La Presse Pontissalienne 188 - Juin 2015

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 28

LEVIER

La canithérapie Compagnon à quatre pattes en visite à la maison de retraite

99.8 Grand Besançon

107.4 Haut-Doubs

105.1 Vallée de la Loue

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aussi membre du club canin pontis- salien. Il est à l’origine de cette ini- tiative. “À Levier, on fonctionne en binô- me. Je viens avec Patrick, un autre membre du club qui fait la tournée des lieux avec sa chienne Douce, un golden retriever de 7 ans.” Les deux passion- nés ont suivi le stage dédié aux chiens visiteurs. Cette formation est organi- sée par la société centrale canine. “Cela dure deux jours. Le but et de voir si le chien et son maître montrent un mini- mum de sociabilité” , résume Alain Girod. Très répandue aux États-Unis et au Canada, la canithérapie n'est pas enco- re entrée dans les habitudes en Fran- ce. Seulement une trentaine d'hôpitaux

Le club canin pontissalien intervient une fois par mois dans les E.H.P.A.D. (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Levier, Mouthe et Morteau. Tout se joue sur l’affectif.

D e prime abord, Enia, bergère allemande de 6 ans impose plutôt le respect que la cares- se. Et pourtant, à chacune de ses visites à l’E.H.P.A.D., c’est elle la coqueluche des résidents et du per- sonnel. La présence de cette superbe chienne dans l’établissement attire inévitablement l’attention. “On avait le même chez nous” , réagit l’une des résidentes toute heureuse de pouvoir

évoquer ses souvenirs et prodiguant une caresse à l’animal. Alain Girod, le maître d’Enia, échan- ge alors quelques mots avant de suivre sa chienne déjà en route vers de nou- velles rencontres. On la sent familiè- re des lieux. “Elle est toujours heureuse quand on vient ici.” On n’intervient pas avec un chien dans une maison de retraite sans montrer patte blanche. Médecin de profession,Alain Girod est

ou de maisons de retraite acceptent la présence de “chiens visiteurs”… Le club canin pontissalien a reçu le feu vert de la direction. La technique est simple. “On lâche les chiens et on les suit.” Pour l’animal, c’est une séance de travail gratifiée de quelques frian- dises. Son maître l’a toujours à l’œil et veille en permanence à ne pas déran- ger les résidents. La visite s’avère donc assez dynamique. “Tout est basé sur l’affectif. Le chien apporte de l’amour, de la tendresse. Quand les résidents caressent le chien, cela leur apporte plein de choses. Beaucoup ont eu des animaux dans leur vie. Avec les chiens, on leur amène la vie.” Alain Girod n’oubliera pas la premiè-

re visite avec sa chienne à Levier. Il parle de surprise totale des résidents qui en parlaient encore quinze jours plus tard. Quand Enia fait son appa- rition dans la salle d’activité au milieu

d’une dizaine de rési- dents devant la télé, cha- cun s’extasie.On la recon- naît, on l’appelle. “On finit par s’attacher aux personnes qu’on voit évo- luer. Certains nous quit- tent, d’autres nouveaux arrivent” , conclut Alain Girod qui se déplace aus- si avec Enia dans les hôpitaux locaux de Mouthe et de Morteau.

Enia déclenche beaucoup d’affectivité auprès des résidentes de l’E.H.P.A.D. de Levier.

“Avec les chiens,

on leur amène la vie.”

ÉVÉNEMENT

Une grosse affluence

10 000 voyageurs embarqués sur la ligne du centenaire Du soleil, un autorail plein comme un œuf, des gares animées, de multiples échanges : les célébrations du centenaire de la ligne Frasne- Vallorbe ont remporté un beau succès populaire.

Les habitants du Haut-Doubs et de la Suisse voisine se sont déplacés en nombre pour

profiter des animations.

“L e temps était avec nous” , reconnaît André Chrétien. L’élu de Frasne, ancien che- minot, qui coprésidait le comité de pilotage du centenaire est un organisateur heureux. “Entre les scolaires, les voyageurs qui ont pris des tickets et les invités, on a vu passer près de 10 000 personnes sur toute la semai- ne.” Du soleil mais aussi un program- me particulièrement alléchant miton- né depuis plus d’un an par les membres du comité de pilotage. Ce centenaire a mobilisé les communes desservies par la ligne, une bonne vingtaine d’associations et près de 300 bénévoles pendant la semaine de festivités. La coopération a joué à plein entre Fras- ne et Vallorbe. Le personnel ferroviai- re venu prêter main-forte pour assu- rer la gestion de l’autorail n’avait jamais vu un tel engouement. “On a été un peu victime de notre succès” , explique l’organisateur qui sans avoir été débor-

dé regrette que certaines personnes n’aient pas pu embarquer, faute de pla- ce. “C’est vrai que les gens étaient ser- rés. Techniquement et sur le plan de la sécurité, on ne pouvait pas faire autre- ment. Impossible par exemple de prendre un train plus long car on était tribu- taire de la longueur des quais qui ne dépassent pas 50 m à Vaux-et-Chante- grue et Labergement-Sainte-Marie. Impossible de mettre deux trains en cir- culation sur cette ligne unique sans per-

répartir les stands et les animations pour qu’il n’y ait pas de redondance d’une gare à l’autre.” Le centenaire a permis de nombreux échanges scolaires. André Chrétien espère que cette dynamique va per- durer. “On a reçu la visite de nombreux Suisses qui ont découvert ou redécou- vert la région avec ses lacs, ses tour- bières. Cet événement avait aussi pour vocation de rapprocher nos commu- nautés sur d’autres valeurs que le tra- vail frontalier et la fréquentation des commerces.” Difficile aussi de ne pas rêver d’une exploitation plus soutenue de cette ligne qui permettrait notamment de désengorger la R.N. 57 aux heures de pointe. “On a la voie, le tunnel, le train, les gares. Il faudrait procéder à quelques travaux aux niveaux des quais. Cela coûterait certainement moins cher que des aménagements routiers à grande échelle.”

turber le trafic habituel.” À chacun son centenaire. Certains voyageurs étaient avant tout là pour voya- ger sans descendre à quai. D’autres s’arrêtaient à chaque gare.D’autres enco- re s’offraient une petite rando entre deux et reve- naient en train. À chaque halte, la foule des grands jours. “On a essayé de

“On a été victime de notre succès.”

La maquette du Rail model Club, visible en gare de Vallorbe, figurait parmi au programme des animations.

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