La Presse Pontissalienne 176 - Juin 2014

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014

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EN BREF

Un danger supplémentaire pour les sapeurs-pompiers SÉCURITÉ Panneaux photovoltaïques Les générateurs solaires installés sur certaines toitures peuvent compliquer la tâche des sauveteurs en cas d’incendie. Un risque supplémentaire à appréhender pour les sapeurs-pompiers et un paramètre à prendre en compte également dans les contrats d’assurance.

Frontaliers Michel Charrat a été réélu président du Groupement Transfrontalier Européen lors du dernier congrès de lʼassociation de défense des frontaliers. Cʼest le neu- vième mandat pour cet ancien assitante social aux hôpitaux universitaires de Genève. Conservatoire Les pré-inscriptions pour la rentrée du conservatoire Élie-Dupont de Pontarlier (danse, musique et théâtre) se font jusquʼau 7 juin. Ren- dez-vopus possible au 03 81 46 72 89. Vuillecin Grande exposition organi- sée à Vuillecin du 13 au 15 juin, à la mairie, consa- crée au centenaire de la Pre- mière guerre mondiale. Armes, uniformes, docu- ments, photos. Organisée par lʼA.V.P.E.C. Vuillecin. Foucherans La ferme du bois de santé et le musée rural de Fou- cherans se sont groupés afin de proposer aux visi- teurs différentes animations autour de lʼagriculture dʼhier et dʼaujourdʼhui.

P lusieurs incendies survenus sur des bâtiments équipés de toi- tures photovoltaïques ont mis en évidence les risques parti- culiers que ce type d’équipement peut présenter pour les pompiers en inter- vention. En Allemagne, pays pionnier en la matière, il y a quelques années, le problème a poussé les sauveteurs à refuser d’intervenir, préférant laisser brûler une habitation plutôt que de mettre leur vie en danger. En France, au fil des années, ces panneaux ont fleuri sur de nombreuses maisons, un développement favorisé par les inci- tations fiscales accordées aux parti- culiers. “Ces équipements représentent un danger puisqu’il est très difficile de les mettre hors tension” indiquaient

Zoom Que disent

les assurances ? D eux types de contrats sont conseillés en cas dʼinstallation de panneaux photovoltaïques, avec des conditions différentes selon les compagnies dʼassurance : - Lʼassurance dommages aux biens : si votre installation se trouve dégra- dée par la grêle, une chute dʼarbre ou un incendie voire dans le plus extrê- me des cas volée, ce type dʼassurance assure la réparation ou le remplace- ment de vos panneaux photovoltaïques. Cette partie est la plupart du temps intégrée à la multirisque habitation. Avec, selon le contrat, la prise en comp- te ou non de la vétusté de lʼéquipement et un surcoût ou pas de la cotisation. - Lʼassurance de responsabilité civi- le : elle prend en charge tout domma- ge qui pourrait être causé à une tier- ce personne par votre installation. Sachez que si vous comptez revendre votre électricité à E.D.F., il vous sera demandé dʼy souscrire obligatoirement (indemnisation dʼE.D.F. en cas de dys- fonctionnement de lʼinstallation).

Beaucoup de particuliers se sont aujourd’hui équipés… Les pompiers ont donc dû s’adapter.

alors les autorités qui ont donc dû réagir via une note d’information opérationnelle du minis- tère de l’Intérieur, auto- rité de tutelle des sapeurs-pompiers. Un nouveau risque émer- gent, comme à l’époque les véhicules au G.P.L. “La présence de ces pan- neaux fait l’objet des points à vérifier par l’équipe arrivée sur les lieux lors de la recon- naissance afin de pou- voir s’adapter ensuite”

explique le commandant Sébastien Freidig du Service Départemental d’Incendie et de Secours du Doubs. “Lorsque nous sommes face à ce cas de figure, la consigne principale est avant tout que les sapeurs-pompiers soient équipés de toutes les protections indi- viduelles indispensables pour faire face à un incendie et au risque d’électrisation.” Les consignes consistent ensuite à atteindre le boîtier de jonction qui se trouve généralement dans la maison et de couper l’alimentation. “C’est une deuxième source électrique à trouver et couper comme tous les autres fluides de la maison qui peuvent représenter un danger.”

Évidemment, les soldats du feu doi- vent éviter tout contact avec l’installation sur le toit s’ils sont ame- nés à y évoluer et en cas d’extinction, le commandant Freidig poursuit : “Le personnel doit agir en restant à au moins trois mètres et utiliser une lan- ce en jet diffusé d’attaque.” Un jargon et une technique parfaitement connus des sapeurs-pompiers qui ont aujour- d’hui su s’adapter comme toujours au fil de l’histoire à ces nouveaux équi- pements synonymes de risques sup- plémentaires. L’officier conclut d’ailleurs par ces mots : “Ça ne change rien à notre mission. Nous devons interve- nir.”

Des procédures spécifiques à respecter.

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