La Presse Pontissalienne 182 - Décembre 2014

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014

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MAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONT

Polémique

Accueil périscolaire : les parents d’élèves demandent des comptes au maire

Le conseil municipal rompt le contrat avec Familles Rurales et engage un nouveau prestataire pour gérer l’accueil péri et extrascolaire des enfants à partir de janvier. Objectif : une économie de 10 000 euros par an. “À quel prix ?” demandent des parents qui ont été reçus par le maire. Quatre emplois sont également en jeu.

“L orsque nous avons dit à nos deux enfants qu’ils ne reverraient plus à la rentrée prochaine Josepha et Cathy, ils ont pleuré.” Comme une dizaine d’autres parents réunis devant la mairie de Mai- sons-du-Bois-Lièvremont, Céli- ne V. est en colère contre la déci- sion de la municipalité de revoir le contrat qui la lie avec Familles rurales dans l’organisation de l’accueil périscolaire des enfants. Les parents ont voulu s’immiscer à une réunion de conseil : ils ont trouvé porte close mercredi 26 novembre. Colette Jacquet, le maire, a toutefois accepté de les recevoir samedi 29 novemnbre pour répondre à leurs inquié- tudes. “Nous n’avons pas eu de réponse et sommes déçus car Madame le maire n’a pas vou- lu nous donner de chiffres” explique un parent d’élève.

Concrètement, à partir de jan- vier, il n’y aura plus d’animatrices sur le site pour garder les enfants lors des périodes scolaires et donc les vacances de février. “Comment allons-nous faire ? Beaucoup d’entre nous ont quitté leurs nou-

nous car la mai- rie nous avait for- tement conseillé de mettre les enfants durant les vacances pour assurer l’accueil… Aujourd’hui, plus rien” se désole une autre maman qui a trouvé por- te close à la mai- rie. “Nous deman- dons de la transparence à Madame le mai- re. Nous vou-

Les parents d’élèves veulent

Une rencontre annulée mais finalement reportée.

préserver le service de périscolaire et la C.G.T. l’emploi.

Le syndicat C.G.T. de Familles rurales s’est affiché en défen- seur des quatre animatrices. “Ce sont des femmes qui ont un travail précaire qui ne travaillent qu’à 80% et à qui l’on voudrait passer à 50%. Ces associations fabriquent des précaires” dénon- ce Élisabeth Nedelec, repré-

sentante de la C.G.T. au sein de Familles rurales. C’est donc l’A.D.M.R. qui reprendra le contrat à Maisons-du-Bois-Liè- vremont. Les salariées seront- elles reprises ? Rien n’est pour l’instant acté. La mobilisation se poursuit. S’ils ne souhaitent pas s’afficher, certains conseillers

municipaux s’estiment coincés entre le marteau et l’enclume. La renégociation du contrat était tout à fait légale. Sans doute a- t-il manqué de communication en terre saugette… La mairie que nous avons tenté de joindre n’a pas répondu à nos sollicita- tions.

drions savoir si les deux appels d’offres étaient comparables.” L’A.D.M.R. qui a remporté le contrat permettrait à la com- mune d’économiser 10 000 euros par an. “Ce n’est pas une éco- nomie puisque l’on va suppri- mer l’accueil des vacances sco- laires” déplore un parent d’élève.

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