La Presse Pontissalienne 185 - Mars 2015
La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015 ‘ Veste et dents jaunes 37 O nt-ils encore le sourire Ultrabright comme celui affiché en grand depuis trois ans sur le mur de l’ancien garage Renault de Valdahon ? Pas sûr. La publicité faite par la société Century 21 sur laquelle deux dirigeants vêtus d’une veste jaune présentent le futur espace de vente n’a, à vrai dire, plus l’éclat des premiers jours. Quant au mes- sage véhiculé : il a passé. Comme délavé par le temps qui s’écoule. Voilà en effet trois ans que la publici- té, limite “culte de la personnalité”, est placardée au cœur de Valdahon aux yeux des milliers de véhi- cules qui transitent ici chaque jour. En septembre dernier, les professionnels promettaient une ouver- ture début 2015 avec l’embauche de 17 personnes. Résultat : toujours rien. Une partie du bâtiment a été revendue depuis. L’espace, idéalement situé, a toutefois quelques points négatifs : il est en zone inondable, est amianté, n’est pas rac- cordé aux réseaux d’eau et possède une ser- vitude de passage. Dans le monde de L ’ I n t o x
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
Mobilité
Une voiturette à 10 euros par jour pour les personnes en réinsertion Initiative unique dans le département, proposée par l’association d’insertion A.D.S. basée à Valdahon. Avec l’aide du Conseil général, elle a acheté une voiturette sans permis mise à disposition des demandeurs d’emploi ou des personnes en réinsertion.
L’ association intermé- diaire Domicile Services (A.D.S.), issue du réseau A.D.M.R. et basée àVal- dahon, enclenche la vitesse supé- rieure. Créée en 1987 et présente sur 300 communes, l’association qui louait déjà des mobylettes à “Pas de concurrence avec le transport à la demande” C ette offre proposée par lʼassociation et financée par le Conseil général concurrence-t-elle le transport à la demande, service proposé par la communauté de communes Pierrefontaine-Vercel financé à 50%par lemême Conseil géné- ral ? Pour 8 euros, un habitant peut appeler un taxi qui le conduit sur le territoire. “Non, répond le conseiller général du canton Léon Bessot. Le transport à la deman- de est à destination des per- sonnes âgées et non des deman- deurs dʼemploi. ”
des personnes en difficulté pour leur permettre de se rendre à leur travail vient d’acheter une voiturette sans permis. “Notre but est de remettre les gens dans le circuit, leur redonner un capi- tal confiance. Dans nos secteurs ruraux, le problème de la mobi- lité est à 90 % des cas un frein au retour à l’emploi” détaille Phi- lippe Alpy, président de l’association A.D.S. et maire de Frasne. Flambant neuve, de couleur blanche et floquée d’autocollants, la voiturette roule depuis début mars sur les routes du Haut- Doubs, de Valdahon en passant parMorteau,Avoudrey…Le pré- sident a pu la tester en compa- gnie de Léon Bessot, conseiller général.LeDépartement,en char- ge du social, finance pour moitié cette automobile qui a coûté 9 000 euros. “C’est un pari car cela coûte de l’argent mais les mobylettes ont déjà prouvé leur succès” commente Léon Bessot. La structure associative a en effet déjà prouvé son efficacité : 332 personnes en difficulté ont été accueillies ici par des pro- fessionnelles de la réinsertion. Parmi elles, 87 personnes sont
l’immobilier, les sourires sont finalement parfois de façade. Un ravalement, et tout sera oublié…
La voiturette est arrivée début mars. Elle est mise à disposition des chômeurs, des personnes en réinsertion.
sorties de l’aide et 30 ont trou- vé un emploi durable (C.D.I. ou C.D.D. de plus de 6 mois). “Par- fois, ce n’était que 2 heures de ménage par semaine qui leur était proposé, ce qui peu paraître pas grand-chose, mais au final cela leur a redonné espoir” pour- suit le représentant de l’association. Plus que de l’espoir, c’est du confort que trouveront les utili- sateurs de cet engin, accessible
sans permis, qui sera loué aux demandeurs d’emploi ou aux personnes en réinsertion pro- fessionnelle. “Elle est plus sécu- risante que les scooters. En hiver, c’est un réel confort” explique un salarié de l’association. La loca- tion sera journalière, pour se rendre à un entretien, une mis- sion de travail… La voiturette qui fonctionne au gasoil consom- me 3 litres aux 100 kilomètres. Un chèque de caution de
140 euros sera demandé. Une assurance est proposée en plus de la responsabilité civile du conducteur. “Nous voulions ce service payant car cela respon- sabilise les utilisateurs” explique le directeur Willy Cadet. À l’utilisateur de faire le plein de gasoil. Quant à l’entretien, c’est l’association qui s’en charge en partenariat avec le garage Lucas d’École-Valentin qui l’a livrée. “Le but : l’accès ou le maintien
à l’emploi pour les personnes n’ayant pas de solution de mobi- lité en milieu rural ou semi- urbain. Nous avons déjà eu des bons taux de réservation avec les mobylettes : elles sont quasiment utilisées tous les jours. On peut penser qu’il en sera de même pour la voiturette. Il y a déjà des demandes” estime le directeur Willy Cadet. Cette initiative pourrait faire tache d’huile. E.Ch.
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