La Presse Pontissalienne 184 - Février 2015

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 184 - Février 2015

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SOCIAL

L a première action du collectif est déjà en soi une belle histoire. Tout est parti de Haut-Doubs Repas- sage. “On se situe au premier échelon de lʼinsertion. On accueille un public en difficulté sociale où il faut dʼabord régler les freins à lʼemploi avant de sʼintéresser au savoir-faire professionnel. On adhè- re depuis deux ans au réseau “Tissons la solidarité” où lʼon remet au goût du jour des vêtements dʼoccasion” , préci- se Nathalie Brachet, la directrice. En terme dʼévolution, Haut-Doubs repas- sage a choisi de se positionner dans la confection de blouses de travail à base de matières recyclées. “On a la chance de pouvoir récupérer des draps usés et des champs opératoires utili- sés dans les hôpitaux.” Ces blouses ont été conçues en fonction des besoins des autres associations du collectif, notamment A.D.S. dont lʼactivité gra- vite autour des ménages et du net- toyage. “Cela représente 400 blouses à fournir. Cette démarche, cʼest une façon dʼavoir une reconnaissance et cela permet aussi de valorisation les personnes.” Une blouse pour travailler ensemble

Mutualisation Unis comme les cinq doigts de l’économie solidaire Les structures d’insertion par l’activité économique qui interviennent sur le Haut-Doubs se constituent en collectif pour être plus efficaces et se projeter sereinement dans l’avenir.

P our exister ou survivre, c’est selon, la formule magique tient aujourd’hui en 13 lettres : mutualisation. Plus aucune col- lectivité n’échappe aux économies d’échelle. La vague se propage aussi dans le domaine de l’insertion. “Beau- coup d’acteurs ont déjà disparu en 10 ans” , rappelle Philippe Alpy qui pré- side Aide à Domicile Service et la Res- sourcerie. Ces deux structures d’insertion qui sont adossées à l’A.D.M.R. du Doubs font désormais partie du Collectif de l’Économie Soli-

daire du Haut-Doubs. Cette nouvelle entité fédère aussi Haut-Doubs Repas- sage, Haut Services E.P.P.I. et A.P.I. 25 qui gère des chantiers de restau- ration d’ouvrages d’art. Au-delà d’œuvrer dans l’insertion, toutes partagent en commun de tra- vailler sur le territoire du Haut-Doubs. En 2014, ce collectif a salarié et accom- pagné 482 demandeurs d’emploi et a fourni 155 015 heures de travail. L’heure du rassemblement a sonné, une fois n’est pas coutume à Pontarlier et non à Besançon. Assèchement des aides

publiques, dénigrement des opérateurs de l’insertion qui s’amplifie encore avec la crise, tout concourt à changer des habitudes de fonctionnement. Ques- tion de survie pour certains. S’ajoute en plus sur la bande frontalière la plus grande difficulté qu’ailleurs d’insérer des personnes en difficulté. “C’est lié au fait de vivre dans une situation proche du plein-emploi.” Les besoins sont là. Le Haut-Doubs compte aussi son lot de chômeurs longue durée, de jeunes en déshérence com- plètement déstructurés. Sans comp- ter des retraités à petites pensions qui n’ont pas d’autre choix que de se remettre dans le circuit de la vie acti- ve pour joindre les deux bouts. Jus- qu’à présent, les cinq opérateurs de l’économie solidaire du Haut-Doubs se côtoyaient sans formalisme. De l’idée au collectif, six mois de réflexion pour définir trois axes de travail.

Avec ce projet de blouse, Mirsada et Qamile ont pu

mettre en évidence

les techniques de couture qu’elles ont acquise à

Haut-Doubs Repassage.

Willy Cadet, le directeur d’A.D.S. et de la Ressourcerie. Le second axe montre la nécessité de travailler sur la diver- sification des services et des dévelop- pements. “On s’inscrit là dans l’approche marketing . Aujourd’hui, pour trouver des marchés, on doit effacer la marque “insertion” qui nous colle à la peau au profit de l’économie solidaire. L’approche collective permet aussi de proposer au client une réponse globale.” Le dernier volet se concentre sur l’importance de la communication avec la création de la bannière “Le collec-

tif de l’économie solidaire”. “Cettemutua- lisation sera notre force. Si on n’est pas fort pour pérenniser ce collectif, on risque de mourir gentiment. L’insertion, c’est une lutte contre l’exclusion” , sou- ligne Raphaël Duquet, responsable technique à E.P.P.I. Le collectif n’est qu’une étape. “On veut d’abord développer une identité com- mune sur le Haut-Doubs. On a prévu de créer le pôle de l’économie sociale et solidaire” , avance Pascale Philipps, la directrice d’E.P.P.I. F.C.

Le premier s’articule autour de la formation des permanents avec l’objectif d’organiser des séances en commun sur Pontarlier. “En 2014, 107 personnes sont allées en formation. Cela repré- sente 1 166 heures pour une somme de 16 500 euros” , indique

Effacer la marque “insertion”.

Les responsables des cinq structures d’insertion par l’activité économique du Haut-Doubs étaient présents le 22 janvier à Pontarlier pour la présentation du collectif.

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