La Presse Pontissalienne 188 - Juin 2015

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015

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Gens du voyage : la tension monte

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La psychiatrie se restructure à Pontarlier

Emplâtre Si rien ne se passait du tout, on crierait au scandale. Alors tentons de nous réjouir de ces 12 millions d’euros généreuse- ment débloqués par l’État au bénéfice de l’amélioration de la circulation aux abords de Pontarlier sur la R.N. 57. Pour autant, il est difficile de sauter de joie. On a plu- tôt envie de dire : “Tout ça pour ça…” Toutes ces années d’études, de contre- études, de scénarios, d’hypothèses, de comptages, de recomptages pour abou- tir, on s’en contentera, à ces 12 millions d’euros qui serviront dans un premier temps à installer deux feux censés mieux réguler le trafic et, dans quelques années, à la construction (encore sous réserve) d’une voie de délestage pour la partie du trafic se dirigeant vers le secteur des Lavaux ou de Morteau. Un emplâtre sur une jambe de bois diront ceux qui savent bien que le coche d’un vrai contourne- ment de Pontarlier a été raté il y a qua- rante ans déjà, quand l’État alors tout puissant avait les largesses nécessaires pour financer ces grands programmes routiers qui ont désenclavé plus d’une région en France. Nos voisins suisses ont réalisé pendant que leurs finances le leur permettaient tous les aménagements rou- tiers nécessaires à absorber le trafic. Sauf que, là-bas aussi les subsides publics se tarissent et les problèmes de bouchons sont toujours prégnants. Il suffit de rou- ler entre Genève et Lausanne pour s’en apercevoir ou plus près d’ici, entre La Chaux-de-Fonds et Le Locle où les embou- teillages sont presque aussi dramatiques qu’aux abords de Pontarlier. Là-bas aussi existe un vieux projet de contournement des deux métropoles horlogères, mais il est lui aussi repoussé aux calendes grecques faute de financements suffi- sants. À Pontarlier, l’idée d’un grand contournement est définitivement et offi- ciellement enterrée. Faut-il être fataliste pour autant ? Les tentatives d’encoura- ger le transport ferroviaire ou encore le co-voiturage avancent, mais très lente- ment, trop lentement. Les travaux lan- cés prochainement grâce à cette maigre enveloppe donneront sans doute un petit ballon d’oxygène à ceux qui étouffent dans les embouteillages. Il ne suffira sûre- ment pas hélas à rendre le trafic vrai- ment fluide aux heures de pointe. On s’en contentera, car les Français ne sont pas prêts à passer à la caisse pour financer les gros travaux routiers. Le dramatique épisode de l’écotaxe en est la plus récente illustration. Alors patience, encore patience… Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Ambassade de France en Suisse, Ville de Pontarlier.

D ans le cadre de la réor- ganisation du pôle de psychiatrie, le Centre Hospitalier Régional de la Haute-Comté de Pontarlier va transférer le centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (C.A.T.T.P.) et le centre médico- psychologique (C.M.P.). Ces deux services installés pour l’instant dans des locaux de la rue Émile-Thomas vont être rapatriés sur le site l’hôpital. Ils seront localisés dans l’an- cienne cure médicale qui doit être rénovée. “Le bâtiment de la rue Émile-Thomas n’est plus aux normes” indiquent les ser- vices du C.H.R. Le réhabiliter aurait été trop coûteux.

La direction de l'hôpital a donc décidé de vendre ces locaux et de verser le produit de la transaction au financement des travaux de l’ancienne cure. “L’idée est que le C.M.P. soit transféré à la fin de l’année” indique l’établissement de soins. Le C.A.T.T.P. devrait déména- ger un peu plus tard, en 2016. La question qui pointe dans ce projet de restructuration est de savoir pourquoi l’hôpi- tal ne transfère pas ces deux services sur le site du Grand- vallier, où elle a investi 5 mil- lions d’euros il y a quelques années dans la construction d’une nouvelle unité qui est vide. “Tout d’abord ces locaux

ne sont pas vides puisque l’in- ternat qui était dans l’ancienne cure y a été installé” rectifie le C.H.R.I. Il avance deux autres arguments pour justi- fier le fait de ne pas transfé- rer au Grandvallier le C.A.T.T.P. et le C.M.P. Le premier est qu’il s’agit de services de consultation et en particulier de consultations d’urgence. À ce titre, ils ont leur place dans l’enceinte de l’hôpital. L’autre élément concerne le confort des patients en suivi psychiatrique qu’il est préfé- rable, selon l’établissement, d’accueillir en consultation dans une unité extérieure à l’hôpital psychiatrique.

