La Presse Pontissalienne 185 - Mars 2015

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 185 - Mars 2015

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La C.C.L. déménage à la fin du mois

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La collection d’armes transférée du château au musée

Angélisme Mais quand est-ce qu’on considérera enfin le Front National comme un vrai parti poli- tique ? Le mettre hors jeu, le marginali- ser et estimer que ce n’est pas un adver- saire politique comme les autres est une fondamentale erreur que reproduisent depuis des décennies les dirigeants poli- tiques de droite comme de gauche. L’U.M.P. l’a encore constaté à ses dépens à l’oc- casion de la très médiatique législative partielle de Montbéliard début février : le Front National est aujourd’hui capable de remporter n’importe quelle élection en France. Les élections départementales qui se profilent le 22 mars seront un nouveau test de la popularité du parti Bleu Marine. Ceux qui estiment que ce scrutin est une élection de proximité où le candidat comp- te plus que le parti auquel il appartient se trompent. On le constate de plus en plus : quel que soit le candidat, c’est désormais l’étiquette F.N. qu’on plébiscite. Besançon en a fait l’expérience aux municipales de mars 2014 en élisant deux inconnus F.N. comme conseillers municipaux, Montbé- liard l’a encore prouvé en donnant plus de 48 % des suffrages à Sophie Montel, rési- dant à Saint-Vit et professionnelle du tou- risme électoral. Que l’U.M.P. ait affirmé ensuite que son candidat n’était pas à la hauteur revient une nouvelle fois à nier le problème F.N. On commencera à faire reculer ce parti quand on cessera de pen- ser que ce n’est que par dépit que les élec- teurs le choisissent. Les trente ans durant lesquelles gauche et droite ont refusé de traiter les questions de sécurité, de laïci- té, d’Europe, de communautarisme, autant de thèmes sur lesquels surfent avec aisan- ce les disciples de Marine Le Pen, la Répu- blique les paye aujourd’hui. L’angélisme avec lequel la gauche surtout, mais la droi- te aussi, ont traité tous ces sujets leur revient en pleine face. Phénomène nou- veau : le F.N. arrive aujourd’hui à attirer à lui la jeunesse de ce pays, pourtant avec les mêmes idées périmées ou rances qui ont poussé sur le terreau fertile du déli- tement et de la crise. Pire : des anciens militants de l’extrême gauche se retrou- vent aussi dans les thèses nationalistes et populistes du parti lepéniste. Avoir sim- plement écarté de la marche républicai- ne le F.N. lors de ce fameux 11 janvier est une autre erreur grotesque des dirigeants qui ont de fait ostracisé 25 % des Fran- çais qui n’adhèrent plus aux partis clas- siques. On commencera à regagner du terrain sur le Front National quand on acceptera de combattre ce parti sur les idées qu’il défend. Et c’est là qu’on s’aper- cevra peut-être qu’elles atteignent bien vite leurs limites. Jean-François Hauser Éditorial

D evant l’état de dégra- dation des armes expo- sées dans des vitrines du château de Joux, la Ville de Pontarlier a pris la déci- sion de les mettre à l’abri de l’usure du temps en attendant que soit conçu un site d’ex- position adapté au château. Une étude en conservation portant sur des armes à feu, armes blanches, costumes militaires et documents gra- phiques menée à l’automne dernier a permis de mettre en lumière “l’urgence de la situa- tion et l’ampleur des dégra- dations évolutives et irréver- sibles sur les œuvres” soulignait le rapport qui

recommandait donc “des mesures conservatoires d’ur- gence et le déménagement de la collection dans des locaux plus adaptés aux contraintes de conversation.” Mais comme le futur musée d’armes prévu au château de Joux n’est toujours pas opé- rationnel, il n’est naturelle- ment pas envisageable pour l’instant d’y transférer ces col- lections. C’est la raison qui a amené la Ville de Pontarlier à prendre la décision de les transférer au sein du musée de Pontar- lier. Pour sauver ces collec- tions, le musée d’armes sera fermé au public et totalement

