La Presse Pontissalienne 182 - Décembre 2014

DOSSIER 22

La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014

Distribution Bientôt un nouveau local Jour de collecte à la Banque alimentaire

Près de 200 bénévoles répartis sur une quinzaine de grandes surfaces alimentaires du Haut-Doubs étaient mobilisés les 28 et 29 novembre pour la grande collecte hivernale.

Une autre classe formée des étudiants en B.T.S. commerce international au lycée Xavier Marmier sont aussi sur le pont. Il y amême les enfants du caté- chisme à Mouthe qui sont de la partie. L’an dernier, cette collecte d’hiver avait permis de récupérer 19 tonnes sur le Haut-Doubs. “On en avait refait une au printemps car onmanquait de stock.” La Banque alimentaire occupe une position névralgique. Elle a été créée en 1984 en région parisienne dans le but réaliser une plate-forme logistique au service des associations caritatives. “On n’est jamais en contact avec les bénéficiaires.” La mission se décline en quatre volets : collecte, tri, stockage et distribution.À Pontarlier, tout a commencé il y a une vingtaine d’années avec un comité de distribution qui deviendra une anten- ne de la Banque alimentaire à la créa- tion du P’tit Panier. C’est d’ailleurs l’une des associations qu’elle approvi- sionne avec Travail et Vie. “Quand on a des surplus, on en fait aussi profiter les Restos du cœur.” Au quotidien, la Banque Alimentaire vit au rythme de la “ramasse” avec la camionnette frigorifique qui va récu- pérer des denrées au Leclerc et au Géant Casino. “On prend parfois des fruits et légumes qu’on trie avant la distribution.” Autre source d’approvisionnement : les partenariats établis des industriels de l’agro-ali- mentaire. La Banque alimentaire tra- vaille avec Lu, la fromagerie Badoz, Morteau Saucisse, Klaus et des maraî- chers qui n’hésitent pas à donner leur surplus. L’État et l’Europe contribuent

“C’ est pour la Banque alimentaire” , lancent encore timidement Manon et Chayma en tendant les sacs aux premiers clients de Colruyt. Pas facile d’interpeller les gens. Surtout la première fois car les deux adolescentes sont là dans le cadre d’un partenariat établi entre la Banque alimentaire et le lycée Jeanne d’Arc où elles sont scolarisées en Bac pro ser- vices aide à la personne. Certaines per- sonnes passent en faisant mine de ne rien voir, d’autres expliquent qu’ils n’ont pas trop les moyens mais la plu-

part jouent le jeu si ce n’est en prenant le sac du moins en déposant au retour quelques boîtes ou paquets dans le cad- die placé à l’entrée du magasin. Les adultes qui les encadrent se posent

moins de questions. Quand faut y aller, on y va. “Globalement,on reçoit un bon accueil et les gens restent assez généreux” , apprécie Marie-Christi- ne Boyer responsable de l’antenne pontissalienne de la Banque alimentai- re.

Au rythme de la “ramasse”.

Première collecte pour Manon et Chayma qui sont participent à l’opération dans le cadre d’un partenariat entre la Banque alimentaire et le lycée Jeanne d’Arc ou elles sont scolarisées.

aussi en fournissant des produits de base comme de la farine, des pâtes ou de l’huile. La collecte hivernale est la quatrième source d’approvisionnement.À l’échelle des départements du Doubs, du Jura et du Territoire-de-Belfort, cela repré- sente un volume de 195 tonnes. “Au niveau de Pontarlier, on fonctionne avec une équipe de 18 bénévoles” , annonce Marie-Claude Boyer. L’antenne pon- tissalienne a quitté depuis quelques mois son local de la rueMontrieux deve-

nu trop exigu. “La Banque alimentai- re nationale a choisi d’investir dans de nouveaux locaux en cours d’aménagement dans l’ancienne usine Delacroix. On a besoin d’installer une chambre froide, des congélateurs.” En attendant de prendre possession de ses nouveaux locaux, les produits sont stoc- kés dans des locaux prêtés par lamuni- cipalité. L’aide alimentaire a horreur du vide. F.C.

Les habitants du Haut-Doubs restent globalement assez généreux et n’hésitent pas à donner quelques victuailles.

Grandes surfaces 55 000 euros de denrées en 2013 L’aide alimentaire : du gagnant-gagnant pour Leclerc La grande surface alimentaire d’Houtaud s’inscrit pleinement dans la démarche depuis la contractualisation nationale signée en 2012 entre l’enseigne et la Fédération Française des Banques Alimentaires.

S ans les grandes enseignes, il n’y aurait sans doute pas d’aide alimentaire à distribuer aux plus défavorisés. En même temps, cela semble assez logique vu la place qu’elles occupent aujourd’hui en France et plus particulièrement sur Pontar- lier. La collecte serait bienmaigre s’il fallait s’approvisionner dans les épiceries du Haut-Doubs. “On participe à toutes les cam- pagnes et on répond à toutes les sollicitations quand il s’agit de collecte alimentaire” , précise Marie Hatton du Leclerc Hou- taud. L’enseigne a toujours cherché à conforter son ancrage local et aide nombre de clubs ou d’organisateurs d’événements.

Pendant longtemps, chaque magasin donnait directement aux associations. Une gestion au coup par coup où les obliga- tions des uns, respect des règles sanitaires notamment, impo- saient une rigueur que le mon-

et 14 centrales d’achats sur les 16 existantes. “Le groupe a don- né l’équivalent de 5 000 tonnes de denrées en Date Limite de Consommation (D.L.C.) courte. Notre contribution au niveau du Leclerc Houtaud s’élève à 55 000 euros de denrées” , poursuit Marie Hatton qui tient bien à préciser qu’il ne s’agit jamais de produits périmés. La fourgonnette frigorifique de la Banque alimentaire pontis- salienne passe tous les jours au Drive Leclerc et une fois par semaine aumagasin d’Houtaud. “On est prêt à donner mais pas à livrer. Pour nous, c’est plus intéressant de faire des dons car cela doit droit à un crédit d’impôts et on fait des écono- mies au niveau des frais

de associatif n’était pas tou- jours en capaci- té de tenir. Une mise à plat s’imposait. En 2012, Michel- Édouard Leclerc a signé une convention natio- nale avec la Banque alimen- taire. Elle implique 217 magasins Leclerc

steaks hachés réfrigérés, pré- emballés ou non, les abats réfri- gérés préemballés ou non, les farces et produits farcis réfri- gérés préemballés ou non et les produits réfrigérés dété- riorés, abîmés, présentant un aspect anormal. Leclerc Hou- taud valorise ces rebuts de fruits et légumes sur des filières agricoles et dans une unité de méthanisation.

C ertains produits demeu- rent interdits à la ramas- se comme les pâtisse- ries réfrigérées à base de crème pâtissière, la crème chantilly, les coquillages, crus- tacés et huîtres, les produits de poissonnerie réfrigérés non préemballés, les viandes réfri- gérées non préemballées, les Zoom

d’élimination. Le seul souci, c’était bien de trouver la struc- ture capable de venir régulière- ment récupérer les denrées. La contractualisation nationale per- met d’être assuré en cas de sou- ci. ” La camionnette de la Banque alimentaire passe tous les jours récupérer des denrées au Leclerc Drive.

Jamais de produits périmés.

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