La Presse Pontissalienne 193 - Novembre 2015

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015

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Devoir de restauration au monument aux morts

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les exposants donnent un 7,8/10 à l’édition 2015 de la Haute Foire

À l’envers La France est la championne des réformes faites… à l’envers. Alors que les Haut- Doubistes (ou Doubiens…) sont sur le point de cohabiter avec les Nivernais riverains des bords de Loire au sein d’une grande et même région qu’il va falloir des années à apprivoiser, les élus de proximité, maires ruraux en première ligne, se battent contre l’État pour ne pas voir leur petite commune disparaî- tre sous le coup des baisses de dota- tions drastiques qu’il leur impose. La réforme territoriale a été lancée, pour de claires raisons électoralistes, en dépit de tout bon sens. Bon sens qui aurait voulu que le législateur commence par inciter à réformer le socle de base de la démocratie française : la commune. Au lieu de cela, il a commencé par déclen- cher dans l’urgence et parfois aux for- ceps l’accouchement de ces nouvelles super-régions. Dans le même temps, il a laissé de côté la nécessaire réforme des Départements qu’on a renouvelés après avoir tergiversé sur la nécessité ou non de les supprimer, avant de se raviser en déclarant quelques mois plus tard qu’ils étaient des piliers incontournables de la carte territoriale. Les cantons ont été tri- turés, pour quels résultats visibles ? Six mois après leur mise en place, les binômes des conseillers départementaux sont loin d’avoir fait leurs preuves. La seule réforme qui réponde à une vraie logique de ratio- nalisation en ces temps où l’argent public se fait rare, c’est celle qui facilite la créa- tion des communes nouvelles, que le député-maire de Lons-le-Saunier Jacques Pélissard a assouplie. Si cette réforme est pragmatique, c’est qu’elle est basée sur le volontariat. Les communes ont leur destin entre les mains et beaucoup com- mencent à voir, comme Pontarlier qui a lancé la réflexion, l’intérêt d’un regrou- pement. Si le législateur avait commencé par cette réforme-là, en partant de la base, c’est-à-dire du socle communal et en faisant le ménage dans cette bizarre- rie française où 36 000 communes coexis- tent, alors seulement la réforme des autres collectivités territoriales aurait été envi- sageable et mieux perçue. Hélas, les basses considérations électoralistes ont pris le dessus et le résultat est là : un gloubi-boulga indigeste de réformes super- posées à l’issue desquelles le citoyen finit par se sentir perdu. Cette complexité risque d’ailleurs de se retourner contre ses initiateurs à l’occasion des toutes pro- chaines élections régionales. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609. Dépôt légal : Novembre 2015 Commission paritaire : 0217 I 79291. Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Art-Cad 25, Micropolis, J. Varlet, Villages F.M., F. Vuillemin.

L e 28 octobre, Patrick Genre, le maire de Pon- tarlier, a clos la séance du Conseil municipal par un satisfecit suite à la dernière édition de la Haute Foire. Si l’on savait que la manifesta- tion avait battu un record de fréquentation cette année avec 24 000 visiteurs

(+ 23,5 % par rapport à 2013), l’enquête de satisfaction réa- lisée par l’organisateur Micro- polis auprès des 212 expo- sants assoit un bilan positif. “60 % d’entre eux ont répondu avoir réalisé un chiffre d’af- faires supérieur à 2013. 97,1 % ont déclaré qu’ils souhaitaient revenir. C’est la preuve de l’at-

tractivité de la Haute Foire” a remarqué Patrick Genre. Les exposants ont attribué la note globale de 7,8/10 à la mani- festation. Un niveau jamais atteint, bien supérieur à la précédente édition qui avait obtenu de leur part un 6,6/10. Encouragé par ces résultats, Micropolis veut poursuivre sur cette lancée, espérant atteindre les 27 000 visiteurs en 2017. Pour cela, plusieurs pistes d’améliorations ont été avancées pour augmen- ter encore le niveau de la prestation. Parmi elles, il est prévu “une totale couverture Wi-Fi du site et une densifi- cation des espaces exté- rieurs” a précisé Patrick Genre. Il a été suggéré éga- lement au conseil de ren- forcer la signalétique inté- rieure et “d’installer des poubelles de tri sur le site” a proposé Karine Grosjean, élue de l’opposition. Malgré ces bons résultats, la Haute- Foire conservera son rythme biennal. L’idée de l’organi- ser tous les ans comme le proposaient des conseillers municipaux pontissaliens a été écartée. La Haute Foire a accueilli 9 % d’exposants en plus cette année.

Quoiqu’il advienne, les échafaudages seront démontés le temps des cérémonies commémoratives du 11 novembre.

Lʼ ouvrage édifié en 1921 commençait sérieusement à souf- frir des outrages du temps, dʼoù les travaux en cours pour lui redonner sa splen- deur dʼantan. Pas dʼinquié- tudes, les cérémonies du 11 novembre se dérouleront comme dʼhabitude. Lʼentre- prise dʼinsertion A.P.I. 25 mandatée pour lʼexécution des travaux fera en sorte que rien ne vienne pertur- ber ces célébrations patrio- tiques. Le monument aux morts de Pontarlier subit lʼim- pact des rigueurs climatiques du Haut-Doubs. Infiltrations dʼeau, alternance de gel- dégel. À ce régime-là, sûr que lʼouvrage en pierre inau- guré en 1921 affiche quelques signes de fatigue. “Certaines pierres ont éclaté.

Elles menacent de tomber. Un bilan général de lʼétat du bâtiment a été dressé. Une grande restauration sʼim- pose” , indiquent les services de la ville. Démarré depuis quelques semaines, le chan- tier a été confié à lʼentre- prise dʼinsertion A.P.I. 25. Il faut refaire tous les joints, changer les pierres usagées. Après ces travaux de sécu- risation, le monument sera sablé. “On espère quʼune bonne partie des travaux sera achevée avant le 11 novembre. Sinon, les échafaudages seront démontés le temps de la commémoration. Quoi quʼil en soit, ce projet se fera en plusieurs tranches.” Le coût de cette restauration sʼélève à 35 000 euros.

La France a fini par verser les 275 millions d’euros

A vec quatre mois de retard certes, mais la France a fini par payer les 275 mil- lions d’euros (300 millions de francs suisses) qu’elle devait depuis le 30 juin aux cantons suisses de Soleure, Berne, Neuchâtel, Vaud, Jura, Valais, Bâle-Ville et Bâle-Campagne. Une somme que notre pays paie chaque année à ces huit cantons conformément à un accord signé en 1983, au titre d’une redevance sur les impôts des travailleurs frontaliers qu’il perçoit. Le montant de la rétro- cession qui correspond à 4,5% des rémunérations brutes varie donc en fonction du nombre de frontaliers.

Sur ces 275 millions d’euros qui résultent du calcul du pro- duit fiscal pour l’année 2014, 96 millions reviennent au can- ton de Vaud et 50 millions au canton de Neuchâtel. En tar- dant à faire le chèque, Bercy a agacé les autorités helvé- tiques, d’autant que ce n’est pas la première fois que le délai de paiement n’est pas respecté. En 2013, les cantons concer- nés avaient reçu la somme due en décembre ! Ces dernières années, il n’y a qu’en 2014 que la dette a été réglée à la date prévue.

La France a payé ce qu’elle devait le 21 octobre.

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