démonté. Pour mener à bien ces opérations de sauvegar- de, une équipe profession- nelle composée de cinq conservateurs-restaurateurs, d’opérateurs, d’un consultant en conservation et de deux agents du musée sera mobi- lisée pendant environ sept semaines au château de Joux. Les œuvres traitées seront ensuite acheminées vers le musée de Pontarlier. Pour stocker ces collections, deux salles du musée, qui ne seront pas accessibles au public, ont été choisies. Le public pour- ra néanmoins apercevoir ces armes et ces pièces à travers des vitres.

L’ex-bâtiment Sbarro abritera le siège de la C.C.L. à la fin du mois.

G rosse opération logis- tique en perspective pour les services de la Communauté de communes du Larmont (C.C.L.) qui s’apprêtent à investir l’immense bâtiment (anciennement Sbarro) réha- bilité au bord de la rocade, nouveau siège de la C.C.L. Ce transfert concernera dans un premier temps environ 90 personnes travaillant pour l’instant dans le bâtiment de la Belle Vie à Houtaud ou dans des bureaux excentrés situés à Pontarlier (services écono- miques et comptables). Ce transfert se fera “fin mars” confirme la direction généra- le des services. L’acquisition et la réhabilita- tion du nouveau bâtiment siè- ge de la C.C.L. coûteront quelque 10 millions d’euros au total. La première tranche étant terminée (7millions d’eu- ros), il s’agira dans un second

temps d’agencer le rez-de- chaussée pour accueillir tous les services techniques et leurs matériels des centres techniques municipal et inter- communal, avec les 110 agents attachés à ces ser- vices. “Cette seconde tranche sera réalisée d’ici sep- tembre 2016. L’opération a été divisée en deux tranches pour d’évidentes raisons bud- gétaires” ajoute la direction. Maintenant que le déména- gement est imminent, une réflexion est en cours afin de décider du sort du bâtiment de la Belle Vie qui abrite éga- lement une pépinière d’en- treprises. La C.C.L. louera la partie qui sera bientot libé- rée, ou alors vendra l’en- semble. Encore faut-il trou- ver les investisseurs intéressés. Et d’ici la fin de l’année, la C.C.L. validera avec la Ville un plan global de mutualisation des services.

La collection d’armes entreposées au château de Joux a subi les outrages du temps et de l’humidité (photo Ville de Pontarlier).

Le P’tit panier sous bannière solidaire

E n attendant de meilleures conditions d’accueil, les bénéficiaires de l’épicerie solidaire auront aumoins le temps d’admirer l’œuvre de street art suspendue dans le couloir des casernes Marguet face à l’entrée du local. Ce tableau est l’œuvre de lycéens des Augustins qui ont travaillé avec des jeunes du P.A.E.J. Ils sont cinq : Léo, Angé- lique, Matéo, Steven et Léa. “On souhaitait sensibiliser les élèves sur les réalités du monde, l’en- gagement associatif. Certains ont d’abord choisi de travailler sur la problématique des S.D.F. On s’est donc rapproché des services du C.C.A.S. Un groupe a travaillé avec l’association d’insertion Tra- vail et Vie sur la collecte de pro- duits d’hygiène. D’autres élèves

avaient envie d’aller plus loin” , explique Thierry Giacoma, conseiller principal d’éducation au lycée des Augustins. La réflexion a abouti au projet Street Art piloté par le C.C.A.S. avec la collaboration de Benja- min Locatelli, le jeune artiste graf- feur pontissalien. Le tableau a été réalisé le premier lundi des vacances de Noël 2014. Le mes- sage “Ensemble, on s’entraide” est de circonstance aux portes de cette épicerie solidaire où l’on distribue de la nourriture aux plus démunis.

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Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.H.I.H.C., I.E.P. Paris, La Campanelle, L. Lacour, R. Robbe.

Le projet a été réalisé par cinq jeunes lycéens pontissaliens.

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