La Presse Pontissalienne 181 - Novembre 2014

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 181 - Novembre 2014

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C’ est le montant remporté par un joueur du “My mil- lion” qui a validé le 9 septembre son billet au tabac- presse de la rue de Salins à Pontarlier. Seul hic : l’heureux gagnant ne s’est pas fait connaître. Le million res- te orphelin. La Française des Jeux a communiqué excep- tionnellement la ville et le nom du point de vente afin de don- ner toutes ses chances à la personne de se faire connaître. Cet inconnu du Haut-Doubs a remporté 1 million d’euros avec le code EK 324 8384. Il avait jusqu’au 8 novembre (minuit) pour se faire connaître. Le gagnant peut appeler le service clients de La Française des Jeux au 09 69 36 60 60. 1 million d’euros L e C h i f F r e

SANTÉ

Clinique Saint-Pierre

Le surpoids n’est pas une fatalité La clinique Saint-Pierre a ouvert en 2012 un hôpital de jour dédié à la prise en charge des personnes en surpoids. Plus de 100 patients ont bénéficié du service. Premier bilan.

I ls se retrouvent autour d’un buffet dînatoire mais pren- nent garde à ce qu’ils ava- lent. Certains patients ne s’étaient pas revus depuis un an. D’autres avaient gardé contact après leur séjour et leurs expériences vécues ensemble. C’est le cas de Delphine et Bri- gitte venues fêter les deux ans d’existence de l’hôpital de jour mardi 28 octobre. La première a la trentaine. La seconde est plus âgée. Toute deux se sont rencontrées à l’hôpital de jour de la clinique Saint-Pierre à Pontarlier (groupe Capio) pour soigner leur surpoids. Si elles avouent être arrivées ici avec des a priori suite à une pres- cription médicale, complexées de devoir subir le regard des autres, elles ressortent aujour- d’hui avec un tout autre état d’esprit. Certes, les deux femmes

comment cela se passait pour en faire de même. Besançon pour- rait suivre” explique le direc- teur de la clinique Roland Delau- nay qui s’appuie sur un ergothérapeute, une diététi- cienne, une psychologue, une assistante sociale, une ensei- gnante physique adaptée, un kiné et une infirmière pour assu- rer le fonctionnement du ser- vice. Parmi les patients, certains ont repris du poids. D’autres non. Beaucoup disent s’être retrou- vés seuls une fois les séances terminées. Des séances de sui- vi sont désormais proposées pour préserver les bénéfices acquis lors du séjour. Enfin, quelques-uns sont devenus “ambassadeurs”. Le surpoids n’est pas une fatalité. Il suffit de trouver la clé pour éliminer ses mauvaises graisses… et habitudes. E.Ch. ‘

EN BREF

Exposition Du 11 au 13 novembre se déroule “La semaine commémorative du centenaire de la première guerre mondiale” à Valdahon. Une exposition - proposée par Colette Lombard - sur mannequins de costumes d’époque avec armements et affiches (prêtées gracieusement par Dominique Mainier), sera visible de 15 heures à 17 heures à l’Espace Ménétrier. Cérémonie La cérémonie du 11 novembre se déroulera aux Monument aux morts de Valdahon après l’office religieux à 10 h 15 suivie de la lecture de la lettre d’un Poilu par un jeune, la Marseillaise chantée par les enfants des écoles ainsi que le chant sur la paix. Un lâcher de colombes clora cette manifestation. Commémoration Une soirée commémorative se déroule jeudi 13 novembre à partir de 20 heures à l’Espace Ménétrier de Valdahon avec la projection du court-métrage des collégiens de Valdahon “Guerre et Pierre”. À 20 h 30 : conférence sur “La population comtoise dans la Grande Guerre” de Paul Dietschy, Maître de conférences d’histoire contemporaine, Université de Franche- Comté. Entrée libre. Piscine Fermeture de la piscine municipale Georges mardi 11 novembre toute la journée. Renseignements : service des Sports au Bien qu’éloignée de l’océan, l’entreprise Saillard basée à Pontarlier et Morteau soutient le skipper Julien Mabi qui participe à la célèbre Transatlantique la Route du rhum” sur le trimaran “Komilfo”. Les marins sont partis de Saint-Malo le 2 novembre pour rejoindre Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. 03 81 38 81 53. Route du rhum

n’ont pas retrou- vé une ligne leur permettant d’enfiler du 36. Mais cela ne semble pas être l’objectif premier. “La perte de poids n’est pas le plus important dans le séjour” , fait remarquer Michè- le Baverel-Roy, cadre de santé à l’hôpital de jour. “Il y a au-delà des kilos que l’on va

Un dispositif financé par l’assurance- maladie.

