La Presse Pontissalienne 176 - Juin 2014

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014

35

ARGENT 105 867 fois Les radars francs-comtois rapportent 1 million d’ € par mois

Ce sont les dernières estimations du site spécia- lisé Caradisiac.com. La préfecture ne peut pas confirmer ces chiffres. Une chose est sûre, ça flashe, surtout vers Besançon et sur l’autoroute.

Le palmarès des radars

Ville dʼimplantation des cabines

Type de cabine

Nombre dʼinfractions par jour

L a Franche-Comté, c’est 102 radars automa- tiques, et, en 2013, 330 828 infractions comptabilisées, selon les chiffres officiels diffusés par le min- istère de l’Intérieur, soit, d’après les estimations, 199 066 P.V. dressés. Pour donner un ordre d’idée, les radars de la région Franche-Comté ont poten- tiellement rapporté à l’État quelque 12 millions d’euros en 2013, soit environ 1 million d’euros par mois. Près de 94 % des excès de vitesse sont des “petits” dépassements, de moins de 20 km/h, dont l’amende for- faitaire est à 68 euros. Au final, si l’on en croit les derniers rap- ports parlementaires sur le sujet, le taux de paiement moyen tourne autour de 80 %. C’est ainsi que l’évaluation est faite du chiffre d’affaires des radars automatiques… Sur les routes du Doubs, 35 radars ont été installés. Un 36 ème appareil vient d’être installé dans le Haut-Doubs : le radar- tronçon entre Fuans et Les Fins qui entrera en service début

juillet. Ces 35 radars du Doubs ont flashé 105 867 fois l’an dernier ! C’est le radar-tronçon installé dans la descente de la voie des Mercureaux (où la vitesse est étonnamment lim- itée à 70 km/h sur toute la longueur) qui flashe le plus de contrevenants dans le Doubs. En moyenne, 32 fois par jour. Un autre appareil est égale- ment très actif, le radar dis- criminant (qui distingue les voitures des camions), lui, flashe 33 fois par jour en moyenne. Celui de Besançon-Château- farine complète le podium avec 27 déclenchements quotidiens. Celui installé sur la commune de Fournets-Luisans (en bas de

Beure Exincourt

Tronçon Discriminant Classique Classique Classique

32 33 27 23 19 10

Besançon (Châteaufarine) Fournets-Luisans

Clerval A36

Besançon (Boulevard Churchill) Classique

Nods Épenoy

Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Classique Tronçon Classique

6 6 4 4 3 3 3 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 0

Les radars sont lucratifs pour l’État, mais pas tous. Depuis sa mise en service, celui installé à hauteur de Montflovin dans le Saugeais flashe à peine une fois par jour.

Beure (descente de Larnod)

Étouvans Amagney Montbéliard Villers-le-Lac Valentigney

la 2 X 2 voies d’Orchamps- Vennes) qui flashe en moyenne 23 fois par jour. Le radar le moins lucratif du département est celui installé dans le secteur de Pont-les-Moulins avec un

nombre insignifiant de déclenchements, moins de 1 par jour. Ceux d’Houtaud, de Touil- lon-et-Loutelet et de Montbenoît flashent à peine une fois par jour.

Les Hôpitaux-Vieux Chapelle-dʼHuin

Vuillecin (route de Besançon) Classique

Montbenoît Liebvillers Présentevillers Montandon

ENTREPRISES Le président de la C.G.P.M.E. du Doubs “Nous voulons nous renforcer dans le Haut-Doubs”

