La Presse Pontissalienne 183 - Janvier 2015

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015

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Le renouveau de l’immobilier urbain à Pontarlier

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Conservatisme Avec 2015, c’est une nouvelle année élec- torale qui s’ouvre. Encore une… Pour un nouveau scrutin, inédit : les élections départementales. Inédit, parce qu’elles remplacent les élections cantonales, dis- parues à la faveur d’une énième réfor- me territoriale qui a redécoupé la Fran- ce électorale. En mars donc, on élira dans le Haut-Doubs comme partout en Fran- ce nos nouveaux conseillers départe- mentaux dans des cantons refondus et souvent agrandis. La grande nouveauté de ce scrutin - et sans doute sa seule vraie valeur ajoutée - sera la parité, obli- gatoire. Car dans chaque canton seront élus, non pas un, mais deux conseillers départementaux : obligatoirement un homme et une femme. Ainsi dans le Doubs où il existera 19 cantons (au lieu des 35 actuels), 38 conseillers départe- mentaux seront élus, 19 hommes et 19 femmes. Et chacun de ces duos, appe- lés binômes, devra présenter sa candi- dature avec des suppléants, formant ain- si un quadrinôme. Vous suivez toujours ?… Si bien que pour les 19 cantons du Doubs, 19 quadrinômes seront élus, soit 76 per- sonnes. Chaque parti politique doit donc chercher 76 candidats (38 hommes et 38 femmes) avant le 22 mars, date du premier tour de ce scrutin. Si l’ouverture de ces élections aux femmes est réelle, le casse-tête est immense pour de nom- breuses formations politiques qui peinent déjà habituellement à trouver des can- didats crédibles dans chaque secteur. Ces partis politiques traditionnels risquent bien de payer à l’approche de ce scrutin leur légendaire conservatisme. Ni du côté du P.S., ni du côté de l’U.M.P., ils n’ont brillé jusqu’ici par leur ouverture à la gent féminine. C’est même plutôt la misogy- nie qui règne au Conseil général duDoubs : sur 35 conseillers généraux, seules 6 sont des femmes ! Quel grand écart va-t-il fal- loir réussir pour établir la parité. On sera obligé - c’est sans doute là le second bienfait de cette réforme - d’aller cher- cher bien au-delà des partis pour trouver des femmes candidates. D’autres forma- tions politiques qui ont une plus ancien- ne tradition d’ouverture aux femmes (les écologistes, les communistes…) seront peut-être plus à même de trouver des prétendantes. Mais un constat s’impose à deux mois du scrutin : plus que jamais les partis rament pour réunir autant de candidats pour une élection qui sans dou- te risque de paraître encore plus éloignée du citoyen avec un système électoral enco- re plus abscons que le précédent. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Contact commercial : Anthony Gloriod - Portable : 07 86 50 05 23 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, G.T.J., C. Chapuzot, Club collectionneurs Mont d’Or, T. Hytte-S. Cervos, La Robella.

Gounefay :

le cuisinier sort du bois

R ené Émilli l’élu en charge du tourisme à la C.C.L. ne boudait pas son plaisir en présentant Ingrid et Jean-Yves Paulin qui vont tenir le restaurant du Gounefay pendant la saison blanche. “On ne voulait pas passer un hiver sans qu’il y ait une exploitation là-haut” annonce l’élu pontissalien. Les nouveaux tenan- ciers ne sont pas des inconnus dans le mon- de de la restauration puisqu’ils ont géré pen- dant 12 ans le bowling le Staff à Métabief. “On a vendu car on ne supportait plus de s’occuper du côté bar de nuit rattaché au bowling. On cherchait plutôt à reprendre une affaire com- me le Gounefay” , indique Jean-Yves Paulin. Sauf qu’ils ont été informés trop tard du concours de recrutement lancé suite au départ des époux Carell. Paradoxalement, c’est le fait de ne pas avoir été candidats qui les autorise à exploiter le Gounefay jusqu’en mars. Leur réputation et

leur professionnalisme ont joué en leur faveur. Finie la gastronomie, place à une cuisine tra- ditionnelle montagnarde. La question des jours d’ouverture qui posait tant de soucis avec les exploitants précédents a été réglée. “On ouvre tous les jours à partie de 8 h 30 avec une pri- se de commande jusqu’à 21 h 30. Hors vacances scolaires, l’établissement ferme les lundis et mardis soirs.” Les spécialités jurassiennes (fon- dues, raclettes, viandes gratinées) figurent maintenant au menu des suggestions du Gou- nefay. On pourra aussi y trouver un service brasserie digne de ce nom. Ingrid et Jean-Yves Paulin ont recruté deux serveurs, un plongeur et un marmiton. Conscients de l’enjeu média- tico-politique que représente le Gounefay, ils restent humbles devant la tâche qui les attend et sont prêts à postuler au prochain concours de recrutement prévu au printemps 2015. Réponse dans quatre mois.

