La Presse Pontissalienne 184 - Février 2015

ÉCONOMIE

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La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015

AGRICULTURE

À défaut de grand contournement de Pon- tarlier ou de déviation des Tavins, il fau- dra se contenter de cela. 12 millions d’euros doivent être débloqués cette année pour financer des travaux de fluidification du tra- fic à hauteur de Pontarlier. Un lot de consola- tion en quelque sorte pour ceux qui réclament à cor et à cri depuis des années le grand contour- nement de la capitale du Haut-Doubs. Avec cette somme, non négligeable, il s’agira de “réa- liser des travaux d’aménagement de la R.N. 57 actuelle au Sud de Pontarlier, notamment à hauteur du carrefour des Rosiers” confie une source proche du dossier. Ces 12 millions seront en fait utilisés en deux phases. La première, à court terme dès cette année, sera “la mise en place d’une régulation du trafic par un système de feux.” La seconde, “à moyen terme”, c’est-à-dire d’ici deux ou trois au minimum devrait consister en “l’aménagement de la capacité de la voirie.” En clair, l’élargissement par le passage à trois voies de circulation de la section de la Natio- nale 57 située à la sortie de Pontarlier en direc- être signé cette année. De quoi financer quelques travaux à la sortie de Pontarlier. ROUTES À confirmer R.N. 57 : 12 millions pour Pontarlier La somme de 12 millions d’euros a été inscrite au prochain contrat de plan État-Région qui doit

Progression d’1,5 % des ventes

La filière comté est toujours en bonne santé Les ventes de comté progressent encore. Mais des questions se posent à l’heure de la libération des quotas laitiers.

U n des sujets qui occu- pent les agriculteurs est la fin des quotas lai- tiers le 31mars.À cette échéan- ce, la production laitière sera libérée, alors que le Comité interprofessionnel du gruyère du comté (C.I.G.C.) tend à la maîtriser. Cela lui permet de contrôler la production de fro- mage et de l’adapter à la demande dumarché. “Le cahier des charges du comté empêche la surproduction laitière. Aujourd’hui, un éleveur ne peut pas produire plus de 4 600 litres de lait à l’hectare” prévient ClaudeVermot-Desroches, pré- sident du C.I.G.C. La filière comté est donc déjà organisée pour se mettre à l’abri d’un risque de surproduction. Il lui reste encore de la marge pour atteindre la limite qu’elle s’est elle-même fixée. “En moyenne, les producteurs de lait à com- té produisent 3 000 litres à l’hectare, sachant que certains d’entre eux sont déjà au maxi- mum et que d’autres sont à 1 000 litres. Si un éleveur devait trop dépasser le cadre régle- mentaire, il devrait immédia- tement réagir” ajoute-t-il. Cet organisme gère la pro-

tion de la Suisse. Ces mesures devraient être détaillées prochainement par les partenaires de ce projet et lemaître d’ouvrage, en l’occurrence les services de l’État. Dans le même temps, d’autres n’attendent pas l’aval de l’État pour avancer. Le 27 janvier, le président du Conseil général de la Haute-Saô- ne Yves Krattinger lançait près de 10 km de mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre Rioz et Voray-sur-l’Ognon. Pour que ce chantier de près de 60 millions d’euros puisse démarrer rapidement, c’est le Conseil général qui a pris la maîtrise d’ouvrage d’une route nationale normalement gérée par l’État. J.-F.H. Le fameux carrefour des Rosiers, entre Pontarlier et La Cluse-et-Mijoux doit faire l’objet de tests dès cette année au moyen de feux tricolores.

Claude Vermot-Desroches, président du C.I.G.C.

duction en attribuant des plaques vertes aux coopéra- tives. Il en a distribué près d’1,5 million en 2014, ce qui correspond à autant de meules de fromage. Le comté est un produit prisé qui est le reflet d’un savoir-faire artisanal apprécié des consommateurs. Les derniers chiffres montrent que 56 000 tonnes de comté ont été écoulées. “C’est une évo- lution d’1,5 % des ventes. La filière a confiance en l’avenir. Elle investit. Les fruitières qui ne se sont pas modernisées sont

en train de le faire et les affi- neurs aussi (N.D.L.R. : les frui- tières investissent entre 15 et 16 millions d’euros par an). Elle est toujours en progres- sion. D’ici quatre ou cinq ans, nous attribuerons probable- ment plus de plaques.” L’émission limitée de ces “sésames verts” conduit les coopératives qui n’en auraient pas suffisamment à fabriquer des fromages régionaux autres que le comté pour écouler la totalité de leur production lai- tière.

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