La Presse Pontissalienne 182 - Décembre 2014

A g e n d a

48

La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014

“J’avais déjà écrit à Edgar Faure en 1971” De retour du congrès annuel de l’Union des Exploitants de Chemins de Fer et Touristiques et de musées qu’il préside depuis sept ans, Louis Poix revient sur les principaux temps forts de ce fabuleux projet touristique du Conifer au moment même où celui-ci se voit autoriser à poursuivre sa voie sur 2,5 km supplémentaires, jusqu’à Combe-Motta TOURISME - LE DÉVELOPPEMENT DU CONIFER

L a Presse Pontissalienne : Quelles bonnes nouvelles rapportez-vous de Chamonix ? Louis Poix : On a reparlé bien sûr du pro- jet gouvernemental qui visait à inter- dit aux petits trains touristiques l’accès au Réseau Ferré National (R.F.N.). Pour nous, ce serait une vraie catastrophe. Cette interdiction devait être entérinée au 1er septembre 2014. On a alors aler- té Claude Jeannerot le président du Conseil général du Doubs qui a orga- nisé une réunion auministère desTrans- ports. Ce qui a permis de retarder l’échéance de septembre 2014. Il s’agit d’un enjeu national qui va bien au-delà du Conifer. À Chamonix, on a organisé une table ronde sur les liaisons T.E.R.- chemins de fer touristique. On avait convié tous les acteurs et notamment Claude Jeannerot qui a défendu à nou- veau l’intérêt des relations entre R.F.N. et les chemins de fer touristiques. Le maintien de ce dispositif est primordial dans le sens où il permettra de prolon- ger la ligne du Conifer du château de Joux jusqu’à Pontarlier. L.P.P. : Êtes-vous toujours président de l’Union des Exploitants de Chemins de Fer et Touris-

tiques et de musées ? L.P. : Tout à fait, j’ai même été reconduit à cette fonction pour une durée de trois ans. On se réunit en congrès chaque automne et on organise un salon des chemins de fer touristiques tous les deux ans. Le prochain aura lieu en Baie de Somme en 2016. On devrait s’y rendre avec la locomotive du Conifer depuis Les Hôpitaux-Neufs. L.P.P. : Comment se porte le marché des petits trains touristiques ? L.P. : Plutôt bien. Il a progressé de 5%

Ce train est géré par une association. C’est le cas pour 60% d’entre eux. L.P.P. : Comment expliquez-vous cette évolu- tion positive en période de crise ? L.P. : On reste un loisir de proximité assez abordable. On a aussi bénéficié cet été de l’effet météo favorable à toutes les activités à l’abri. L.P.P. :D’où vous vient cette passion ?Vos parents vous ont-ils offert un train électrique pour Noël ?... L.P. : Non, ils n’avaient pas les moyens d’être aussi généreux. C’est juste une question de passion mais je ne sais plus vraiment comment elle est arrivée. L.P.P. : Le Conifer a fêté son vingtième anni- versaire l’an dernier. Vous y pensiez déjà avant ? L.P. : En 1971 quand ils ont démantelé cette voie, j’avais déjà écrit à Edgar Fau- re pour lui faire une proposition qui allait dans ce sens.

soirées fondues.

L.P.P. : Que vous avait-il répondu ? L.P. : J’ai toujours le cour- rier. C’est une réponse très politique du genre “je vais regarder.” À l’époque, j’étais très jeu- ne et je n’avais pas les appuis d’aujourd’hui. L.P.P. : Tout a donc com- mencé en 1993 ? L.P. : On a monté l’association du chemin de fer touristique Pon- tarlier-Vallorbe enmars 1993 pour les cham- pionnats du monde de V.T.T. à Métabief. On

L.P.P. : Quelles sont les dates clefs ? L.P. : L’arrivée à la source intermitten- te de Fontaineronde remonte à 1997. On a lancé la première animation l’année suivante avec la meule du charbonnier et l’atelier du forgeron. L.P.P. : L’association rassemble beaucoup de monde ? L.P. : Il y a 150 membres dont la moitié sont au boulot comme cela doit être le cas dans la plupart des structures asso- ciatives. J’ai la chance de pouvoir comp- ter sur une bonne équipe. Sans eux, le Conifer n’existerait pas. On peut pré- ciser qu’il s’agit d’une association fran- co-suisse jusque dans la composition du bureau. L.P.P. : Vous avez réussi un beau coup en récu- pérant la voiture-restaurant et un wagon-lit de l’Orient-Express. L.P. : Tout à fait. L’opération nous a quand

sur le plan de la fré- quentation pour fran- chir la barre des 4 mil- lions de voyageurs. Cette année pour le Conifer, on sera au-delà de 30 000 voyageurs. Il existe 86 trains touris- tiques en France. Le plus fréquenté est celui de la Baie de Somme qui accueille 185 000 voyageurs et mobilise 18 salariés à l’année plus 15 saisonniers l’été.

“L’intérêt d’une telle liaison pour les frontaliers.”

“Le Département

du Doubs nous aide depuis six ans.”

avait déposé seulement 400 m de voies avec l’autorisation d’exploiter pour une semaine. L’année suivante, on a pro- longé de 400 m supplémentaires. L’aventure a vraiment débuté à partir de ce moment-là. On proposait déjà des

Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel.

Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier…

au lieu de 30€ 1 numéro GRATUIT au lieu de 60€ 3 numéros GRATUITS

27 €50 les 12 numéros 52 €50 les 24 numéros

Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr

Made with FlippingBook Annual report