La Presse Pontissalienne 184 - Février 2015

MOUTHE - RÉGION DES LACS 24

La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015

MÉTABIEF

Ski

Quand les écoles de ski se partagent le gâteau Les réservations à l’école du ski français (E.S.F.) ou à l’école du ski international (E.S.I.) de Métabief sont excel- lentes pour février. La clientèle locale, mais aussi la suisse et même celle d’Arabie-Saoudite sont au rendez-vous. La question des agréments est pour l’instant réglée.

pistes, la demande est là. Depuis jan- vier, les deux standards téléphoniques des écoles n’ont cessé de retentir. Au bout du combiné, des parents ou des responsables de groupes désirant à tout prix un créneau durant les vacances scolaires. “Nous sommes qua- siment complets. Il reste encore quelques places en cours collectifs” explique Cédric Mercet, porte-parole de l’E.S.I. dont l’équipe est composée de 35 moni- teurs en haute saison. Même son de cloche du côté des “rouges” de l’E.S.F. : “On peut accueillir jusqu’à 1000 clients par jour avec 55 à 60 moniteurs diplô- més” explique Matthieu Tissot, direc- teur de l’E.S.F. Entre les deux écoles, la concurrence est saine. Et le gâteau assez grand pour le partager : “Nous avons une clientèle suisse très présente et fidèle. Lors du Comptoir de Lausanne, nous avons encore pu nous faire mieux connaître.” Car Métabief a de sérieux atouts : outre le prix du forfait, les pistes sont de qualité. “On possède le plus bel outil des massifs jurassien et vosgien” dit sans chauvinisme le direc- teur de l’E.S.F. “L’entente est cordiale entre les deux syndicats” commente le représentant de l’E.S.I. mais les prix diffèrent légèrement. Il faut compter 45 euros de l’heure pour un cours par-

ticulier à l’E.S.F. et 40 euros à l’E.S.I. (haute saison). La station fait des efforts pour assu- rer le travail des moniteurs. “Nous avons des conventions de partenariat pour la fabrication de neige de cultu- re sur les jardins d’enfant, nous damons leurs espaces. En échange des forfaits saison, les moniteurs nous donnent de leur temps pour aider à des tâches de travail de la neige ou à l’animation sur le domaine, explique le directeur de la station de Métabief. Nous sommes très attentifs au fonctionnement des écoles,

sans toutefois opérer une quelconque ingérence. Concernant les agréments, il revient aux écoles de proposer des actions pour répondre aux exigences de la loi. Le système dérogatoire est acceptable à condition qu’il soit tran- sitoire. Il peut éventuellement se défendre encore quelque temps à condition que les écoles soient transparentes et déploient toutes les stratégies possibles pour se conformer aux règles.” Pour cet hiver, les “rouges” de l’E.S.F. et les “bleus” de l’E.S.I. seront bien là pour assurer les cours. E.Ch.

L’E.S.F. peut accueillir à Métabief jusqu’à 1 000 clients par jour en haute saison.

F in janvier, les moniteurs de l’école de ski internationale (E.S.I.) de Métabief recon- naissables à leur veste bleu turquoise apprenaient le schuss à des enfants venus de Riyad en Ara- bie Saoudite, en séjour d’une semaine au pied duMont d’Or. Si Métabief n’est pas Courchevel, elle reste l’une des rares stations du massif jurassien à posséder avec l’E.S.I. et l’E.S.F. deux écoles de ski alpin et de fond, l’alpin représentant la majorité des cours et donc du chiffre d’affaires. Jusqu’à quand ? On se souvient qu’en décembre 2013, la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (D.R.J.S.C.S.) avait retiré l’agrément de l’E.S.I. qui lui permettait d’enseigner l’alpin. Cette année, cette entité recouvre

son agrément de façon dérogatoire. Si les détails administratifs sont com- plexes, les conséquences peuvent être fâcheuses : moins de cours de ski veut dire moins de monde sur les pistes, donc moins de forfaits vendus. “On estime que le poids de l’apprentissage représente entre 20 et 25 % de notre chiffre d’affaires, explique Olivier Érard,

directeur de la station de Métabief. 43 % de notre clientèle a des enfants, dont la moitié au moins vient apprendre ici.” L’enjeu est de taille. Si tout est réglé pour 2014, l’épée de Damoclès plane pour les années futures. Au-delà de ce “tracas” administratif, sur les

Une prolongation à titre dérogatoire.

Cédric Mercet

(à gauche) et Nicolas Beuclerc de l’E.S.I. à Métabief.

Un bar-restaurant “décapotable” aux pieds des pistes MÉTABIEF Un concept autrichien

La buvette à l’arrivée de la luge d’été a pris un sérieux coup de jeune depuis que “Zaza” ’a reprise en 2012 pour en faire un des “spots” les plus prisés de la station.

L e bar-restaurant “Oh rond point des pistes” ne pas- se pas inaperçu. Idéale- ment placé sur le front de neige, il attire l’œil et le client à la recherche d’une boisson chaude quand ce n’est pas un

coin sympa pour partager une bonne fondue entre amis après une journée sur les skis. “Zaza” - puisqu’il souhaite qu’on l’appelle ainsi - a fait de ces lieux un nid douillet et chaleureux. Plus rien à voir avec la buvet-

te ouverte à l’origine en juillet- août à l’arrivée de la luge d’été. Professionnel de la restaura- tion, “Zaza” a fait ses gammes à Val d’Isère avant de céder à l’appel du Haut-Doubs. Retour au pays en 2011 quand la sta- tion de Métabief entame alors sa métamorphose. “Cela m’a conforté dans mon projet de m’installer àmon compte” , confie Zaza qui sera contraint de chô- mer plusieurs mois avant de rebondir. De son séjour dans les Alpes, il ramène plein d’idées et notam- ment ce concept de structure parapluie. Inventés enAutriche, ces bars décapotables font un tabac dans les stations de sports d’hiver où ils poussent comme des champignons. “C’est une sor- te de parasol géant de 800 kg conçu pour affronter les rigueurs montagnardes. Il faut cinq minutes pour passer en version estivale” , explique le proprié- taire. L’ambiance est très cosy sous

ce chapiteau new-look chauffé par pulseur d’air et poêle à gra- nulé bois. Au menu : restaura- tion rapide, service bar et pos- sibilité de fondue en soirée. “On ouvre tout l’hiver, en juillet-août et le week-end en mai et en juin” , souligne Zaza qui n’oublie pas de saluer les bonnes relations établies avec les responsables de la station. “Oh rond-point des pistes”, c’est un concept, une ambiance, une équipe et surtout un exploitant

motivé, à fond pour la station et le tourisme. Au moindre rayon de soleil, pause bron- zette obligatoire sur les transats de la terrasse exté- rieure. “En été, l’endroit devient le coin V.I.P. du fes- tival de la Paille” , conclut Zaza qui ne compte pas en rester là.

Un parasol géant de 800 kg.

Zaza a importé à Métabief un concept qui fait fureur dans toute la grande chaîne alpine.

Zaza a ouvert son affaire au début de l’hiver 2012.

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