La Presse Pontissalienne 179 - Septembre 2014

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014

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FRASNE

Dominique Marmier, président national de Familles Rurales

“C’est dans la famille que sont inculquées les premières règles de la vie en société”

Bénévole depuis 15 ans au sein de Familles Rurales, Dominique Marmier en a pris la présidence nationale en avril dernier. À 55 ans, cet agriculteur, marié et père de quatre enfants, se trouve ainsi à la tête du premier mouvement familial de France composé de 2 500 associations locales, 180 000 familles adhérentes, 40 000 bénévoles et 20 000 salariés.

L a Presse Pontissalienne : Dominique Marmier,expliquez votre parcours associatif de Frasne à Paris ? Dominique Marmier : J’ai en effet débuté ici à Frasne à la fin des années quatre-vingt-dix au sein de l’association locale Familles Rurales avec notamment lamise en place du centre de loisirs. Puis je me suis peu à peu enga- gé un peu plus dans ce mouve- ment, d’abord à la fédération du Doubs puis à celle de Franche-Comté que j’ai toutes les deux présidées. Ensuite, j’ai intégré en 2004 le conseil d’administration au niveau national, prenant la vice-prési- dence l’année suivante. Et fina-

Avec des maîtres-mots qui sont l’engagement, la participation et la solidarité. Nous agissons en étant présents sur le terrain du débat politique, dans les domaines de la prévention, de l’éducation et de la parentalité et en mettant en place concrè- tement des activités telles que le périscolaire et des services comme des crèches. Dans le cadre souvent de partenariats multiples, notamment avec les collectivités locales. L.P.P. : Quelle place a pour vous la famille dans la société actuelle ? D.M. : Elle est le premier lieu de socialisation, de citoyenneté, d’éducation…C’est dans la famil- le que sont inculquées les toutes premières règles fondamentales de la vie en société. Avoir une famille solide est une base. Nous insistons sur le fait qu’il ne faut pas tout attendre des institu- tions et des pouvoirs publics. Les parents doivent prendre leurs responsabilités et pour cela s’engager. Par exemple auprès de Familles Rurales. Et je tiens à souligner que nous parlons de toutes les familles. Notre mouvement ne fait en effet pas de distinction religieuse ou politique ou quant à l’orientation sexuelle. Sur la question du mariage pour tous, nous avons évidemment eu ce débat en interne et nous étions très partagés. D’où notre neu- tralité et notre ouverture à toutes les familles.

lement, j’ai été élu président en avril dernier pour un mandat de deux ans, ce qui va impliquer de nombreux déplacements dans

L.P.P. : Des familles qui vivent en milieu rural… D.M. : La ruralité a beaucoup évo- lué. Elle n’est pas synonyme d’agriculture qui n’est qu’une activité économique en milieu rural mais qui reste importan- te par sa fonction de production alimentaire.Aujourd’hui, l’exode a fait place à l’arrivée de nou- velles populations à la cam- pagne. Des familles qui ont des besoins et parfois des exigences en matière de services publics par exemple. Le rôle de Familles Rurales est de répondre dans la mesure du possible à ces attentes, de militer pour que ces territoires ne soient pas oubliés par les pouvoirs publics, la frac- ture numérique en est un exemple. Nous devons aussi être pédagogues pour que la rurali- té soit un espace de vie apaisé entre les modes de vie d’aujourd’hui et les activités tra- ditionnelles. L.P.P. : Quel regard portez-vous sur la politique familiale actuelle ? D.M. : Nous sommes évidemment très attentifs à toutes les mesures gouvernementales.Avec toujours la volonté de rappeler qu’il faut investir sur la famil- le car une natalité qui baisse, ce sont des problèmes écono- miques à venir sur le long ter- me. Voyez ce qui se passe en Espagne ou en Italie où la famil- le n’a pas été au cœur des poli- tiques publiques. Malheureu-

toute la France dont deux à trois jours par semaine à Paris. L.P.P. : Présentez en quelques mots Familles Rurales… D.M. : Nous sommes le premier mouve- ment de familles en France avec pour objectif principal la représentation et la défense des inté- rêts des familles.

“Deux à trois

jours par semaine à Paris.”

