La Presse Pontissalienne 193 - Novembre 2015

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015

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SPORT Un maître d’arme au féminin L’escrime à la

conquête du Haut-Doubs À son arrivée à Pontarlier au Cercle d’escrime du Haut-Doubs en 2009, Coralie Guillier, jeune maître d’arme a ouvert une section à Morteau et vient de renouveler l’expérience sur Valdahon.

S uperbe discipline sportive, l’escrime reste encore assez confinée même si on ne comp- te plus les titres et médailles décrochées au plus haut niveau par nos représentants nationaux. Dans sa mission de promotion de ce sport sur le Haut-Doubs, Coralie Guillier avan-

ce sabre au clair, son arme de prédi- lection avec l’envie de séduire et de convaincre. Originaire de Lons-le-Saunier, elle a suivi un honorable parcours d’escrimeuse, “de niveau national au sabre” comme elle le précise en toute modestie.Assez toutefois pour l’inciter

à consacrer sa vie au service de ce sport. Un vrai engagement car ne devient pas maître d’arme qui veut. L’école française d’escrime est très réputée. La formation est exigence car elle implique de pouvoir enseigner dans les trois armes : épée, fleuret, sabre. Diplôme en poche, la jeune maître d’arme finalisait ses gammes dans le Pas-de-Calais en 2009 quand elle a appris qu’un poste d’entraîneur se libé- rait dans le Haut-Doubs. Plus préci- sément au Cercle d’escrime de Pon- tarlier où maître Danichert faisait valoir ses droits à la retraite. Ce retour dans les montagnes jurassiennes n’est pas pour lui déplaire. Elle se rapproche de son pays lédonien et se voit confier un beau challenge. Sitôt engagée, elle ouvre en sep- tembre 2009, une sectionmortuacienne. “Le club compte aujourd’hui environ 75 licenciés dont une vingtaine sur Morteau” , poursuit Coralie Guillier qui est désormais employée par le comité départemental d’escrime. Toujours à disposition du Cercle d’escrime du Haut-Doubs, elle doit également assu- rer la promotion de l’escrime. Ce qui

sées pour soulager les personnes atteintes du cancer du sein. “Ce pro- jet a été lancé par un médecin qui fait partie de la Fédération d’escrime. Il repose sur le fait qu’on bouge beaucoup le bras en maniant les armes. C’est une façon de récupérer plus facilement de la mobilité dans le bras du côté du sein opéré” , poursuit Coralie Guillier qui s’est impliquée en début d’année dans la mise en place d’un atelier théra- peutique en collaboration avec l’hôpital de Pontarlier. Deux personnes ont par- ticipé à cette expérience très riche sur le plan humain. “On se sent un peu plus utile” , confie la jeunemaître d’arme qui a dû suspendre les séances suite au décès d’une des deux patientes. Dernier point à signaler même si elle ne souhaite pas s’épiloguer sur le sujet, Coralie Guillier a remporté au sabre féminin une médaille d’argent aux championnats du monde des maîtres d’armes disputés l’automne dernier à Prato en Italie. “On était très peu nom- breux. Ce n’est guère représentatif.” Certes, mais c’est quand même un joli résultat. F.C.

n’est pas pour lui déplai- re. “À la rentrée, on a ouvert une nouvelle sec- tion àValdahon. L’affaire semble bien engagée” , estime-t-elle avec pru- dence sachant la versa- tilité des jeunes dans leurs loisirs. L’avenir de l’escrime se joue aussi dans sa capacité à sédui- re les plus jeunes. Le maître d’armes pon- tissalien multiplie les interventions en milieu scolaire, dans les centres

Un atelier thérapeu- tique contre le cancer.

aérés… “Ces actions se font avec le comité. En école primaire, cela repré- sente des modules de 6 à 8 séances d’une heure environ. J’initie également des élèves en classe de 6 ème aux Augustins dans le cadre des accompagnements éducatifs.” Sous sa casquette d’entraîneur de club, elle s’occupe bien sûr du volet compétition et ne comp- te plus les week-ends mobilisés dans l’accompagnement des athlètes. De par ses spécificités, l’escrime intègre certaines vertus thérapeutiques utili-

Coralie Guillier est missionnée par le comité départemental pour assurer la promotion de l’escrime sur tout le Haut- Doubs.

