La Presse Pontissalienne 188 - Juin 2015

PONTARLIER ET ENVIRONS ‘ ‘ Parlez-lui d’argent… …et Patrick Genre démarre au quart de tour. Si le président du Grand Pontarlier se défend en préambule du conseil communau- taire (jeudi 28 mai) de “ne pas uniquement parler d’argent” (N.D.L.R. : en rapport aux baisses de dotations de l’État), il n’a pu s’empêcher de dégainer. Première salve contre les gens du voyage “qui coûtent du temps et de l’argent aux services de gendarmerie, à la collectivi- té. C’est 3 000 euros de dégradations perpétrées au stade d’athlétisme.” Seconde salve contre “une nouvelle peau de banane glissée aux col- lectivités” dit-il. Elle concerne le calcul du taux d’occupation des aires d’accueil des gens du voyage, défavorables aux communes de montagne. Troisième salve contre l’État qui veut augmenter de 70 % la part du “S.P.I.C.”, un fonds de péréquation entre collectivités riches et pauvres, soit 80 000 euros de plus pour le Grand Pontarlier. “L’équivalent de 2,5 points d’impôts” se déso- le Genre. Le garant des finances publiques jure ne pas faire d’esbroufe. “C’est un cri d’alarme” dit-il. Une voix, finalement comme la monnaie, sonnante et tré- buchante. L ’ h u m e U r

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La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015

AÉRODROME Nouveau balisage lumineux

Vol de nuit sur Pontarlier

de l’aéro-club. “Le projet a mobilisé une soixantaine de béné- voles pendant six week-ends. Les tra- vaux étaient pro- grammés en hiver pour ne pas pertur- ber les activités esti- vales” , explique le président du club qui n’oublie pas de remercier laVille de Pontarlier et les spon- sors pour leurs aides.

gueur d’1 kilomètre. Du travail bien exécuté que la D.G.A.C. a validé sans problème. Tout n’est pas terminé. “On doit encore s’occuper de la mise en service de l’éclairage à partir des appareils en vol” , complète Gilles Jeannin. Aujourd’hui, seuls quatre pilotes du club ont la qua- lification autorisant le vol de nuit. D’autres devraient suivre. Sans être vital, cet éclairage opti- mise la sécurité de la piste. Il laisse une petite marge de manœuvre supplémentaire aux pilotes qui tarderaient à rentrer. Il conforte également l’attractivité d’un aéro-club qui fêtera son 85 ème anniversaire cette année. F.C.

La piste de l’aérodrome dispose désormais d’un balisage lumineux. Les membres de l’aéro-club de Pontarlier ont turbiné bénévolement pendant quatre ans pour arriver à ce résultat.

A près avoir goûté au spec- tacle lumineux d’un sur- vol nocturne de la capi- tale du Haut-Doubs, on comprend mieux cette soif de liberté des aviateurs et l’intérêt d’une piste d’aviation équipée pour le vol de nuit. De là-haut, la ville resplendit de mille lumières. Le panorama est unique. “On devine au loin la ville de Dole” , indique le chef pilote, Olivier Laurent aux com-

mandes de l’appareil chargé d’officialiser en quelque sorte la mise en service du balisage lumi- neux de l’aérodrome. On devrait plutôt dire du nou- veau balisage car le précédent avait dû être retiré en 2009, ne correspondant plus aux exigences de la Direction Générale de l’Aviation Civile (D.G.A.C.). Il en faudrait plus pour découra- ger Gilles Jeannin “de Saint- Exupéry” et les autres membres

6 km de câbles enterrés.

Au total, l’aéro-club a investi 20 000 euros dans ce dispositif d’éclairage. Le chantier consis- tait à poser 80 balises, soit 6 km de câbles enterrés sur une lon-

Une partie des bénévoles de l’aéro-club de Pontarlier qui a participé aux travaux d’éclairage nocturne de la piste d’aviation.

Pontarlier by night : un grand spectacle.

L’école de la Vallée du Drugeon opérationnelle à la rentrée LA RIVIÈRE-DRUGEON De la géothermie Ce projet qui centralise une école jusqu’alors répartie sur cinq villages apporte de nombreux avantages : amélioration des conditions de travail, économies multiples et surtout possibilité d’ouvrir un périscolaire.

L e dossier alimentait déjà les débats locaux dans les années quatre-vingt-dix. “C’est seulement à partir de 2008 qu’on a commencé à se pencher sérieusement sur le sujet. Les obstacles ne manquaient pas : localisation, financement… La décision a finalement été vali- dée en 2013” , explique Chris- tian Vallet, maire de La Riviè- re-Drugeon et président du Syndicat des Écoles de la Val- lée du Drugeon. Jusqu’à présent, le dispositif s’étendait sur les cinq villages adhérents au syndicat avec

l’école maternelle à Bannans et l’école primaire répartie entre Bulle, Dompierre-les-Tilleuls, Bannans et La Rivière. En tout, près de 250 écoliers dont 90 en

La nouvelle école de la Vallée du Drugeon sera ouverte à la prochaine rentrée.

du terrain. “On peut remercier l’ancien maire Christian Bou- day qui avait figé l’emplacement.” Le montant du projet s’élève à 1,836 million d’euros H.T. La clé de répartition est calculée au prorata du nombre d’habitants pour l’investissement et au pro- rata du nombre d’enfants pour le fonctionnement. L’Europe, l’État, la Région et le Départe- ment ont bien sûr versé des sub- ventions. “Le choix du type de bâtiment s’est fait très rapide-

mêmes” , poursuit ChristianVal- let. La gestion du périscolaire a été confiée à Familles Rurales. Comme au nouveau groupe sco- laire de Jougne, le bâtiment sera chauffé à partir d’une installa- tion géothermique avec douze puits à 100 mètres de profon- deur. Dans chaque commune, des réflexions sont engagées sur la destination à venir des locaux libérés. F.C.

dait impossible la mise en pla- ce d’un périscolaire.” Tous les indicateurs étaient donc favo- rables au regroupement syno- nyme aussi d’économies d’échelle sur tous les plans : matériel informatique, chauffage, trans- port… Pour la localisation, c’est La Rivière qui l’a finalement empor- té. Outre sa position relative- ment bien centrée au niveau du syndicat, cette commune qui est aussi la plus peuplée disposait

ment. On a pu lancer le chan- tier en décembre 2013. La chan- ce qu’on a eue, c’est d’avoir rete- nu le cabinet d’architecte Ferraroli qui ne manque pas d’expérience en la matière.” La livraison est prévue fin juin et le périscolaire est déjà opé- rationnel. “On prend seulement les enfants du primaire. Les parents étaient réticents pour laisser leurs enfants en bas âge. Les contraintes d’encadrement et de mobilité ne sont pas les

maternelle. “On était confronté à des soucis de vétusté des locaux. Les ensei- gnants se sentaient parfois isolés dans leur école à l’heure où l’on préconise plutôt une organi- sation collective. Sans compter que cet éclatement ren-

Des économies d’échelle.

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