La Presse Pontissalienne 183 - Janvier 2015

La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 ‘ ‘ Médiathèque ou bibliothèque ? D’une puissance de 250 kW, la sous-station de l’école primaire Cyril Clerc est reliée au réseau de chaleur depuis quelques semaines. Coût des travaux : 45 000 euros à la charge de Préval. L es C.D. et les D.V.D sont des supports condamnés à l’obsolescence, balayés par la vague de la dématérialisa- tion des contenus qui gagne progressivement le livre et les jeux vidéos. Désormais la musique s’écoute sur un téléphone por- table et un film se regarde sur une tablette tactile. A l’époque du tout numérique, investir 15 millions d’euros dans une médiathèque comme envisage encore de le faire la communauté de communes du Larmont n’est pas franchement une idée d’avant-garde. La ques- tion qui est posée à la collectivité et à laquelle elle doit répondre, n’est pas celle de l’avenir de la culture qui dans une médiathèque prend la forme d’un C.D., d’un D.V.D, d’un livre, mais de l’efficience des outils qu’elle doit mettre en place pour continuer à la promouvoir auprès d’un large public et en particulier des jeunes. S’il s’agit de créer un lieu pour prêter des livres, il existe déjà un. Cela s’appelle une bibliothèque. L ’ h u m e U r

PONTARLIER

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L’école Cyril Clerc reliée au réseau de chaleur Cette école publique pontissalienne devient le 26 ème client de Préval chauffé à partir de l’usine d’incinération. D’autres équipements publics et privés seront prochainement raccordés au réseau. ÉNERGIE Premier bâtiment communal

l’intercommunalité, ex-bâtiment Sbarro, la S.P.A. et toute la zone d’activité du Crêt de Dale. Sans oublier la réflexion menée au sujet du raccordement de la caserne des pompiers. La valorisation énergétique des déchets ne cesse de progresser depuis la création de l’usine d’incinération en 1989. Les élus de l’époque s’étaient montrés plutôt visionnaires. Le montant de l’équipement s’élevait alors à près de 70 millions de francs répartis pour moitié entre l’aménagement du réseau de chaleur et l’usine proprement dite. “On gère aujourd’hui un réseau de 15 km. L’usine exploi- tée par la société S.I.T.A. brûle en moyenne 35 000 tonnes de déchets par an pour vendre 50 000 MWh. Ce qui représente un rendement de 85 %” , préci- se Claude Dussouillez, le pré- sident de Préval. Cette production d’énergie repré- sente 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires annuel. Pré- val ne compte pas s’arrêter là. La construction d’un nouveau centre de broyage bois et encom- brants va permettre de diver- sifier les gisements de matière brûlés à l’usine d’incinération. L’unité de broyage sera d’ailleurs mise en service fin janvier. Pré- val devrait également investir à plus oumoins long terme dans une chaufferie biomasse d’une puissance de 4 MW. Cet équi- pement complétera la nouvelle chaudière gaz en cours d’installation et qui remplace- ra la chaudière au fuel utilisée jusqu’à présent lors des pointes de consommation.

Patrick Genre le maire, Christian Pourny, l’adjoint au développe- ment durable et Claude Dussouillez ont inauguré le raccorde- ment de l’école Cyril Clerc au réseau de chaleur

À Pontarlier, plusieurs bâti- ments publics - hôpital, tribunal, commissariat, collège Grenier - et d’autres ensembles privés com- me les Longennes et l’Espace bénéficient déjà des avantages d’un mode de chauffage local qui permet de réduire la factu- re énergétique de 20 à 25 % par rapport aux énergies fossiles. Dans ces circonstances, on pou- vait s’étonner qu’aucun bien communal ne soit encore connec-

té à ce réseau. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Cyril Clerc inaugure un pro- gramme prometteur vu l’importance du gisement que représente le patrimoine immo- bilier de la ville de Pontarlier. Les élus locaux ont compris l’intérêt de la chose. Chaque année, la Ville dépense entre 1,1 et 1,2 million d’euros pour ses besoins énergétiques. “On souhaite développer d’autres modes de chauffage que le gaz.

On travaille avec Préval sur le plan d’extension du réseau de chaleur sur la ville” , annonce Patrick Genre. Ce prolongement

1,5 million d’euros de chiffre d’affaires annuel.

concernera la futu- re piscine ou enco- re l’éco-quartier à construire en lieu et place du centre technique munici- pal. À plus court terme, la nouvelle maison de

Quel avenir pour les crapauds du Crêt de Dale ? ENVIRONNEMENT 41 individus déplacés

Le déplacement de quelques individus et la création de mares expérimentales ne suffiront pas à pérenniser la population de crapauds cala- mites du crêt de Dale. Inquiétudes écologiques.

C ette population de crapauds est condamnée à la des- truction. L’issue semble inévitable. Avec le permis d’aménager la zone d’activité, déli- vré avant Noël par le préfet, et l’avis favorable du Centre Natio- nal de Protection de la Nature, la C.C.L. n’a rien à se reprocher. Elle a rempli si l’on peut dire ses obli- gations environnementales sur ce dossier. “On a déplacé l’habitat

Il répondait alors à une sugges- tion de Claire Colin, élue écolo- giste à Pontarlier qui suggérait de maintenir quelques mares au Crêt de Dale. Ce déménagement a bien eu lieu. Il remonte à octobre 2013. Les opé- rations se sont déroulées sur plu- sieurs soirées avec une dizaine de personnes : bénévoles de la C.C.L. et membres d’associations de pro- tection de la nature. Au total : 41 crapauds calamites ont été trans- férés sur une autre zone humide de la C.C.L. Aucun autre prélè- vement n’a été effectué depuis, mais il reste encore des crapauds sur le site comme le prouvent les comptages effectués ultérieure- ment. Que penser de la destruction de cette population en sachant que le crapaud calamite figure sur la liste des espèces menacées de dis- parition en Franche-Comté ?Avant ou sans Crêt de Dale, il restera des crapauds calamites dans le Haut-Doubs tout comme il semble qu’on puisse maintenir une popu- lation sur le site au prix de quelques aménagements et règles de circulation à adopter en pério- de de reproduction.

des crapauds pour trouver une nou- velle zone. On a même créé des mares expérimen- tales” , précisait Patrick Genre à la conférence de pres- se du 3 décembre dernier. Quelques semaines plus tard, Bertrand Guinchard, l’élu en charge des ques- tions économiques à la C.C.L. confir- mait : “Les cra- pauds vont bien. Ils sont confortable- ment installés dans un petit duplex…”

Condamnée à la destruction.

Le crapaud calamite est toujours présent au Crêt de Dale même si quelques individus ont été déplacés en octobre 2013 sur une autre zone humide.

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