La Presse Pontissalienne 188 - Juin 2015

PONTARLIER ET ENVIRONS 16

La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015

ENTREPRISE

Camion-restaurant

La Strada, une pizzeria mobile de 38 tonnes

Aujourd’hui, ils ne regrettent pas leur choix. “Ça nous plaît énormément. On a trouvé notre rythme. L’affaire commence à être rentable. La plus grosse dif- ficulté que nous ayons rencon- trée jusqu’à présent, c’est le finan- cement du projet. On a presque mis un an à convaincre les banques. Elles hésitaient à nous suivre, car avec notre concept de camion-restaurant, on n’entrait dans aucune case” disent les entrepreneurs. Les deux frères se sont réparti les rôles. Bastien qui a passé son permis poids lourds s’affaire en salle pendant que Jean-Basp- tiste fait les pizzas à partir de produits frais. “Nous n’avons que deux frigos. Il n’y a pas de stockage. Donc je ne travaille qu’avec des produits frais” pré- cise le pizzaïolo. Les habitants de Bulle ont encore quelques semaines pour goûter ces piz- zas sur place ou à emporter. Ensuite, ce sera au tour des gens de L’Hôpital-du-Grosbois.

Jean-Baptiste de Bastien Beauvais sillonnent les routes du Haut-Doubs avec leur semi-remorque transformé en pizzeria. Ils s’installent dans les villages où il n’y a pas de restaurant pour le plaisir des habitants.

treuils. La logistique est mal- gré tout assez lourde. C’est aus- si pour cela que les restaura- teurs restent six à dix semaines dans le village qui les accueillent. La pizzeria ambulante suscite la curiosité dans les communes rurales qui n’ont plus d’activité commerciale. Ce côté inatten- du et éphémère fait le succès de La Strada. “Les gens viennent au moins deux fois sur la pério- de où nous sommes là. Ils nous posent beaucoup questions sur le concept. C’est toujours très convivial. Il n’est pas rare que l’on accueille par exemple l’équipe de foot du village. À Bulle, des clients sont déjà venus à huit reprises pour faire découvrir l’endroit à des amis. Souvent, ceux qui assistent au montage et au démontage du camion sont les premiers clients qu’on retrou- ve au restaurant” indique Bas- tien Beauvais. La Strada contribue à créer du

lien social. Mais le potentiel de clientèle n’est pas inépuisable dans un petit village. C’est pour cela que le restaurant n’est ouvert que quelques soirs par semaine. Quand la fréquenta- tion commence à baisser, les deux frères lèvent le camp. Cela fait environ trois ans que Bastien et Jean-Baptiste Beau- vais sillonnent toute l’année les routes avec leur camion-res- taurant. Ils ont abandonné cha-

D ans la catégorie des camions-pizzas, celui de Bastien et de Jean-Bap- tiste Beauvais est hors normes. Il s’agit d’un 38 tonnes dont la semi-remorque est une structure modulable à l’intérieur de laquelle ils ont installé leur pizzeria “La Strada”. “La sur- face globale est de 70 mètres car- rés. On peut accueillir au total 48 personnes” annoncent les deux frères. L’endroit est cosy,

équipé, les pizzas sont cuites au feu de bois, bref une fois atta- blé, on a du mal à croire que l’on est dans un camion de trans- port. L’engin n’est pas seulement un élément de décor. En effet, le “food truck” est mobile. Les pro- priétaires sillonnent les routes entre Besançon et le Haut- Doubs, et installent leur res- taurant pour quelques semaines dans un village où il n’y en a

pas. Ainsi au début du mois de mai, La Strada a fait étape à Bulle. Elle y restera jusqu’à la fin juin. Ensuite, Jean-Baptis- te et Bastien Beauvais repren- dront la route en direction de L’Hôpital-du-Grosbois où ils pas- seront l’été. “Il nous faut une semaine pour monter et démon- ter le camion” précisent-ils. La structure se plie et se replie com- me un décor de théâtre, grâce à un ingénieux système de

cun leur ancien métier pour se lancer dans cet- te aventure ori- ginale. Le pre- mier était commercial chez un conces- sionnaire auto- mobile et le second boulan- ger à Pontarlier.

“Ça nous plaît énormément.”

Réservations : 06 71 17 52 11

Jean-Basptiste et Bastien Beauvais à l’intérieur de leur camion-pizza.

CHAFFOIS

Elle anime des ateliers

Le jardin des saveurs de Nelly Jacquot

N elly Jacquot a abandonné son métier de conseillère en économie sociale et familiale pour se consacrer à sa pas- sion pour la cuisine. Elle a donc entre- pris une reconversion professionnelle pour faire partager aux autres son plaisir de cui- siner différemment. Son pari : promouvoir une alimentation saine à base de produits bio cultivés pour la plupart dans le Haut- Doubs. Il y a tout juste un an, elle a créé à Chaffois Le jardin des saveurs. Fidèle a ses principes qui l’ont amené à s’engager dans cette voie, elle concocte aujour- d’hui des petits plats qu’elle livre dans les entreprises, prépare des buffets bio-végéta- riens, fabrique des biscuits spécifiques pour des personnes qui ont une intolérance ali- mentaire. Elle intervient également à l’école du village et anime chez elle des ateliers culi- naires. “Je suis passionnée par la cuisine et le rapport alimentation-santé” remarque Nel- ly Jacquot. À 37 ans, cette mère de famille n’est pas extré- miste dans sa manière de faire qui tend vers une alimentation végétarienne. “Tout est ques- tion d’équilibre. Mon but est que les gens consomment moins de protéines animales sans pour autant bannir la viande. L’idée est d’introduire dans l’alimentation plus de fibres que l’on trouve dans les végétaux. Je reste très attachée au plaisir de manger. Mes plats ne sont pas insipides, mais ils éveillent à d’autres saveurs.” Nelly Jacquot bouscule nos habi- tudes. Elle prépare des biscuits sans lait et sans œufs comme elle adapte la recette des lasagnes au gré des saisons. La viande a dis- paru, remplacée par des légumes. “En hiver, j’y mets du poireau, et en été des tomates et des poivrons.” C’est ce savoir-faire en diététique que Nelly Jacquot fait partager aux personnes qui par- ticipent à ses ateliers. Elles sont au nombre goût, avec moins de protéines ani- males et plus de fibres végétales. À 37 ans, Nelly Jacquot transmet aux autres sa passion pour la cuisine. Une cuisine qui a du

Nelly Jacquot a créé Le jardin des saveurs autour de trois principes : cuisine, plaisir, vitalité.

de sept par séance. “Nous cuisinons ensemble et les gens repartent avec ce qu’ils ont prépa- ré. Le message que je fais passer est qu’une alimentation saine s’inscrit dans un mode de vie sain avec une activité physique. Je n’incite pas les personnes qui se sentent en surpoids à faire un régime, mais à changer leurs habi- tudes alimentaires.” Son pari est gagné lorsque ses grands élèves mesurent l’intérêt qu’il y a à manger mieux. “Manger bien, ça ne coû- te pas plus cher car on est moins dans l’abondance. Il vaut mieux manger un pro- duit de qualité qui a une forte valeur nutri- tive que trois produits médiocres” dit-elle. Pour l’instant, Nelly Jacquot organise les ate- liers à son domicile et à la Tisanerie à Pon- tarlier. L’entrepreneuse s’est mise en quête de locaux à Pontarlier pour continuer à déve- lopper son activité. Atelier mardi 16 juin à 20 h à Chaffois Mercredi 17 juin à 19 h à la Tisanerie Tél. : 06 33 34 61 54

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