L’Orée de Saint-Pierre associera le confort et les commodités de l’habitat contemporain.

D e quoi rassurer ceux qui s’inquiétaient du deve- nir de l’ancienne station Shell de la rue de Salins. Le projet immobilier de l’Orée de Saint-Pierre se concréti- se. Réalisé par la S.A.R.L. Koncept, il s’agit d’un ensemble de 12 logements du T1 au T5 avec 190 m 2 de surfaces commerciales et de bureaux au rez-de-chaussée. De l’habitat haut standing dans le contexte immobilier pontissalien. Idéalement pla- cé au centre-ville, ce bâti- ment B.B.C. répond bien sûr aux exigences de la R.T. 2012 pour garantir une consom- mation énergétique optimi- sée. Ascenseur, garages en sous-sol, chauffage indivi- duel au gaz, le confort est au

rendez-vous avec ce pro- gramme dont les premiers coups de pioche auront lieu en 2015 pour une livraison prévue début 2017. “C’est un projet qui a pris le temps de mûrir et qui est pensé avec le souci du détail” , précise Olivier Girard de la société Koncept. Exemple : ici, tous les logements sont agencés en double exposition, ce qui évite par exemple de se retrouver uniquement avec des ouvertures orientées plein nord du côté de la rue de Salins. L’Orée Saint-Pierre illustre également la volonté municipale de privilégier la densification de l’habitat au centre-ville et de favoriser le remplissage des dents creuses.

Avec Ingrid et Jean-Yves Paulin, la C.C.L. a choisi un couple de restaurateurs expérimenté pour assurer l’intérim au Gounefay.

La Maison Chevalier sera détruite, et après ?

D ans le budget 2015, le conseil munic- ipal de Pontarlier a réservé une enveloppe de 200 000 euros pour la déconstruction de la maison Cheva- lier. L’épilogue de l’histoire n’est pas vrai- ment celui qu’on attendait pour ce bien que la Ville a acquis 910 000 euros le 30 juin 2004, en nous faisant miroiter une reconversion enmédiathèque. Les années se sont écoulées et l’ambitieux chantier culturel qui devait être porté par la Com- munauté de communes du Larmont s’est récemment envolé sans même avoir existé à l’état d’un projet abouti. C’est à se demander si, finalement, la Ville n’a pas acquis cet ensemble fonci- er de centre-ville (4 600 m 2 dont 2 500 m 2 de parc) pour qu’il ne tombe pas aux mains des promoteurs privés sans savoir pour autant ce qu’elle allait en faire. En tout cas, à force de piétiner, la commune a laissé se dégrader la maison Cheva- lier. Dix ans plus tard, elle se rend à

l’évidence que sa rénovation n’est plus envisageable et décide donc de la détru- ire en totalité ou partiellement. Cela dépendra des recommandations de l’Architecte des Bâtiments de France. En revanche, on n’est pas plus avancé sur ce que deviendra le site une fois le bâtiment disparu. On parle d’habitat, d’un projet privé, d’un projet public, d’un projet public-privé. Dans ce flou, la mairie à la manœuvre devra faire preuve d’habileté pour éviter que l’histoire tourne au fiasco financier. De leur côté, les élus verts de la munic- ipalité proposent à la Ville de lancer “un concours d’architecte pour réhabiliter la maison Chevalier à l’image de ce qui a été fait à Ornans avec le Musée Courbet. La réalisation du projet se ferait avec des fonds privés” annonce Claire Colin. L’endroit est idéal selon elle pour accueillir une résidence pour person- nes âgées.

La maison Chevalier devrait être en partie ou en totalité démolie. Une des façades présenterait un intérêt architectural.

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