La Presse Pontissalienne 193 - Novembre 2015

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015 31

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Patrimoine

7 000 visiteurs par an

Retour aux sources de la paysannerie de montagne Toujours soucieux de valoriser son potentiel pédagogique, l’écomusée Michaud développe un programme d’ateliers péda- gogiques à destination des scolaires, centres de vacances…

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rage pas les jeunes pour autant. Syl- vain Bourgeois a repris l’exploitation familiale suite au départ en retraite de son père. “J’ai travaillé seul pen- dant dix ans. C’est très compliqué” , esti- me l’agriculteur qui ne souhaitait plus fonctionner de façon aussi isolée. Il a fini par s’associer avec Yves et Lionel Bourgeois pour former en mai 2014 le G.A.E.C. des Prés Hauts. “On avait pas mal de champs qui se touchent et d’autres points communs.” Les trois associés soignent maintenant un troupeau de 80 vaches laitières sur 200 hectares de surfaces herbagères. Ils ont dû aménager le bâtiment d’élevage existant pour faire face à l’extension du cheptel issu du regrou- pement. Comme les autres agricul- teurs de Chapelle-des-Bois, ils conti- nuent à livrer matin et soir le lait à la fromagerie. Probablement l’une des dernières coopératives du haut-Doubs restée fidèle à la coulée. Le G.A.E.C. des Prés Hauts dispose d’un vaste bâtiment d’élevage conçu pour abriter de gros stocks fourragers. L’ été radieux n’a guère été pro- fitable à l’écomusée de Cha- pelle-des-Bois qui enregistre une petite baisse de fré- quentation en juillet, août. “On accueille en moyenne 7 000 visiteurs chaque année dont une bonne partie pendant la saison estivale. Ce qui est logique car la saison hivernale à fort potentiel touristique est quand même plus cour- te” , indique Marie-Louise Muller, ani- matrice. Eh oui, même à Chapelle-des- Bois, le vert finit toujours par l’emporter sur le blanc. La vie de l’établissement s’articule autour des visites libres, guidées et tout un programme d’animations : goû- ters, contes, fournée de pain. “On a cuit 23 kg de pains spéciaux pendant la semaine du goût. On utilise toujours de la farine bio en provenance du mou- lin du Val d’Amour. On organise éga- lement tous les vendredis à 14 heures une séance d’enfournement en sachant que cela nous permet de fournir quelques explications sur la fabrication du pain à la ferme” , poursuit Marie-Louise qui travaille avec une autre animatrice, Margot Nicolas. Reflet de la vie paysanne d’autrefois, l’écomusée ne vit pas replié sur lui- même. Il s’inscrit dans un environne- ment qui sert aussi de support d’animation. En hiver par exemple, la sortie raquette gourmande avec, au retour, partage de l’assiette de mon- tagne autour du tuyé remporte un franc succès. Depuis cette année, l’écomusée propose aux scolaires et aux centres de vacances des ateliers pédagogiques

Du nouveau au Chalet Gaillard Hébergement touristique Changement de propriétaire

prenant appui sur la vie quotidienne et l’environnement des habitants du massif jurassien au XVIII ème siècle. Cette offre se décline aus- si sous forme d’outils pédagogiques en visite libre. En petits groupes, les enfants s’initient ain- si aux secrets du pain, découvrent d’où vient le lait et comment on le conservait avant l’invention du frigo. Ils s’essaient à la fabrica- tion du beurre qu’ils

Des ateliers pédago- giques.

dégusteront ensuite sur le pain qu’ils ont cuit eux-mêmes. Nos ancêtres mon- tagnons exploitaient également au quotidien les ressources de la forêt jurassienne. Identifier les espèces d’arbres et savoir comment on les utilisait pour confec- tionner des tavaillons, seilles, voilà un autre volet pédagogique exploité par les animatrices de l’écomusée. “Le seul souci à signaler concerne les problèmes de vitesse excessive constatés parfois devant l’écomusée. On a demandé au Département de poser des ralentisseurs mais cette requête nous a toujours été refusée” , confie Élisabeth Greusard.

Tout randonneur jurassien qui se respecte doit monter un jour au Chalet Gaillard.

L’ heure de la retraite a sonné pour Philippe et Josette Tis- sot qui viennent de remettre leur affaire. “On a exploité ce refuge pendant 22 ans. Il appartenait déjà à un privé qui l’avait restauré en 1982 pour accueillir des touristes en hiver” , explique Philippe Tissot. Avant d’aller se perdre au milieu du Risoux à 1 232 mètres d’altitude, il s’occupait en hiver de la Jecque, une ferme d’alpage bien connue des amou- reux de fondues.

Le chalet Gaillard fait partie des lieux mythiques de la haute chaîne jurassienne. C’est une étape incon- tournable sur le parcours des Grandes traversées du Jura à skis et à raquettes. “On était ouvert tous les jours en période touristique en fai- sant de la restauration et de l’hébergement en demi-pension.” De ce long séjour au Chalet Gaillard, le coupleTissot gardera de très beaux souvenirs avec des pics d’activité mémorables en hiver.

À l’écomusée Michaud, les enfants apprennent à fabriquer du beurre comme à l’ancienne.

Agriculture

Neuf fermes

Les Bourgeois des Prés Hauts Survivance de l’agriculture extensive des montagnes du Jura, le modèle agricole de Chapelle-des-Bois a trouvé son salut dans le comté bio. Même les jeunes y adhèrent.

L es agriculteurs de Chapelle- des-Bois furent parmi les pre- miers de la filière à s’engager dans le comté bio. Les débuts de cette aventure écologique remon- tent à 1976. La coopérative est tou- jours là. Elle regroupe huit exploita- tions qui livrent 1,7 million de litres de lait valorisés en comté, morbier, raclette et tomme. Cette petite unité fournit quand même du travail à deux fromagers et deux vendeuses qui tra- vaillent au magasin. À 1 100 m d’altitude, les conditions sont assez spécifiques mais se prêtent plutôt bien à l’agriculture écologique. Grande saison hivernale, retard de végétation, faible productivité herba- gère, tout concourt ici à encourager l’agriculture extensive. Ce qui ne décou-

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