La Presse Pontissalienne 193 - Novembre 2015

MOUTHE - RÉGION DES LACS 28

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015

LES FOURGS

480 000 euros de travaux

L’église des Bourris au bloc restauration Fissuré de partout, le clocher de l’édifice nécessite une grosse remise en état. Le chantier engagé cet été ne devrait s’achever qu’au printemps 2016. Lancement d’une souscription.

«Des maisons bien conçues pour votre confort »

Délai de construction : 6 mois seulement Structure en béton armé

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C laudine Bulle-Lescoffit, le mai- re des Fourgs n’avait pas inclus la rénovation de l’église de l’Assomption dans ses pro- messes de campagne. Chaque man- dature réserve son lot de surprise. En l’occurrence, un cadeau inattendu à près de 500 000 euros à laquelle elle ne peut difficilement se soustraire. Sur sa butte dominant légèrement le village, l’église des Fourgs fait partie prenante du patrimoine communal. L’édifice tel qu’on peut le voir actuel- lement a été reconstruit en 1824 puis

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le clocher en 1861. Non sans susciter l’ire de l’évêque de Besançon, Mon- seigneur Césaire Mathieu qui de retour

de sa visite de paroisse écrit le 28 juillet 1864 : “Le clocher que l’on bâtit maintenant est une folie coûteuse à laquelle je me suis opposé tant que j’ai pu. De plus, il est mal construit en mauvaises pierres gélives du pays et fait mauvais effet. On s’en repentira…” Si per-

Lancer une souscrip- tion.

sonne ne s’en est repenti, l’évêque n’avait pas tort de souligner le carac- tère gélif des pierres dans le sens où cette spécificité impose de respecter des règles de construction précises. À savoir la réalisation de jointement au mortier de chaux qui laisse passer

l’eau. Et non au ciment comme cela a été fait au cours des dernières décen- nies. Ces joints étanches empêchaient l’eau de s’évacuer des pierres qui sous l’effet du gel-dégel ont commencé à s’émietter. Le phénomène n’a fait que s’amplifier avec le temps. On a également détec- té de grandes fissures verticales ont également été détectées sur le clo- cher. Elles pourraient provenir d’un mouvement du sol dû à l’eau de pluie qui s’infiltre en quantités trop abon- dantes. Les raccordements des eaux pluviales ayant été détériorés, insuf- fisants voire absents. Autre souci, les cloches ne reposent pas sur une ossature en bois absor- bant normalement les vibrations, ce qui accentue encore les dommages. Une surprise n’arrivant jamais seu- le, les ouvriers du chantier en arri- vant à hauteur du bulbe ont signalé qu’il manquait quelques centaines de petites tuiles vernissées. “À l’automne 2014, on a d’abord fait cercler le clo- cher pour éviter tout éboulement” , rap- pelle le maire. Les travaux sont lourds, notamment au niveau du lot maçon- nerie avec le changement de nom- breuses pierres du clocher, des façades,

des corniches et la pose d’un nouveau crépi sur la façade est côté autel. “Les pierres défectueuses serviront à sta- biliser les pistes forestières commu- nales.” Le second lot concerne le raccorde- ment des eaux pluviales. Un autre lot va permettre de changer la toiture de l’appentis abritant la chaudière. Le dernier est lié à la pose de nouvelles tuiles. La facture totale s’élève à près de 480 000 euros avec l’espoir de tou- cher 25 % d’aide de l’État et du Conseil départemental. On comprend pour- quoi la commune a choisi de lancer une souscription le 5 octobre par le biais de la Fondation du patrimoine. Ce type de soutien permet aux par- ticuliers et aux entreprises de béné- ficier de réductions d’impôts impor- tantes. “Au 22 octobre, on avait reçu 620 euros de dons” , indique Claudi- ne Bulle-Lescoffit qui souhaite défi- nir un vrai plan de communication pour aller à la pêche aux mécènes. Les travaux ont débuté le 14 août pour une durée de 18 mois. “On ne sonne plus qu’une seule des quatre cloches pour limiter les vibrations et pour le confort des ouvriers.” F.C.

La rénovation du clocher de l’église des Fourgs, c’est un marché de 48 m 3 de pierre calcaire en provenance de Hauteville dans l’Ain.

Coup de jeune sur les chemins de randonnée franco-suisses TOURISME Interreg IV

La première mouture de cette coopération a pris forme avec la rénovation du sentier des Bornes qui joue à saute-frontière entre Les Fourgs et L’Auberson.

“C e qui nous sépa- rait hier nous réunit aujour- d’hui” , résume le maire des Fourgs Claudine Bul- le-Lescoffit lors de

l’inauguration du nouveau sen- tier des Bornes organisée le 21 octobre sur le site de la Beuf- farde. L’occasion de visualiser la nouvelle table d’interprétation qui évoque

Les élus de la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs et de Sainte-Croix ont découvert le sentier remis au goût du jour.

l’exploitation de la poix aux Fourgs auMoyen-Âge. Le renou- vellement s’applique aux dix autres pupitres thématiques de ce circuit qui comprend quatre variantes de 12 à 23,5 km. Le projet englobe éga- lement un nouveau livret, l’harmonisation du balisage et l’installation au printemps pro-

chain de panneaux d’accueil aux principaux points de départ, soit à la Grand’Borne et sur le parking de la Coupe. Dans son discours, Claudine Bulle-Lescoffit n’oublie pas de rappeler le rôle joué par Louis Long, ancien maire des Fourgs très investi dans la création de ce sentier. La communauté de

communesMont d’Or-Deux Lacs remet à jour tout son réseau de randonnées pédestres. Pour ce faire, elle travaille avec l’association du Nord Vaudois sur deux sentiers frontaliers, celui des Bornes et le sentier de la Jougnena qui traverse les communes de Jougne, Vallorbe et Ballaigues.

Ce projet de coopération s’inscrit dans le cadre du programme Interreg IV avec 98 093 euros de financement côté français et 58 045 francs suisses chez nos voisins, ravis du résultat. “Le sentier des Bornes, c’est notre histoire. Il est unique par son contenu” , complète José Gon- zalez, élu à Sainte-Croix.

Le sentier des Bornes comprend désormais 11 nouveaux pupitres thématiques.