.” Avant de délibé- rer sur la ques- tion, chaque com- mune a pris soin de consulter la population en juin dernier. Résultat des courses à Communailles,

Dans l’attente de l’arrêté préfectoral.

NUISIBLES

Jura voisin

Alerte campagnols sur les plateaux Tous les indices laissent à penser que de nouvelles pullulations se profilent sur les plateaux jurassiens. La vigilance est de mise.

S i le soleil a illuminé les derniers comices, le campagnol a lui aussi montré des signes de présence beau- coupmoins radieux. “On constate avec grands regrets le retour du campagnol sur les plateaux” , observe Charles Schelle. Et le président de la Fredon de rappeler les dégâts occasionnés en 2012 par le rongeur sur le plateau de Maîche par exemple. Des milliers d’hectares ravagés, un paysage de désolation. Au final, près de 26 millions d’euros de pertes selon les estimations réa- lisées à l’époque par les services de la chambre d’agriculture et le centre de gestion. “Ces chiffres prenaient en compte l’impact direct et indirect : les pertes fourragères comme les surcoûts liés à l’achat de paille, de concen- trés. D’où l’importance de traiter à basse densité.” L’heure est donc à la vigilance. À chacun de vérifier si la menace est réelle ou pas. Au risque sinon de s’exposer au phénomène déjà visible sur les plateaux jurassiens du côté de Frasne, Pierrefontaine-les-Varans, Valdahon. La boîte à outils est connue. Elle intègre des techniques traditionnelles com- me le piégeage parfois fastidieux mais assez efficace. La lutte contre la taupe fait aussi partie de la panoplie d’actions. En limitant le nombre de galeries creusées par les taupes, on freine l’arrivée des campagnols. Les exemples de luttes raisonnées menées sur la Z.E.L.A.C. à Pissenavache ou à la C.L.A.C. de Charquemont témoignent de l’intérêt d’agir de façon précoce et collective. “D’autres y parviennent aussi individuellement” , ajou- te Charles Schelle. Autre priorité à prendre en compte : l’impact environnemental. Cela sous-entend de tra- vailler avec les associations de protection de la nature, les fédérations de chasse, de pêche. “Il faut prendre ses responsabilités,

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sinon on pourrait nous interdire la broma- diolone qu’on utilise de façon chirurgicale.” La question des labours reste toujours d’actualité. Pour beaucoup, c’est une alter- native à remettre au goût du jour sur les plateaux. “On préconise l’alternance entre fauche, pâtures et céréales. C’était assez com- pliqué avec les dernières P.A.C. mais aujour- d’hui on peut retourner sans trop de souci sous réserve de respecter le ratio entre prai- ries temporaires et prairies permanentes.” Charles Schelle fonde également beaucoup d’espoir sur la recherche fondamentale. Sur- tout depuis l’obtention du financement d’une thèse axée sur les causes qui marquent la fin des cycles de pullulation. “Les études nous ont déjà démontré que les campagnols ne se déplacent pas d’une zone à l’autre. Ce n’est pas une vague mais plutôt une résur- gence.”

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La régulation du campagnol passe par une meilleure connaissance de ses cycles biologiques.

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