La Presse Pontissalienne 176 - Juin 2014

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014

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FAITS-DIVERS Interpellations Néo-nazis interpellés à Morteau : “Nous avons cassé un noyau dur” Trois membres présumés du groupuscule néonazi basé en Franche-Comté et baptisé “Blood & Honour C18” (Sang et honneur combat 18) ont été interpellés à Morteau et cinq autres en Franche-Comté. Le groupe était monté en puissance après s’est photographié avec des armes. Il avait tagué une grange à Épenoy et une façade à Fuans.

L e Haut-Doubs est-il un repère de néonazis ? On peut se poser la question. En 2009, un concert néo- nazi avait été annulé in extre- mis en 2009 à Épenoy grâce à la vigilance d’un groupe anti- faciscte. Un des organisateurs

était domicilié à Morteau. Il expliquait alors n’avoir rien à voir avec un néonazi. Cinq ans plus tard, ce même individu âgé de 33 ans a été interpellé à Mor- teau avec deux autres par la gendarmerie. Il était 6 heures du matin mardi 20 mai lorsque

les militaires sont allés cueillir ces individus supposés membres du groupuscule “Blood&Honour C18” (Sang et honneur combat 18), en référence à Adolf Hitler (le C voulant dire Combat, le 1 correspondant au A d’Adolf, et le 8 au H de Hitler).

Trois personnes ont été donc interpellées dans deux endroits différents. L’homme, recouvert de tatouages de la tête aux pieds, a un portrait d’Adolf Hitler au mollet. Il est connu de la justi- ce depuis 2004 pour des faits de violence. En 2008, le trentenai- re a été condamné à un an de prison pour “violences en rai- son de la race” et il a été condam- né à deux ans de prison ferme pour avoir violemment frappé un jeune homme d’origine étran- gère, en 2010 à Métabief. Son frère de 28 ans et deux autres hommes âgés de 43 et 24 ans, qui ont rejoint le groupe début 2013, n’ont en revanche aucu- ne mention notable à leur casier judiciaire. “On ne sait pas enco- re ce qu’ils avaient exactement dans la tête” , a expliqué le pro- cureur du tribunal de Vesoul Jean-François Parietti, préci- sant que “l’enquête va continuer pour déterminer l’architecture complète du groupe, son finan- cement et ses motivations réelles.” D’autres membres présumés du

Le tag avait été réalisé à Épenoy, quelques jours avant l’interpellation.

groupuscule sont encore recher- chés par les enquêteurs de la gendarmerie. Pourquoi la gendarmerie a-t- elle choisi ce moment précis pour les interpeller ? “Depuis deux semaines, le groupe est monté en puissance en publiant notam- ment une photo de huit hommes

fait suite à l’immense peinture (tag) apparu sur une grange d’Épenoy, le long de la 2 X 2 voies reliant Besançon à Mor- teau. Un tag qui a été effacé mercredi 28 mai. La gendarmerie explique qu’une cellule nationale d’enquête les suivait depuis longtemps, deux ans au minimum. “Nous avons cassé un noyau dur. Ces gens sont limités (N.D.L.R. : intellec- tuellement). Ils ont besoin d’une reconnaissance sociale.” Les sus- pects ont été placés en garde à vue pour “organisation et par- ticipation à un groupe de com- bat”, “association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans de prison” et “apologie de crime de guer- re”. Des perquisitions ont eu lieu mardi matin pour tenter de retrouver des armes, en vain.

cagoulés portant des armes, dont une kalachnikov, un fusil à pompe et des fusils de chasse, et en annonçant qu'il était prêt à passer à l’acte pour défendre ses idéaux nationalistes” explique le capitai- ne Didier Guériaud, officier de commu- nication à la gen- darmerie. Cette interpellation

Une bagarre à Métabief.

Le groupe s’est photographié avec des armes.

Et si c’était

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