L’épineuse question des équipements sportifs Les footeux ont un nouveau terrain synthétique qu’ils devront partager. La ville doit procéder à des arbitrages alors que de nombreux clubs grossissent et progressent. Pas simple. ÉQUIPEMENTS Le terrain synthétique

I ls ont eu de la chance les footeux du C.A. Pontarlier. Parce que le dossier était ficelé de longue date, parce que le club possède quatre équipes engagées au niveau national, parce que le terrain est utilisé sept jours sur sept, 10 mois sur 11, le club de foot a obtenu de laVille un nouveau terrain synthétique dernière génération en remplacement

Le nouveau terrain synthétique à Pontarlier.

de l’ancien, usé. “Vous êtes pas- sés au bon moment… Aujour- d’hui, ce ne sera peut-être plus la même chose” résume Phi- lippe Besson, adjoint aux sports venu inaugurer mercredi 28 octobre - avec le maire - le stade Hammerli du nom d’un ancien et joueur et dirigeant du club décédé en 2003. Son fils Alain a pris le relais. L’installation par une société

bisontine de ce synthétique aura duré un mois. Utilisé depuis fin août, il ravit les joueurs et le nouveau président Michel Chevrey qui remplace Pierre Arbelet. Il devrait tenir, au minimum, dix ans “et n’a pas besoin d’entretien spéci- fique” déclare le représentant de la société Idverde. “264 000 euros ont été investis ici” rappelle l’adjoint aux sports,

Un centre sportif à la place du camp des gens du voyage C e sera lʼune des réalisa- tions de ce mandat. Pon- tarlier veut faire de lʼOuest une zone ludique et sportive entre le cinéma, le stade Paul- Robbe et lʼEspace Pourny. Elle va construire pour remplacer le centre sportif municipal rue de la Fontaine un bâtiment pour accueillir les sportifs et des acti- vités. Il se situera au niveau de lʼactuelle zone où vivent des gens du voyage. Le maire nʼa pas souhaité donner davantage de précisions.

histoire de prouver que Pon- tarlier s’occupe de ses associa- tions sportives. Le nouveau pré- sident du C.A.P. en a profité pour demander si le projet de la création d’un muret en face de la tribune d’honneur allait être engagé. “Il n’est pas ins- crit dans le budget 2016. Nous devons faire des arbitrages et prioriser entre les investisse- ments qui sont nécessaires et les autres de confort” répond le maire Patrick Genre. Le C.A.P. prend acte… Jusqu’à comprendre à la fin de l’inauguration de la bouche de l’adjoint que le synthétique devra être partagé. Grimaces dans la salle. “Comment trou- ver de nouveau créneaux horaires ? , se demande un cadre technique. Le seul, c’est le soir après 21 heures” dit-il. Le mai- re confirme qu’il a des demandes pressantes d’autres clubs, rug- by notamment pour un terrain synthétique d’entraînement.

“Nous avons travaillé sur une plate-forme mais c’est un peu coûteux. On réfléchit… Peut- être viendrons-nous ici pour préparer une rencontre” décla- re le premier magistrat. Pour la première fois, tous les clubs de Pontarlier “sont en for- te progression que ce soit le foot, le rugby, le basket, le canoë… résume Patrick Genre. Nous ne pourrons pas multiplier les m 2 . On travaille sur la mutua- lisation des équipements, ce ne sera pas simple.” Difficile équa- tion pour Pontarlier qui perd 670 000 euros en capacité d’investissement à partir de l’an prochain. Bientôt, la municipalité inau- gurera les deux nouveaux courts de tennis après que les réserves suite au chantier ont été levées. L’ex-ville décrite comme la plus sportive de France doit faire des arbitrages.À l’arbitre d’être impartial. E.Ch.

Patrick Genre, maire, et Philippe Besson (adjoint aux sports), travaillent à la mutualisation des équipements sportifs.

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