La Presse Pontissalienne 179 - Septembre 2014

POLITIQUE

18 rue Fougeot 25130 Villers-le-Lac

La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014

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JACQUES GROSPERRIN

“Notre objectif est de faire élire deux sénateurs”

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L a Presse Pontissalienne :Dans le cadre de votre campagne, vous sillonnez le département pour rencontrer les grands électeurs qui voteront aux sénatoriales le 28 septembre. Que vous disent les maires que vous rencontrez ? J.G. : Les maires sont soucieux de la baisse des dotations versées par l’État qui se désengage. En même temps, celui-ci leur impose de mettre en pla- ce des réformes complexes et coûteuses comme celle des rythmes scolaires. Beaucoup de maires me disent qu’ils ont le sentiment que l’État charge la barque d’un côté et de l’autre qu’il bais- se les dotations aux collectivités tout en leur demandant de faire des éco- nomies. Les élus locaux ont véritable- ment l’impression que les grandes déci- sions sont prises à Paris, sans tenir compte des enjeux de territoire. J’ai souvent entendu : “Ce sont des trucs d’énarque.” L’autre sujet qui préoccu- pe les maires est la réforme territo- riale. Ils craignent que dans le cadre du rapprochement entre la Bourgogne et la Franche-Comté, tout se passe demain à Dijon. L.P.P. : Que répondez aux maires face à leur désarroi ? J.G. : Nous voulons être la parole et la voix de tous les élus de base qui sont confrontés à des difficultés financières, et qui ont le sentiment qu’on leur reti- re petit à petit des compétences. Nous voulons agir pour réhabiliter cette fonc- tion de maire en aidant ces élus au quotidien. Si nous sommes élus, nous irons vers eux ! Avant qu’une loi soit faite, nous les rencontrerons pour recueillir leurs avis, et faire état de leurs remarques à Paris. L.P.P. : Que vous disent les élus locaux à pro- pos des “affaires” qui enveniment l’U.M.P. depuis quelques mois ? J.G. : Les maires de droite veulent de la transparence, de l’honnêteté, et sur- tout que cessent les guerres d’ego. Beau- coup souhaitent aussi que le président de l’U.M.P. soit issu d’une nouvelle génération d’élus. L.P.P. :Vous dites “si nous sommes élus.” Faut- il comprendre qu’en plus de vous, vous espé- Candidat aux sénatoriales, l’U.M.P. Jacques Grosperrin est en campagne. Il sillonne le département pour rencontrer les grands électeurs. Il espère que sa liste d’union de la droite et des centres obtiendra assez de suffrages pour que Christine Bouquin, en deuxième position, soit également élue.

Jacques Grosperrin est à la tête d’une liste composée de Christine Bouquin, Didier Klein, Florence Rogeboz et Christian Retornaz. Ils représentent chacun une circonscription du Doubs.

CHARQUEMONT “Je n’y vais pas pour faire de la figuration” Deuxième sur la liste de Jacques Grosperrin, Christine Bouquin espère elle aussi être élue sénatrice le 28 septembre. En tout cas, son implication dans le tissu politique devrait lui permettre de capitaliser des voix qui serviront d’abord son leader.

L’ objectif de l’U.M.P. Jacques Grosperrin est ambitieux. Il espère obtenir, en plus de la sienne, l’élection de sa co-listière Christine Bouquin aux sénatoriales le 28 septembre. La mairesse de Charquemont y croit dur comme fer. Elle s’est lancée corps et âme dans

elle pointe à la seconde place sous l’étiquette divers droite. Si le scrutin devait lui sourire, elle a déjà pris sa décision. “Je quitte- rai le Conseil général ou je siège et je quitterai l’entreprise dans laquel- le je travaille. ” (N.D.L.R. : Christi- ne Bouquin est responsable de pla- nification dans l’industrie). En revanche, elle conservera son man- dat de maire de Charquemont, celui par lequel elle a commencé sa car- rière publique. “Ce mandat est fon- damental pour moi.” Elle conser- vera aussi sonmandat de présidente de l’association des maires du Doubs estimant que le fait d’être sénatri- ce “lui donnerait plus d’efficacité pour agir aux côtés des maires.”

