La Presse Pontissalienne 176 - Juin 2014

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014

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FORÊT

Assemblée générale

Les recettes forestières divisées par trois depuis trente ans L’association des communes forestières du Doubs a présenté les tenants et aboutissants du marché des bois publics en suggérant quelques pistes de travail pour optimiser une source de revenu sur le déclin. Réactions Bûcherons en colère

divisées par trois depuis trente ans. Dans ces circonstances, la formation devient un élément fondamental. Plus nos élus seront bien formés, plus ils pourront travailler d’un même partage avec l’office.” Et le président de rappeler aussi le besoin d’aller vers une simplification des pro- cédures de commercialisation. “Il faut plus de lisibilité et tendre aussi vers l’harmonisation des modes de paiement dans les ventes de bois.” Avec la suppression des Dépar- tements, l’avenir passera pro- bablement par une régionali- sation des modes opératoires. Sur la question de la Contribu- tionVolontaire Obligatoire pré- levée par l’association France Bois Forêt auprès des produc- teurs et des transformateurs de bois, Christian Coutal a confir- mé : “Je suis persuadé qu’elle est utile mais elle n’a de sens que s’il y a des retours au niveau régional.” La réunion s’est ter- minée par l’élection du conseil d’administration composé avec le souci de représentativité ter- ritoriale. Les nouveaux admi- nistrateurs désigneront sous un mois le président et les membres du bureau.

“N e prenez pas pour argent comptant tout ce que lʼoffice vous dit”, nʼa pas manqué de rappeler Laurent Petit. Le prési- dent du syndicat régional des entre- prises de travaux forestiers demande lʼéquité de traitement. “Nous deman- dons que les marchés dʼexploitation soient traités dans la transparence.” Le métier peine à se renouveler car il est en perte de rentabilité. “Les périodes dʼexploitation sont de plus en plus res- treintes, ce qui ne permet pas dʼamortir des investissements de plus en plus lourds. Dans ces métiers, on ne peut pas travailler vite et bien. Il appartient aux élus dʼêtre vigilants pour trouver des solutions en accord avec leurs gardes forestiers.”

L a salle des fêtes d’Épenoy était archi-comble ven- dredi 16 mai lors de l’assemblée générale des communes forestières du Doubs qui s’est tenue en présence de nombreux nouveaux élus. Cet- te réunion s’inscrit d’ailleurs dans cette logique de présenta- tion d’un outil à destination des élus. “99 % des communes du Doubs sont propriétaires de forêts et 53 % d’entre elles adhèrent à l’association” , rappelle le direc- teur Rémi Chambaud avant de dresser un rapide bilan des actions 2013. Conformément à ses préroga- tives, l’association a organisé cinq journées de formation dans le Doubs pour 114 élus. Elle s’implique toujours dans le déve- loppement de la filière bois-éner- gie à travers la réalisation des Plans d’approvisionnement Ter- ritoriaux. “Il en reste deux à fai- re sur le Pays Horloger et dans le Pays du Doubs Central.” L’implication est identique pour

encourager les collectivités à privilégier le bois dans les constructions publiques. L’apport de connaissances se décline également avec les tables rondes et débats faisant inter- venir des spécialistes de la ges- tion forestière. “La mise en pla- ce des élus référents sur les unités territoriales de Sancey-Valda- hon et Bouclans-Roulans s’avère pertinente et l’opération mérite d’être élargie sous réserve de

trouver des volontaires com- pétents” ajoute le directeur. Suite à quoi, Christian Cou- tal, le président des communes forestières du Doubs a rappelé tout l’intérêt d’optimiser la gestion des forêts communales. “On constate que les recettes ont été

Encourager les collectivités à privilégier le bois.

“On subit la concurrence de l’O.N.F. notamment dans les travaux de sylviculture et de plus en plus dans le bûcheronnage”, déplore Laurent Petit.

Besoin d’avoir des élus mieux formés

É ric Dubois le directeur régional de lʼO.N.F. est revenu sur la formation. “On a besoin dʼavoir des élus qui sont à même de com- prendre les choix quʼon leur propose. LʼO.N.F. est là pour apporter un savoir-faire technique et

les élus locaux sont là pour prendre des déci- sions politiques dans la gestion de la forêt. Je pense que lʼO.N.F. reste lʼun des derniers grands services en milieu rural.”

F.C.

L’O.N.F. ne peut être juge et partie

“Il faut aller vers une sim- plification des procédures de commerciali- sation”, obser- ve Christian Coutal, le pré- sident de l’association des communes forestières du Doubs.

É tienne Renaud le pré- sident du syndicat régional de scieurs de résineux sʼinterroge sur les missions de lʼOffice. “Nous défendons lʼO.N.F. dans sa position dʼagence régiona- le mais on sʼinquiète de les voir faire de lʼexploitation alors quʼils devraient dʼêtre gestionnaires.” Celui qui est également scieur dans le Haut-Doubs a rappelé les difficultés actuelles de sa

profession confrontée notamment à un marché de la construction atone. “Le contexte est très compliqué mais nous nous battons et on est en capacité dʼacheter du bois. Nous ne deman- dons pas la charité.” Le président du syndicat des résineux aspire lui aussi à une évolution des modes de vente qui soit plus en phase avec les besoins du marché.

“Nous ne demandons pas la charité”, indique Étienne Renaud, le président des scieurs de résineux.

ANNIVERSAIRE Agrément Abarth 50 bougies pour le garage Dornier Le garage de la rue de Salins fête ses cinquante ans cette année. De 1964 à nos jours, que d’évolutions, mais toujours le même sens du service.

L’ histoire commence en jan- vier 1964, époque où Louis Dornier et son frère Gil- bert, encouragés par leur père Henri décident d’acquérir le garage Vallat. Situé à l’entrée de Pontarlier, rue de Salins, ce der- nier était flanqué de sa célèbre station-service Antar. Les deux frères se répartissent les tâches, à Louis le développement de l’atelier et à Gilbert la partie com- merciale. En 1966, Henri décède. Son épouse Madeleine intègre alors l’affaire familiale. Le troi- sième frère, Christian, rejoint l’entreprise familiale en 1970 et installe une unité de pièces de rechange. En 1976, en plein essor du garage, un drame survient avec le décès accidentel de Christian, à 22 ans. En 1978, toujours en

développement, le garage se dote d’une annexe dédiée aux véhicules d’occasion et aux utilitaires. L’année suivante, nouveau dra- me avec le décès de Louis. Avec une force remarquable, Gilbert

2005, le garage Dornier obtient le titre de meilleure concession de France pour sa pénétration en vente, décerné par Fiat, la marque fétiche du garage. La récente fusion entre Fiat et Chrysler apporte encore une nouvelle impulsion au garage Dornier qui a dignement fêté ce cinquantenaire début avril. La dernière nouveauté est la récen- te labellisation du garage Dornier pour la marque “Abarth”. Les 50 ans du garage ont été fêtés en présence de plus de 250 clients avec un garage transformé en véritable dance-floor.

Dornier décidera de reprendre seul les rênes de l’entreprise, espé- rant sans doute qu’un de ses enfants poursuivra un jour l’aventure. C’est en 1985 et 1987 que Patri- cia et Bertrand, les deux enfants de Louis, s’engagent dans l’affaire fami- liale et apportent un nouvel élan. En

Le titre de meilleure concession de France.

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