Houtaud

Touillon-et-Loutelet Villers-le-Lac Pont-les-Moulins

L a Presse Pontissalienne : Avec 120 adhérents seulement, la C.G.P.M.E. du Doubs n’est pas au mieux de sa forme ? D.P. : En effet nous manquons de soutien. Le niveau régional prend de plus en plus d’importance. Nous travaillons actuellement à trouver des référents sur le secteur de Mont- béliard et du Haut-Doubs afin de renforcer notre action au bénéfice des P.M.E. du Doubs et de leurs dirigeants. L.P.P. : Comment se portent les P.M.E. du Doubs ? D.P. : Il y en a qui vont très bien, d’autres qui souffrent. La principale préoccupation de ces dernières est le manque de visibilité et égale- ment le fait de ne plus être au cœur des déci- sions qui les concerne. Des dispositifs comme la B.P.I., la V.A.E., c’est bien, mais les P.M.E. ne se sentent pas impliqués par des disposi- tifs que se sont appropriés des structures régionales et non plus locales. patronal en mal d’adhérents pren- ne de l’essor dans le Haut-Doubs. Daniel Petitjean, le président de la C.G.P.M.E. du Doubs, souhaiterait que ce syndicat

L.P.P. : Quels sont les secteurs d’activité qui souffrent le plus dans le Doubs ? D.P. : En premier lieu le transport qui ren- contre de grosses difficultés. Tout ce qui est rattaché à l’immobilier traverse également une période difficile. Dans l’industrie, on a l’impression que les choses se sont un peu stabilisées. La vraie question de fond est de savoir si en France il y a encore la possibil- ité de se développer. Le groupe Total (on est loin de la P.M.E.) qui fait des bénéfices records, perd de l’argent en France. C’est à l’étranger qu’il se développe. Un autre risque réel est la fuite des compétences de notre pays. Cela pose en filigrane la question de la pérennité de nos entreprises au moment d’être transmises. L.P.P. : Quel regard portez-vous sur l’Europe alors que des millions d’électeurs ont exprimé leur défiance ? D.P. : Je n’ai pas peur de dire que j’avais voté contre Maastricht en son temps. Car je reste persuadé qu’avant de vouloir faire une Europe politique, il était nécessaire que les douze pays de l’époque fassent d’abord une Europe économique et sociale.Aujourd’hui à 28 pays, il y a une sorte de concurrence malsaine au sein même de l’Europe, qui est très néfaste. Les choses ont été faites à l’envers. L.P.P. Le fameux pacte de responsabilité doit être voté ce mois-ci. Qu’en attendent les P.M.E. ? D.P. : J’ai tout de même l’impression qu’une prise de conscience a enfin eu lieu. Après avoir malmené les entreprises, les dirigeants politiques s’aperçoivent qu’ils peuvent diffi- cilement faire sans eux et que l’emploi, c’est bien les entreprises qui allaient le créer. Les deux grandes questions qui demeurent, c’est quand ce pacte sera mis en œuvre et com- ment ? Car sans la croissance, rien ne se fera. On a vu qu’avec une croissance zéro au pre- mier trimestre, rien ne pourra se passer. Et ce n’est pas par des impôts que les choses s’amélioreront, il faut commencer par des économies. Que fait une entreprise quand ça va mal ? Elle réduit son train de vie. À par- tir de là, les choses se feront. Propos recueillis par J.-F.H.

R É S I D E N C E La Ferme sur le Lac

4 rue de l’Église - 25160 LES GRANGETTES

7 logements de standing Grandes surfaces du T2 au T4 avec terrasse

‹ Performance Niveau BBC Rénovation ‹ /H\[ JµMÄJPLU[ K»PZVSH[PVU [OLYTPX\L L[ WOVUPX\L ‹ Menuiserie Bois / Aluminium ‹ *OH\MMHNL NHa IVPZ

‹ =4* ZPTWSL Å\_ O`KYVYtNSHISL ‹ ;LYYHZZL WV\Y JOHX\L HWWHY[LTLU[

Pontarlier

La Cluse L[ 4PQV\_

POUR TOUTE INFORMAT ION : 06.16.53.35.85 Le matin entre 7h et 9h ou le soir entre 17h et 21h de préférence

Frasne

4t[HIPLM LES GRAN GETTES

Daniel Petitjean, président de la C.G.P.M.E. du Doubs dirige une entreprise de bureautique.

LIVRAISON DÉCEMBRE 2015 4VU[ K»6Y 4V\[OL

Made with FlippingBook flipbook maker