L’équipe médicale de la clinique Saint-Pierre à Pontarlier pose avec les anciens patients de l’hôpital de jour atteints de surpoids. Le service fête son 2 ème anniversaire.

Durant huit semaines, à raison de 3 ou 4 demi-journées par semaine, les patients par grou- pe de 5 ou 6 apprennent à cui- siner différemment, à pratiquer une activité sportive. “On ne regarde pas à la fin si la per- sonne à perdu dix kilos” témoigne unmembre de l’équipe médicale. “Je me sens beaucoup mieux. Au lieu d’aller chercher

perdre un accompagnement et une prise en charge complète adaptée. L’objectif est une amé- lioration de la vie au quotidien dans le mieux-être, la résistan- ce à l’effort, la diététique, une autre alimentation, un accom- pagnement psychologique et phy- sique” enchaîne Marie-Andrée Monnot-Barthelet, infirmière responsable adjointe de l’H.D.J.

ma petite-fille à l’école en voi- ture, j’y vais à pied” explique cette mamie qui a participé au séjour. En deux ans d’existence, le ser- vice a accueilli 114 patients. Financé par l’assurance-mala- die dans le cadre de la lutte contre l’obésité, il fait des envieux. “Une unité de soins de Baume-les-Dames est venue voir

OUVRAGE

Un regard sur la colonisation La guerre (d’Algérie) n’aura pas lieu

Ancien journaliste pontissalien, Jean-Hélios Grandjean revient sur la colonisation algérienne dans un essai à trois personnages, dont le docteur Philippe Grenier qui dénonça en son temps les conditions de vie du peuple algérien.

M édecin des pauvres, député musulman, le docteur Philippe Grenier, on le sait moins, a passé une partie de sa jeunesse enAlgérie où son père, militaire de carrière, avait été nommé, à sa demande. De là son attachement pour ce pays, ses coutumes, ses habitants et sa religion. Le docteur pontis- salien eut plusieurs fois l’occasion de séjourner enAlgérie où vivait d’ailleurs son frère cadet. À chaque voyage, cet homme ne manquait pas d’être frappé par la vie misérable des autochtones. Il ne cessait de réclamer l’accès à l’instruction aux Arabes, soli- de rempart selon lui contre le fanatisme et l’intolérance. Il dénonçait également la façon dont se faisaient les achats de terres aux tribus arabes en demandant “qu’on permette aux indigènes de vivre sur les terres qu’ils cultivent.” En relatant ces prises de posi- tions, Jean-Hélios Grandjean éclaire d’un jour nouveau la per-

sonnalité du député musulman. D’origine savoyarde, ce journa- liste honoraire a exercé à Pon- tarlier au début des années soixante. Il travaillait pour Le Comtois et Les Dépêches. “Je suis resté à ce poste cinq ans.

qui ne supporte pas la guerre, le racisme et l’antisémitisme. L’idée d’un livre non pas pour refaire l’histoire mais pour vul- gariser sa vision de la coloni- sation se concrétise finalement. Elle prend la forme d’un essai à trois voix en croisant les regards de Philippe Grenier, Albert Camus et de FerhatAbbas qui a joué un rôle important dans l’histoire de l’Algérie. L’ouvrage est en vente à la librai- rie Rousseau à Pontarlier.

C’est là que j’ai découvert le doc- teur Grenier. C’est un personnage passionnant par sa bonté” , explique l’auteur qui a été mobili- sé lors de la guer- re d’Algérie. “Je n’ai donné qu’un seul coup de feu en tirant sur une cible au bazooka” , apprécie Jean- Hélios Grandjean

Frappé par la vie misérable des autochtones.

Jean-Hélios Grandjean nous livre un regard inédit sur la colonisation française en Algérie.

La guerre (d’Algérie) n’aura pas lieu Par Jean-Hélios Grandjean - Points de vente : Pontarlier (Librairie Rousseau), Malbuisson (8 à Huit), Jougne (Le Joker), Frasne (Maison de la presse) et Levier (Bureau de tabac-presse)

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