La Presse Pontissalienne 182 - Décembre 2014

LE PORTRAIT

51 La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014

LA PLANÉE

Un chasseur d’images animalières

Didier Pépin sur la piste du lynx

D epuis douze ans qu’il traque le lynx, ce naturaliste a eu la chan- ce de le croiser 44 fois dans son objectif dont une dizaine de fois l’hiver dernier. “Avec l’expérience,les chances de rencontre augmentent. Au départ, je faisais des affûts au lynx uniquement au plus froid de l’hiver en février-mars, c’est la période la plus propice. Puis j’ai élargi la saison d’affût de novembre à mai. Les observations d’été sont les plus complexes mais aussi les plus gratifiantes” dit-il. Didier Pépin explique aussi ce surcroît d’efficacité par le dynamisme de la popu- lation du lynx dans le Jura. Dans les années quatre-vingt, on dénombrait un lynx pour 100 km 2 sur un territoire res- treint à la frange la plus isolée du mas- sif. La densité est toujours la même mais s’étend sur toute lamontagne jurassienne à partir de 600 mètres d’altitude. Le risque de pullulation semble donc peu avéré. “Le lynx reste d’abord un animal forestier avant d’être un animal monta- gnard. C’est le gibier, chevreuil notam- ment, qui détermine sa présence.” Séquence frisson : lors de son face à face le plus intime avec le félin jurassien, Didier Pépin s’est retrouvé à trois mètres tout au plus de la bête. “Il s’est approché sans agressivité. Ce serait faux de dire qu’on n’a pas peur mais en même temps je savais que je ne risquais rien.” Ces ren- contres figurent en bonne place dans les derniers chapitres de “La forêt du lynx”. La genèse de cet ouvrage s’inscrit une fois n’est pas coutume sur fond d’amitié franco-suisse. Didier connaît bien Jacques Ioset, un photographe animalier suisse qui se passionne pour les grands préda- teurs et plus spécifiquement les ours. “Le contact avec les éditions La Salamandre s’est fait par son intermédiaire. Cette mai- son d’édition m’a proposé de paraître dans la collection histoires d’images. Elle publie également des beaux livres sous la collection Grand Angle. C’est le cas de “Lune de miel” le nouveau livre de Jacques Ioset consacré aux ours des Carpates.” Avant même que ce projet livresque ne histoires d’images aux éditions La Salamandre. De belles images, de belles rencontres. Cet enseignant épris de nature jurassienne publie son premier ouvrage “La forêt du lynx” dans la collection

Didier Pépin présente

sa passion dévorante autour du lynx.

se concrétise, Didier Pépin envisageait déjà de mettre ses souvenirs animaliers sur papier glacé. Il avait déjà élaboré une maquette et étudié la question d’une auto-édition. Dans ces circonstances, la Salamandre arrivait à point nommé. “J’ai repris une bonne partie du travail avec peu de concessions par rapport à l’original.” Son livre, il le présente comme une série d’histoires vécues sur le terrain avec en filigrane sa propre histoire. Celle d’un Bisontin arrivé dans le Haut-Doubs en 1989 pour venir enseigner les sciences naturelles au lycée des Augustins. “J’ai d’abord été surpris par les rigueurs hiver- nales” , explique celui qui s’intéressait à l’ornithologie depuis l’âge de quinze ans. Cette biographie naturaliste débute avec les espèces hivernales plus communes de la montagne jurassienne : jaseur boréal, renard, hermine. Dans le second chapitre, l’auteur dévoile son attrait pour

la forêt jurassienne, à la fois mystérieuse, sauvage et parfois hostile. On ren- contre alors la faune de ces bois : pic noir, chouette de Tengmalm, martre. L’ima- ge occupe souvent tout l’es- pace d’une page illustrée d’anecdotes, de citations poétiques ou de notes humoristiques. Puis on monte en gamme si l’on peut dire avec “les créatures de rêve” oùDidier

ceau de poils caractéristique. En deux chapitres, le chasseur d’images dévoile alors ses plus belles proies photogra- phiques. Douze années de clichés figés sur un territoire s’étalant de Morteau à Mignovillard. “Quand j’ai commencé, je fonctionnais souvent en solitaire. Main- tenant, on forme un petit groupe avec d’autres passionnés.” Les affûts durent entre 3 à 4 heures en moyenne souvent le matin ou à la tom- bée de la nuit. Didier Pépin opte parfois pour la séance nocturne, confortable- ment installé dans un affût douillet où il n’est pas interdit de piquer du nez. “On fait tout pour être bien. C’est moins contraignant qu’on pourrait le croire” dit-il. Un livre grand public. F.C.

Bio express

Originaire de Besançon Vit à La Planée 52 ans Enseignant en sciences naturelles Passions : ornithologie, la montagne jurassienne, photographie animalière

D’abord un animal forestier.

Pépin nous invite à découvrir des espèces plus prestigieuses comme la chevêchet- te, le Grand Tétras ou la gelinotte. Le dessert prend la forme d’un grand pré- dateur aux oreilles surmontées d’un pin-

La forêt du lynx - Didier Pépin Collection histoires d’images - Éditions La Salamandre

FABRICE ÉBOUÉ

ARNAUD DUCRET

MADELEINE PROUST

LE LAC DES CYGNES

CELTIC LEGENDS

FRANCK DUBOSC

ABBA MANIA

LAURENT GERRA

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MER. 04 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON

JEU. 19 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON

SAM. 28 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON

VEND. 10 AVRIL 2015 20h00 MICROPOLIS BESANÇON

SAM. 07 FEV 2015 16h00 THÉÂTRE LEDOUX BESANÇON 20h00

JEU. 29 JANV 2015 20h30 KURSAAL BESANÇON

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