La Presse Pontissalienne 187 - Mai 2015

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La Presse Pontissalienne n° 187 - Mai 2015

“Il faut oser et essayer de se faire confiance” Artiste autodidacte, Annabelle Kozak joue de la polyvalence, refuse le cloisonnement, s’essaye à tous les genres. Elle préside depuis 2006 l’association C2 Art qui organise sa traditionnelle exposition de printemps aux Annonciades du 9 au 17 mai. Entretien. ART - EXPOSITION C2 ART

avec la presse. Le public pourra voir les œuvres de Katia Szilas. Cette jeune artiste du Haut-Doubs horloger est spé- cialisée dans les Mangas. Les amateurs d’éclectisme ne seront pas déçus en venant à la Chapelle des Annonciades où ils découvriront les tableaux enmétal embossé réalisés par Eddy Vuillemin. Les fidèles de l’association auront la chance de voir ou revoir les huiles de Jean-Michel Jussiaux. Ce portraitiste est l’un des fondateurs de C2 Art. L.P.P. : Il ne manque que vous, c’est-à-dire Ann Ko. Comment vous qualifierez-vous ? A.K. : Je me retrouve dans la famille des peintres touche-à-tout. Je déteste être enfermée dans un genre. Je n’aime pas le cloisonnement. J’utilise des tech- niques contemporaines pour réaliser des œuvres abstraites. Je m’essaye par- fois à l’écriture. L.P.P. : Romancière ? A.K. : Non. Il y a quelques années, j’ai écrit un recueil de poésie en deux par- ties. La première s’intitulait “Abysses” et la seconde “Lettres à qui tu sais…” Ce recueil auto-édité est présenté à chaque exposition L.P.P. : Vous avez le goût des mots ? A.K. : L’écriture est une passion enfan- tine. Je suis toujours admirative des grands poètes comme Baudelaire, Rim- baud, même si je veille, comme pour la peinture, à ne pas trop être influencée. Si j’affectionne des toiles lumineuses, pour l’écriture, c’est tout le contraire. L.P.P. : Comment devient-on présidente d’une association culturelle ? A.K. : Je suis originaire du nord de la France. J’ai découvert la région pen- dant les vacances avant de venirm’établir dans le Haut-Doubs il y a 23 ans. En

L.P.P. : Pouvez-vous nous les présenter ? A.K. : Il y aura Jean-Michel Oudot. Ce Bisontin qui est sculpteur sur métal travaille sur le thème du poisson, d’où son surnom “piscisculpteur”. Artiste- peintre originaire de Suisse, Jacqueli-

La Presse Pontissalienne : Quelques mots sur cette exposition ? Annabelle Kozak : On organise chaque année deux expositions généralement au printemps et à l’automne, parfois en hiver selon la disponibilité des salles. L’objectif, c’est d’exposer ce que l’on a fait pour se confronter à l’œil du public. Cela permet d’échanger et d’évoluer. Je pense que si on ne présentait pas son travail, on arrêterait de peindre. C’est là qu’on sait si on a bien travaillé. L.P.P. : S’agit-il d’une exposition thématique ? A.K. : Non. C’est un rendez-vous d’art contemporain pluridisciplinaire qui regroupe six peintres et sculpteurs.

ne Dardel vit à La Cluse- et-Mijoux. Le pastel a sa préférence. Elle apprécie de reproduire la nature en général et les paysages jurassiens. Avec elle, j’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une secré- taire d’association effica- ce qui assure aussi la com- munication et les relations

“Se confronter à l’œil du public.”

Annabelle Kozak se retrouve pleinement dans la dimension humaine et l’éclectisme de C2 Art.

2006, j’ai accepté de la remplacer. Si je devais avancer le nomd’un artiste connu qui me sert de référence, je citerais Ivan Aïvasovzki. Ce peintre de guerre d’origine arménienne a beaucoup œuvré pour financer des services, des écoles dans sa ville natale de Théodosie en Crimée. L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît dans C2 Art ? A.K. : Sa dimension humaine. C’est une petite association qui a le mérite d’être ouverte à tous les artistes. Quand quel-

2004, j’ai rencontré Elsa Bertin l’ancienne présidente de C2 Art par le biais de nos enfants qui étaient dans la même clas- se. Nous avons sympathisé. Un jour, j’ai été amenée à faire quelques cartes pos- tales et quand elle a découvert mon tra- vail, elle m’a donné l’impulsion. Elle a réveillé en moi une envie de collégien- ne qui souhaitait alors s’orienter vers les arts plastiques. Du coup, je me suis remis à peindre. Quand Elsa Bertin a quitté la présidente de l’association en

À voir aussi les sculptures en métal embossé d’Eddy Vuillemin.

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