Dominique Marmier a deux ans pour mener à bien ses projets en faveur des familles.

tants et leurs défenseurs tout en étant à leur écoute. Un grou- pe “jeunes” s’est d’ailleurs créé au niveau national et dans chaque fédération départe- mentale de Familles Rurales, la jeunesse est appelée à s’investir et s’engager. Les questions qui les concernent sont importantes, qu’il s’agisse des études, du loge- ment, des transports, de la san- té et bien sûr de l’emploi. Je m’attacherai aussi à voir nos effectifs et notre présence ter- ritoriale se développer et bien sûr à faire aboutir nos reven- dications ! Propos recueillis par D.A.

sement, on voit qu’en France, les allocations familiales ne sui- vent pas le coût de la vie, que la fiscalité met à mal la famil- le et qu’on cherche finalement à faire des économies dans ce domaine-là… Nous sommes conscients de la nécessité de fai- re des économies, mais dans ce domaine, c’est une erreur. L.P.P. : Votre mandat dure deux ans : quelle est votre priorité ? D.M. : La jeunesse ! Les 15-24 ans sont aujourd’hui en diffi- culté. Beaucoup connaissent déjà la précarité. Nous nous devons d’être leurs représen-

Une permanence Consommation à Pontarlier F amilles Rurales a ouvert à Pontarlier une permanence à des- tination des consommateurs. Son objectif est dʼaccompagner, de conseiller et dʼorienter les familles en cas de litige ou de questionnement. Pour ce faire, une équipe de bénévoles assure lʼaccueil du public chaque troisième mercredi du mois et chaque premier jeudi de chaque mois de 9 h 30 à 12 heures, dans les locaux du centre de formation Jeanne dʼArc, situé au 11 rue Decha- net à Pontarlier, au cœur de la Zone des Grands Planchants. Com- ment choisir son fournisseur dʼélectricité, les délais de rétractation suite à un démarchage à domicile, la contestation dʼune facture ou encore le refus de prise en charge dʼun sinistre par une com- pagnie dʼassurance ?… Les sujets ne manquent pas. Les familles adhérentes peuvent en tout cas compter sur lʼaccompagnement de lʼassociation dans la résolution de leurs litiges.

Rendez-vous obligatoire. Contacts : permanence.consommation.frfd25@gmail.com ou par téléphone au 03 81 88 76 84

LEVIER

La vétusté La voie des toilettes difficilement accessible Faute de pouvoir accéder au bloc sanitaire situé vers l’église, des per- sonnes à mobilité réduite ont utilisé les toilettes des commerces alentour.

E ffectivement, en voyant l’escalier qui permet de descendre à ce bloc sani- taire enterré sous le square face à l’église, on com- prend le problème. Impossible de s’engager ici avec un fauteuil voire une poussette. Niveau pro- preté, c’est acceptable. On a vu mieux, mais surtout bien pire. Le souci relève avant tout d’une installation construite à une époque qui n’était pas sous le coup des réglementations actuelles. Le maire GuyMagnin-

Feysot est conscient du problè- me. “Je n’étais pas au courant des soucis rencontrés par ces per- sonnes. On se rend bien compte que ce bloc n’est plus adapté à lamobilité réduitemême si aucun projet n’est engagé pour l’instant.” Il existe, encore faut-il le savoir, des W.-C. publics parfaitement aux normes en mairie et autour des halles. L’information

des toilettes publiques. En revanche, si elles en installent, celles-ci doivent être conformes à la réglementation. La loi impo- sait l’accessibilité aux bâtiments publics en janvier 2015. Face à l’impossibilité de respecter cet- te échéance, les collectivités ont obtenu un moratoire. “Avec un établissement d’hébergement pour personnes âgées et un foyer d’adultes handicapés, on est conscient des enjeux d’accessibilité. On va invento- rier tous les sites où des travaux s’imposent. La mise en confor- mité des toilettes du square s’avérerait trop coûteuse. On les fermera probablement pour une nouvelle installation plus fonc- tionnelle” , conclut le maire.

La commune n’est pas en faute.

mériterait sûre- ment d’être signalée aux toi- lettes du square. Aujourd’hui la commune n’est pas en faute. Il n’y a pas d’obligation pour les municipali- tés d’installer

Pour une personne à mobilité réduite, impossible d’accéder au bloc sanitaire face à l’église.

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