J.G. : Tout d’abord, pour éviter les pro- blèmes de 2008, vous remarquerez que chacun des cinq candidats de ma liste représente une circonscription duDoubs. C’est une liste territoriale, une liste d’union de la droite républicaine et des centres qui a été investie, je le rap- pelle, par une commission nationale présidée par Alain Juppé. Les grands électeurs et les maires en particulier sont légitimistes. Ils veulent contri- buer à la bascule du Sénat. Ils seront dans une démarche de vote légaliste en faveur de cette liste officielle. Ils n’aiment pas le désordre. J’ai pris acte de la dissidence de Jean-François Lon- geot, point. Propos recueillis par T.C.

rez obtenir l’élection de Christine Bouquin qui est deuxième sur votre liste ? J.G. : Notre objectif en effet est de fai- re élire deux sénateurs. On mobilise toute notre énergie dans cette cam- pagne afin que Christine Bouquin soit élue elle aussi. Dans le cadre de la défense des territoires, elle représen- terait le Doubs rural et moi le Doubs urbain. C'est un enjeu fort qui contri- buera également à faire basculer le Sénat à droite. L.P.P. : Ne redoutez-vous pas que ce plan soit contrecarré par une dispersion des voix à droi- te dans le Doubs comme en 2008, avec la can- didature du maire d’Ornans Jean-François Longeot ?

cette campagne pour décrocher ce mandat de sénateur auquel elle tient et qui lui a échappé il y a six ans. “Je n’y vais pas pour faire de la figuration” explique Christine Bouquin. Sur cette liste d’union de la droite et des centres,

“Ce mandat est fondamental pour moi.”

RÉACTION “Des gens à l’U.M.P. me disent de ne surtout rien lâcher”

Le maire d’Ornans Jean-François Longeot a pris ses distances avec l’U.M.P. et se présen- te en tant que candidat de droite aux élections sénatoriales. Convaincu d’avoir de bonnes chances d’être élu, il ne mâche pas ses mots à l’égard de son rival Jacques Grosperrin.

L a Presse Pontissalienne : Vous main- tenez votre candidature aux sénato- riales. Mais où en êtes-vous dans la composition de votre liste ? Jean-François Longeot : Je suis en train de constituer ma liste. En seconde position, derrière moi, il y a Annick Jacquemet, conseillère générale du canton de Boussières. Pierre Simon, conseiller municipal à Pontarlier est à la troisième place. J’officialiserai très prochainement le nom des deux derniers candidats qui choisissent de me suivre. L.P.P. : Pourquoi autant de mystères ? J.-F.L. : Je l’ai dit, j’irai jusqu’au bout dans cette élection. Je ne retirerai pas ma candidature. Or, le seul moyen qu’a l’U.M.P. actuellement pour me barrer la route est de m’empêcher de

je sais, c’est que Jacques Grosperrin a entraîné Christine Bouquin dans une galère. Il est venu la chercher non pas pour qu’elle soit élue, mais pour qu’elle lui amène les voix néces- saires qui vont lui permettre à lui d’être élu. L.P.P. : Il semblerait que vous ayez cherché à obtenir l’investiture de l’U.D.I. pour ces sénatoriales. Est-ce le cas ? J.-F.L. : Je n’ai pas cherché d’investiture. En revanche, c’est vrai, j’ai rencon- tré des gens à l’U.D.I. qui voulaient que j’accepte l’investiture. J’ai refu- sé cela. Je le répète, je me suis déta- ché des partis politiques. J’ai retrou- vé mon indépendance et ma liberté de parole. Je rencontre beaucoup de maires, beaucoup d’élus. Je suis très bien accueilli là où je me déplace, en

constituer ma liste. C’est pourquoi je reste prudent jusqu’au dépôt des listes. L.P.P. : Votre dissidence dérange à droite ? J.-F.L. : Ce n’est pas une dissidence ! Je dirais même que le candidat de l’U.M.P. c’est plutôt moi, et pas Jacques Grosperrin qui, à mon, sens est le candidat de Jean-François Copé. Beau- coup de gens à l’U.M.P. me disent de ne surtout rien lâcher. L.P.P. : Jacques Grosperrin explique que les grands électeurs de droit seront légalistes dans leur vote en donnant leur voix à la lis- te officielle“union de la droite et des centres”. Il compte ainsi obtenir l’élection de deux sénateurs de sa liste. Selon ce scénario,vous ne seriez donc pas élu. Que pensez-vous de cette analyse ? J.-F.L. : Nous verrons bien.Tout ce que

particulier dans leHaut-Doubs.J’ai un moral excellent.Je travaille beaucoup, très tôt le matin à la mairie d’Ornans, et tard le soir. J’aime cela. Jean-François Longeot : “Jacques Grosperrin a entraîné Christine Bouquin dans une galère.”

Propos recueillis par T.C.

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