Les occupations illégales se multiplient.

O n prend les mêmes et on recommence. Le retour du groupe qui avait déjà défrayé la chro- nique sur le Haut-Doubs l’été dernier ne passe pas ina- perçu. Occupation illégale, branchements à la hussarde, dégradations, rapports de force, inquiétudes des rive- rains, consternation des élus, on retrouve tous les ingré- dients d’un mauvais remake qu’on ne pensait plus revoir. Le groupe d’une cinquan- taine de caravanes n’a rien changé dans ses habitudes. Les ennuis ont commencé début mai. Groupés ou sépa- rés, ils ont déjà sévi sur Pon- tarlier, Houtaud, Doubs, Mor- teau, Grand’Combe-Chateleu, Vil- lers-le-Lac. La liste pourrait s’allonger. Patrick Genre qui les côtoie malgré lui trop régulièrement parle de “spi- rale infernale.” En se com- portant en électron libre, le groupe irrespectueux dérange également toute la communauté des gens du voyage. Certaines missions pourtant annoncées n’ont

pas pu s’installer sur l’aire d’accueil de grand passage car elle était déjà occupée par une partie du groupe. Et pas question de cohabiter. “Il ne faut rien lâcher et dès qu’un maire voit une occu- pation illégale, il doit infor- mer le préfet tout de suite. La procédure est connue et consiste à engager un référé au tribunal administratif” , expliquait le président de la communauté de communes du Grand Pontarlier réunie en séance le jeudi 28 avril. Et Patrick Genre de préciser qu’il y avait déjà eu pour 3 000 euros de dégâts au stade d’athlétisme de Pon- tarlier. Le cadre légal offre encore une grande liberté de manœuvre pour les contre- venants. Le maire de Pon- tarlier avec Annie Genevard, la députée de la circons- cription sont à l’origine d’une proposition de loi qui vise à élargir les mesures d’expul- sion sur l’ensemble du ter- ritoire de la collectivité et non pas à l’endroit même de l’oc- cupation.

L’hôpital n’a pas voulu regrouper les unités sur le Grandvallier. Néanmoins, ces locaux longtemps restés vides ne le sont plus.

L a classe de 1 ère Bac pro Sys- tèmes Électroniques Numé- riques s’illustre en rempor- tant dans la catégorie lycée, le concours national de l’O.N.I.S.E.P. “Découvrez les métiers du numé- rique”. “Il s’agissait de créer un support numérique original à la présentation du métier de tech- nicien de maintenance informa- tique” , explique Romain Cordier, l’enseignant chargé d’accom- pagner les 13 élèves dans ce projet. Les participants avaient donc le choix des supports et devaient si possible solliciter des professionnels du métier. “On a opté pour la création d’une page tweeter où chaque chapitre prend la forme d’un tweet” , précise Alex, l’un des élèves. L’exercice est intéressant dans le sens où il impose d’être clair, concis et interactif. Le groupe a travaillé presque deux mois sur le sujet. Le résultat est à la hauteur des efforts investis dans cette aven- ture. La page comprend une dou- zaine de tweets. Chacun aborde une facette du métier : descrip- tifs, débouchés, interview, vidéo de présentation, mots croisés. “Au besoin, on propose des liens pour ceux qui veulent en savoir davantage sur tel ou tel aspect” , poursuit Alex. Le jury a semble- t-il été conquis par le produit. Les vainqueurs auront droit à un voyage d’une semaine à Paris où se fera également la remise de prix officiels le 5 juin. Le lycée Saint-Bénigne en haut de l’affiche numérique Une partie de la classe de 1 ère Bac pro victorieuse du concours national de l’O.N.I.S.E.P. sur les métiers du numérique.

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