La Presse Pontissalienne 180 - Octobre 2014

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La Presse Pontissalienne n° 180 - Octobre 2014

M.J.C. des Capucins : 50 ans et pas une ride Cette association d’éducation populaire a connu des hauts et des bas en un demi-siècle d’existence. Elle fait désormais partie intégrante du paysage socio-culturel pontissalien. CULTURE - APPEL À BÉNÉVOLES

S ans bénévoles pas d’association, pas de M.J.C. des Capucins, du moins pas avec une telle palette d’activités. Sandra Tivan qui reflète si bien l’âme de cette maison ouverte aux quatre vents des initiatives, n’en démord pas. “On lance un appel à bénévoles. Dans cette logique de donner pour recevoir, c’est du gagnant-gagnant. Chacun s’y retrouve. Sans bénévole, le stage de danse n’existerait pas” , souligne la secrétaire d’accueil qui anime aussi gracieuse- ment les ateliers de théâtre et d’italien. La M.J.C. de Pontarlier a été créée offi- ciellement le 16 septembre 1964. Elle puise ses origines dans le mouvement de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. “Un groupe d’adolescents cherchait un adulte prêt à les accompagner dans la création d’un foyer.” Émile Terraz a répondu à leur sollicitation. Ce profes- seur de sport a accepté de porter le pro- jet. La démarche a abouti à la naissance de la M.J.C. installée alors dans les anciennes tanneries Lagier qui abri- tent aujourd’hui le centre sportif muni- cipal. L’époque coïncide avec le jume- lage Pontarlier-Villingen qui sert de prétexte à de nombreux échanges autour du sport et de la culture. D’abord simple lieu de rencontre, la M.J.C. s’organise peu à peu. Le théâtre inaugure la mise en place des activités. Suivront le club photo, la musculation, la poterie, la couture. Beaucoup ont sur- vécu. D’autres ont disparu à l’image du rallye découverte automobiles parrai- né par le garage Renault. Le fleurisse- ment d’ateliers justifie en 1971 le recru- tement du premier salarié avec Michel Danton qui prend la direction de la M.J.C. Au début des années quatre-vingt, bran- le-bas de combat, avec le transfert sur le site des Capucins. Le déménagement donne un nouvel élan à la structure qui s’approprie le nom du lieu où elle a posé ses valises. Le premier stage de stage remonte à 1983. Initié par Maryline Boegli, ce rendez-vous artistique reste un temps fort de la saison estivale. La M.J.C. sert aussi de tremplin à d’autres

Le plus longtemps en bonne santé D epuis la rentrée, Brigitte Dornier animatrice sportive propose trois ate- liers à destination des seniors. Cap sur le plein air avec le module “for- me, bien-être et terroir”. De la gym détente agrémentée dʼautres loi- sirs actifs comme le tir à lʼarc, la course dʼorientation, les balades sensorielles. Lʼatelier “bon pied, bon œil” donne la possibilité aux personnes de rester auto- nomes et en forme le plus longtemps possible. De lʼentretien avec des exercices dʼadresse, de coordination, dʼéquilibre, de concentration… Enfin, très tendance, lʼatelier marche nordique. Une discipline accessible à tous, très complète qui sti- mule le système cardio-vasculaire, renforce la tonicité et la souplesse. Une autre manière de redécouvrir le plaisir de marcher.

fonctionne désormais en partenariat avec la M.J.C. des Capucins. La M.J.C., ses adhérents y tiennent, est une asso- ciation à part entière installée dans des locaux municipaux mis à disposition des quatre associations partenaires. L’histoire continue. Au rayon des belles réussites : le club astro. Formée en 1989, cette section est toujours restée fidèle à la M.J.C. Elle est animée par une pas- sion inébranlable dans les étoiles et un sens certain de la débrouillardise qui se concrétise par la construction de l’observatoire de la Perdrix en 1993. Pour vivre heureux, partageons nos expériences. Depuis 1995, les maisons de quartier pontissaliennes travaillent ensemble au sein du collectif ParlonCap. “On a des actions communes pendant les vacances scolaires : tournoi inter-quar- tiers, semaine à thèmes, sorties cultu- relles.” L’année 2000 est marquée par la création du centre social Berlioz, par- tie intégrante de la M.J.C. En un demi- siècle, la fréquentation du centre d’éducation populaire suit globalement une courbe ascendante.

clubs ou associations. Exemple avec le club de handball pontissalien qui défen- dra d’abord les couleurs de la M.J.C. avant de voler de ses propres ailes à partir de 1984. Plus surprenant mais tout aussi véridique, l’idée de la mos- quée Philippe Grenier est partie d’une visite d’Edgar Faure à la M.J.C. qui pro- posait alors des cours d’alphabétisation aux communautés étrangères. Petit coup de mou au milieu des années quatre-vingt lors de la création par le

directeur de la radio libre R.P.H.D. : Radio Pontar- lier Haut-Doubs. L’opération soulève une vraie dissension au sein de laM.J.C. Les opposants constituent l’association Pontarlier Loisirs. Les deux structures cohabi- tent sous le même toit jusqu’à la dissolution de l’association dissidente en 1998. Heureux para- doxe, elle renaîtra sous l’entité Association Pon- tissalienne de Loisirs et

Une association à part entière.

Les ateliers proposés par Brigitte Dornier s’adressent aux seniors.

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