La Presse Pontissalienne 181 - Novembre 2014

FRASNE - LEVIER - AMANCEY

La Presse Pontissalienne n° 181 - Novembre 2014

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PRODUCTION

Un constat inégal dans le département Des fruits en quantité mais pas de qualité

Dans les vergers, les cueilleurs s’accordent pour dire que 2014 est une année à fruits. Mais si la quantité est au rendez-vous, la qualité ne l’est pas toujours.

prunes. Installé àArc-sous-Cicon depuis deux ans, le producteur de petits fruits Arnaud Pourcelot tire un bilan plutôt positif de la sai- son. Dans son exploitation d’1,3 hectare, les stars de la saison ont été les fraises. “Nous avons

volume mais ils ont moins de saveurs, moins de sucre. Néan- moins pour les pommes, c’est suffisant pour faire un jus de qualité.” Depuis le début de la saison, Vergers Vivants a déjà produit 40 000 litres de jus. À ce rythme, les 45 000 litres de 2011 qui fut une année excep- tionnelle seront largement dépassés. L’enthousiasme est plus mesu- ré dans le Haut-Doubs au pres- soir de l’E.S.A.T. d’Étalans où les particuliers amènent leurs pommes pour en faire du jus. L’atelier de transformation en produit 5 000 litres par jour entre le 15 septembre et le 11 novembre. “Il y a beaucoup de pommes, c’est vrai. Mais un grand nombre sont pourries.

Finalement, 2014 sera une année normale, voire même en légère baisse en terme de production” apprend-on auprès de l’E.S.A.T. La faute en partie au carpo- capse, un insecte qui contami- ne les pommes et les poires. Les vers ont également colonisé les

eu une météo idéale pour cela dit-il. Les fraises étaient en quantité et de qualité.” Pour lui, 2014 est un bon cru, mais il n’a pas suffisamment de recul puis- qu’il n’exerce que depuis deux ans pour dire que cette année restera dans les annales.

D es pommes en quanti- té, des pruneaux, des cerises, des noix, des fraises, décidément 2014 est une année à fruits. Un cru plutôt bon dû à des condi- tions météorologiques favo- rables au printemps qui ont favorisé la pollinisation. “La saison est exceptionnelle en ter- me de volumes mais pas en ter- me de qualité” , nuance Vergers Vivants. Cette association de Vandoncourt, dans le pays de

Montbéliard qui réunit une cen- taine d’adhérents est engagée dans la préservation et la valo-

risation du patri- moine fruitier. La tendance se confir- me à son pressoir qui tourne actuel- lement à plein régime. Il devrait en être ainsi jus- qu’au début du mois de décembre. “Les fruits ont du

“Moins de saveur, moins de sucre.”

Arnaud Pourcelot, producteur à Arc-sous-Cicon, estime que la saison a été plutôt bonne (photo archive L.P.P.)

Dans les vergers, la récolte des pommes a été fructueuse.

Des roseaux pour filtrer les effluents domestiques NANS-SOUS-SAINTE-ANNE 1,224 million d’euros La commune de Nans-sous-Sainte-Anne investit dans une station d’épuration biologique. Cette solution de traitement naturelle des eaux usées nécessite très peu d’entretien.

L es premiers à se félici- ter de cette nouvelle ins- tallation inaugurée le 1 er octobre seront peut- être les poissons du Lison qui vont bénéficier d’une eau de meilleure qualité. Jusqu’à pré- sent, c’était un peu l’anarchie dans le traitement des eaux usées àNans-sous-Sainte-Anne.Emma- nuel Cretin, le nouveau maire de la localité l’admet. “Certaines habitations avaient des fosses mais d’autres déversaient direc- tement dans le milieu naturel.” Dans ces circonstances, la com- mune avait été mise en demeu- re, selon un arrêté préfectoral en date du 29 septembre 2011, de mettre en conformité son sys- tème d’assainissement. Il y avait donc urgence surtout à proxi-

mité du site emblématique et sensible de la source du Lison. Nans-sous-Sainte-Anne comp- te environ 151 habitants, soit 110 foyers. Elle produit essen- tiellement des effluents domes- tiques. Ces caractéristiques cor- respondent aux capacités d’une

sins où sont plantés des roseaux, massettes, iris. Ces plantes et plus spécifiquement les roseaux ont la particularité de former un tissu racinaire et un réseau de galeries qui drainent, appor- tent de l’oxygène et servent de supports aux bactéries aérobies. Ces bactéries ainsi que la micro- faune du sol ont un rôle de dégra- dation et de minéralisation de lamatière organique qui devient assimilable par les plantes. Le système ne produit pas de boues, lesquelles sont compos- tées et forment un humus sur place. L’installation répondmain- tenant aux enjeux environne- mentaux du site : Natura 2000, Z.N.I.E.F.F., espèces protégées, zones humides. “Ces particula- rités ont limité le choix de

station d’épuration par filtres plantés de roseaux. “Ce type d’installation ne nécessite pas ou très peu d’assistance technique si ce n’est de désherber de temps en temps les bassins.” Dans le principe de la phy- toépuration, les eaux usées passent à travers des bas-

Le système ne produit

La station d’épuration biologique de Nans-sous-Sainte-Anne dispose de bassins plantés de roseaux qui participent à la dégradation de la matière organique (photo E. Cretin).

pas de boues.

1 150 000 euros avec 50%d’aides de l’État et du Conseil général du Doubs. “On a contracté un emprunt sur 25 ans pour finan- cer le reste. C’est un effort impor- tant” , conclut Emmanuel Cre- tin.

l’emplacement de la station d’épuration qui traite aujour- d’hui 80 % des foyers. Il reste encore des maisons isolées non connectées où il y aura de l’assainissement individuel à mettre en place. Ce travail relè-

ve de la communauté de com- munes d’Amancey-Loue-Lison qui a compétence en la matière.” La station biologique de Nans- sous-Sainte-Anne dispose d’une capacité de 260 équivalents habi- tant. Son coût s’élève à

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