La Presse Pontissalienne 185 - Mars 2015

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015

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VAUX-ET-CHANTEGRUE 564 habitants La commune touchée par la crise

Avec la fermeture de l’épicerie et de la scierie du Martinet en fin d’année, le tissu économique se délite à Vaux-et-Chantegrue, une commune de plus en plus aspirée par la dynamique frontalière.

Mais pas sûr que la scierie du Marti- net retrouve un jour sa vocation his- torique. Elle avait été rachetée en 1995 par Martin Kaempf. Basé à Moutier dans le canton de Berne, cet entre- preneur spécialisé dans la construc- tion de bâtiments agricoles cherchait à s’implanter en France. “On a main- tenu la scierie en produisant des petites sections. L’activité a d’abord connu une petite progression avant de se stabili- ser. En volume, cela représentait entre 12 000 et 15 000 m 3 de bois par an” , précise l’ancien scieur. Neuf salariés travaillaient au départ sur le site. Ils n’étaient plus que sept

O n est loin de l’euphorie qui accompagnait le lancement du chantier Doubs Très Haut-Débit célébré en gran- de pompe à Vaux-et-Chantegrue l’automne dernier. La fibre optique n’aurait sans doute rien changé à l’évolution des choses. On sait les dif-

ficultés à tenir un commerce alimen- taire dans un village. Même si ce der- nier a gagné près d’une centaine d’habitants en une dizaine d’années. Une croissance qui s’explique avant tout par la proximité avec la Suisse. On ne peut toujours espérer qu’un repreneur se manifeste.

La scierie du Martinet a été mise en liquidation en décembre dernier.

au moment de la mise en liquidation prononcée en décembre 2014. La scie- rie du Martinet a subi de plein fouet les évolutions de la conjoncture du marché du bois français. “Les prix à l’achat n’ont pas cessé d’augmenter depuis deux ans. C’était impossible de répercuter ces hausses au niveau des ventes.” Histoire d’enfoncer le clou, les commandes ont chuté. “Pour chaque mètre cube, on perdait entre 5 et 6 euros. Je pars du principe qui si une entre- prise ne se suffit pas à elle-même, il faut arrêter. Si cela avait duré quelques mois, on aurait essayé de résister. Mais tout le monde prévoyait pire encore. L’entreprise a donc été mise en liqui- dation, je ne m’en réjouis pas mais

c’était la meilleure solution.” Martin Kaempf est d’autant plus rassuré que pratiquement tous ses ouvriers ont retrouvé un emploi. Le site du Martinet est aujourd’hui en vente. Une entreprise du village, Rota

Menuiserie, s’y intéres- se. Quant à Martin Kaempf, il n’est pas prêt de revenir tenter sa chan- ce en France. Ces aléas économiques plombent forcément l’attractivité du village qui n’a toujours pas retrouvé des gérants pour exploiter l’auberge du Berger, propriété com- munale.

La commune n’a toujours pas trouvé de gérant pour exploiter l’auberge du Berger qui lui appartient.

Pas prêt de revenir tenter sa chance en France.

Toutes nos charcuteries sont fumées à la sciure de résineux dans un véritable « tuyé », selon le procédé de fumage ancestral des salaisons du Haut-Doubs. Durant cette étape de fabrication, les produits charcutiers perdent de l’humidité et se renforcent en goût.

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