La Presse Pontissalienne 179 - Septembre 2014
PONTARLIER 10
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
INSÉCURITÉ
Le revers de la peur
Il dort avec son fusil au pied du lit… Depuis la nuit où un intrus a tenté de rentrer chez lui, Jean-Louis dort avec son arme au pied du lit. Son témoignage fait froid dans le dos.
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D ans le Haut-Doubs, les cam- briolages alimentent la rubrique des faits divers enmême temps qu’un climat d’insécurité. Une partie de la population redoute désor- mais de se faire dévaliser. “Lorsqu’on part en vacances, notre souci n’est pas de partir, mais de rentrer avec la crain- te de s’être fait cambrioler pendant notre absence” déplore Philippe, un habitant du Val de Morteau. Alors, pour se protéger, des gens fer- ment leurs volets, la porte à double tour, et le cas échéant, enclenchent l’alarme.Mais pour se défendre, d’autres comme Jean-Louis sont prêts à user de la manière forte. Ce quinquagénaire est chasseur. Cela fait quatre ans qu’il dort avec un fusil au pied du lit, depuis que quelqu’un a tenté de s’introduire chez lui une nuit, raconte-t-il. “Je dor- mais à l’étage. J’ai entendu du bruit. Je suis descendu, l’arme chargée à la main. Puis la personne est partie. Mais
l’État. Des propos choquants, mais qui traduisent cependant une forme de lassitude à l’égard du pouvoir politique qui a peut-être trop attendu pour débattre sans tabou des questions de sécurité qu’il a laissées dans l’angle mort. “Je ne sais pas ou on va. Fermer les yeux sur ce qui se passe, c’est une bombe à retardement. Cette situation d’insécurité ne fait que nourrir le Front National” regrette malgré tout Jean- Louis qui a fini par verser dans le camp de Marine Le Pen, alors qu’il appar- tenait jusque-là à la droite modérée. Lorsqu’on l’interroge, cet armurier franc-comtois n’a pas le sentiment que les gens se sentent moins en sécurité qu’il y a vingt ans. S’il vend en quan- tité des bombes de défense, il met en garde ceux qui ont l’idée de dormir avec une arme au pied de leur lit. “C’est le meilleur moyen de tuer son gamin qui rentre à minuit.” Le revers mortel de la peur.
je ne sais pas comment j’aurais réagi si je m’étais retrouvé face à cet intrus tant la poussée d’adrénaline était for- te. Après ça, je n’ai pas pu me rendor- mir” se souvient-il. Son témoignage fait froid dans le dos. Animé par la peur de l’agression, Jean- Louis assume de garder son arme dans sa chambre à coucher plutôt qu’à l’armurerie où elle a sa place. Selon lui, la plupart de ses compagnons de
chasse en font de même. “Il y a une exaspération en ce moment. Beaucoup me disent “si quelqu’un s’introduit chezmoi la nuit, il ne ressort pas vivant.” Celui qui aurait dit une chose pareille serait passé pour un fou il y a dix ans.” Les gens comme Jean- Louis sont prêts à faire leur propre police, à défaut de se sentir protéger par
“Je suis descendu, l’arme chargée à la main.”
Jean-Louis dort avec son fusil de chasse au pied de son lit, les cartouches à portée de main.
CHANT
Les 26 et 27 septembre Les Pontifolies : feu d’artifice musical sur la ville
L’ensemble vocal Ars Nova a choisi de célébrer les jume- lages en proposant au public un parcours musical cosmo- polite et dynamique sur un air d’insouciance. Audaces.
Monique Dornier la présidente d’Ars Nova et Renata Côte- Szopny qui dirige cet ensemble vocal ont travaillé de concert pour ces Pontifolies.
S i vous ne venez pas à la musique, la musique viendra à vous. Au-delà de la qualité du programme musical, c’est toute l’originalité des Pontifolies. Cet événement a été conçu dans l’esprit d’un festival qui papillonne d’un gen- re à l’autre et d’un lieu à l’autre au cœur de la ville. À l’initiative de ce projet, l’ensemble vocal Ars Nova. Cette association pon- tissalienne qui existe depuis deux ans se distingue par sa volonté de pro- mouvoir l’art vocal sous une forme plus dynamique et vivante. À son actif, par exemple, des concerts dans les bras- series pontissaliennes et le spectacle “L’amour dans tous ses états” donné
l’an dernier aux Capucins avec des solistes locaux et internationaux. “Dans le cadre des jumelages, nous avons déve- loppé des relations avec différents chœurs. On a déjà organisé deux échanges avec le Liederkrantz 1837 de Schwenningen” , indique Monique Dor- nier qui préside Ars Nova. Les Pontifolies sont nées sur la base de cette amitié avec l’envie de faire sauter les frontières musicales et géo- graphiques. Un défi qui n’est pas pour déplaire à Renata Côte-Szopny qui assure la directionmusicale d’Ars Nova. Venue de Pologne enseigner le chant au conservatoire de Pontarlier, elle a mis toute son énergie et fait jouer ses contacts pour apporter cette dimen-
Le public assistera à l’opéra-bouffe “La vie pari- sienne” de Jacques Offenbach programmé au concert d’ouverture des Pontifo- lies. Chaude ambiance.
sion internationale aux Pontifolies. Sur ce plan, c’est déjà une réussite avec des chœurs et des artistes venus des quatre coins de l’Europe : Allemagne, Pologne, sans oublier la contribution de nos voisins suisses. Le concert de bienvenue du vendredi 26 septembre à l’espace Pourny met d’abord à l’honneur l’orchestre du conservatoi- re de Pontarlier “Tutti Strumenti”. La jeune génération, sous la baguette d’HuguesWartelle interprète des airs de “La Périchole” de Jacques Offen- bach. Belle mise en bouche avant “La vie parisienne” d’Offenbach avec les solistes de “L”avant-scène Opéra” de Neuchâtel et Ars Nova. La musique débarque en ville toute la
journée du samedi sur les places, dans les brasseries, dans les églises et au théâtre. “Le public pourra assister gra- tuitement à ces concerts qui durent environ 45 minutes” , explique Renata Côte-Szopny. Pas le temps de s’ennuyer mais surtout l’opportunité de ne rien
kans et le big-band de Valdahon. Tous les genres sont dans la nature des Pontifolies. Le festival s’achève comme il avait commencé à l’Espace Pourny avec une carte blanche laissée au “Liederkranz 1837”. Le chœur de Schwenningen sera rejoint en secon- de partie par Ars Nova, le pianiste Sté- phane Ganard, et l’ensemble Ariolica dirigé par Pierre Tréfeil. Au pro- gramme : “Fantaisie Chorale” en ut mineur opus 80 de Ludwig van Bee- thoven. “Les concerts à l’Espace Pour- ny sont payants” , juge utile de préci- ser Monique Dornier.
manquer d’un spectacle haut en couleur et en qualité. Petit-déjeuner au Lavoir avec de jeunes prodiges polo- nais, apéro à la bras- serie sous un air d’opéra. L’après-midi se poursuit avec des chœurs, de l’orgue, un café gourmand des Bal-
L’envie de faire sauter les frontières musicales.
Réservations à l’office de tourisme : 03 81 46 48 33
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