La Presse Pontissalienne 184 - Février 2015
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015
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EN BREF
Recrutement : le paradoxe de l’armée VALDAHON Défense L’armée peine à recruter des informaticiens, des lin- guistes ou des mécaniciens. Le général Frédéric Blachon en visite à Besançon évoque les possibilités pour les jeunes de réaliser de véritables parcours professionnels. 100 Francs-Comtois ont choisi cette en voie en 2014.
Neige La Ville de Pontarlier rappelle les dispositions hivernales : jusqu’au 30 avril, l’occupation des parkings situés en zone bleue ne tolère aucun stationnement de 22 heures à 7 heures en cas de neige. Il faut utiliser les parkings les plus proches. En cas de non-respect, les contrevenants s’exposent à une contravention de 35 euros pour stationnement gênant et une mise en fourrière (à partir de 180 euros). Par ailleurs, les riverains du domaine public sont invités à déneiger devant leurs maisons, boutiques, cours, jardins… à gratter et nettoyer leurs trottoirs, à faciliter l’écoulement des eaux, à procéder à la destruction des glaces débordant des chéneaux des immeubles. Plus de renseignements sur www.ville-pontarlier.fr Lecture Le mercredi 11 février à 18 heures, la ville de Pontarlier organise “La table dans les œuvres littéraires”, une lecture animée par la directrice de la Médiathèque de Pontarlier et la directrice de la Bibliothèque de La Cluse-et-Mijoux. De nombreux écrivains du XIX ème siècle seront à l’honneur pour faire revivre les faïences exposées au musée de Pontarlier.
Q u’ils soient soldats du génie au camp duValdahon, à la 7 ème bri- gade blindée de Besançon ou intégrés chez les parachutistes à Toulouse, ce sont en moyenne 100 jeunes Francs-Comtois âgés entre 17,5 et 29 ans qui décident chaque année de rejoindre les rangs de l’armée, dont une partie est formée au camp mili- taire valdahonnais. Un chiffre stable à l’heure où François Hollande, chef des armées, veut limiter le nombre de suppressions de postes après les atten- tats en France. Des hommes pour la majorité, et 10 % de femmes, rentrent dans le rang soit par motivation, envie de se rendre uti- le, pour la camaraderie, la cohésion ou la volonté de sécuriser un parcours pro- fessionnel. Mais l’armée qui a cassé son image de “grande muette” peine à intégrer les “forces vives”. L’entreprise a besoin de sang neuf : “Il y a actuel- lement un bruit de fond qui ne nous facilite pas la tâche en terme de recru- tement, admet le général Frédéric Bla- chon qui dirige les centres d’information et de recrutement des forces armées (C.I.R.F.A.) de France. L’armée recru-
tera toujours car nous avons besoin de jeunes même s’il ne restait plus qu’un régiment en France.” De la quantité, oui, mais surtout de la qualité : “Les personnes qui ne veulent pas travailler, cela ne nous intéresse pas ! Et en des- sous du C.A.P., nous ne prenons plus. Nous disons aux jeunes : allez le plus loin dans vos études et venez nous voir” explique le général. Dans les faits, le commandement pei- ne à recruter des juristes, des infor- maticiens, des linguistes ou des méca- niciens. En revanche, elle a moins de
Le général Frédéric Blachon (à droite) dirige les centres d’informations et de recrutements des forces armées en France.
le” vie. Environ 24 % des jeunes déci- dent d’abandonner. “C’est toujours trop car cela nous coûte à nous mais aussi à la personne, regrette le général. Mais cela reste un taux assez faible.” Engagés à 1 280 euros nets, nourris, logés, blanchis, les jeunes militaires de carrière ont un avenir tout tracé : “En opération, ils auront des primes et ils pourront très vite grader. 70 % des sous- officiers sont d’anciens militaires du rang. Il y a peu d’entreprises qui peut se targuer d’offrir un véritable parcours professionnel” pointe le général, accueilli par le général Lesimple qui comman- de l’état-major des forces armées à Besançon. Une fois le contrat terminé pour ces soldats, retour à la vie civile. Dans ces cas-là, 80 % des personnes retrouvent dans les 6 mois un emploi “car les qua- lités dumilitaire sont valorisées.” L’armée propose des postes. Il suffit d’avoir la fibre, et l’envie.
Zoom E n 2014, près de 10 000 jeunes ont rejoint lʼarmée de Terre en France. En 2015, autant de jeunes pourront sʼengager. Jeu- ne et composée à 72 % de contrac- tuels qui signent des contrats de durée variable (1, 3, 5, 8 ou 10 ans), lʼarmée de Terre ne cesse de recruter pour alimenter le flux permanent dʼarrivées et de départs. Au C.I.R.F.A. de Besançon, ce sont 70 jeunes Franc-Comtois et Franc- Comtoises du Jura et des arron- dissements de Besançon, Pontar- lier, Vesoul qui ont souscrit un contrat dʼengagement dans lʼarmée de terre en 2014.
difficultés à trouver des combattants et des militaires du rang… même si les conditions d’entrée sont assez dif- ficiles. Des tests phy- siques, psychologiques et d’intelligence sont réalisés durant 36 heures à Nancy. Après quoi, les futures recrues passent 6 mois en formation. Elles ont six mois pour accepter ou non cette “nouvel-
24 % des jeunes décident d’abandonner.
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