La Presse Pontissalienne 176 - Juin 2014

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014

13

Divorce à l’amiable au restaurant Gounefay RESTAURATION Cessation d’activité le 24 août

Zoom Un nouveau

sac. “Les gens viennent avec les glacières pleines.On ne voit même qui montent avec la cocotte-minu- te ou le barbecue quand ils ne se font pas livrer par des trai- teurs” , conclut sans rancune un cuisinier qu’on pourrait bien revoir un jour à Pontarlier. F.C. Après le Gounefay, Alice et Christophe Carel vont tenter l’aventure brésilienne. communautaires cette ces- sation dʼactivité, Patrick Gen- re a décrit la marche à suivre pour recruter de nouveaux exploitants. “La commission tourisme va définir le cahier des charges qui sera propo- sé au bureau de la C.C.L. le 10 juin. On lancera ensuite la procédure de consultation du 1 er juillet au 31 août pour avoir le temps dʼanalyser les offres et valider le choix du gestion- naire en octobre ou en novembre. On étudiera éga- lement la possibilité de mettre en place un service dégradé en septembre et en octobre.” Le Gounefay va-t-il devenir une auberge montagnarde ? Les paris sont ouverts. casting cet été A près avoir annoncé le 27 mai dernier aux élus

C’en est fini des relations tourmentées entre la C.C.L., propriétaire des lieux, et le couple Carel qui arrêtera d’exploiter le Gounefay à la fin de l’été pour tenter l’aventure brésilienne.

Q ue n’a-t-on entendu en bien ou en mal sur ce restaurant qui a cris- tallisé l’attention depuis son ouverture en février 2012 ! Point positif : personne ne s’est jamais plaint, bien au contrai- re, de la qualité des plats pré- parés par Christophe Carel. Le chef regrette néanmoins de ne pas avoir été compris dans son style culinaire. Lui qui était ici pour faire “du beau, du bon, du bien” déplore que beaucoup aient confondu sa cuisine tradition- nelle avec de la gastronomie. “Cela n’a rien à voir car la gas- tronomie, c’est un service de qua- lité, un sommelier, une carte des vins, des amuse-bouches. Alors que je proposais une bonne cui- sine traditionnelle à base de pro- duits francs-comtois mais pas que cela, car un chef doit aussi savoir se faire plaisir et ne pas tomber dans la routine.” Le cui- sinier rappelle d’ailleurs qu’ils avaient été sélectionnés dans ce sens. “Dès qu’on a ouvert, on a commencé à nous demander des choses qui n’étaient pas dans le cahier des charges comme des gaufres, des fondues. Si on avait voulu du roësti-saucisse, il ne

fallait pas nous choisir.” Après plus de deux ans d’exploitation, il dresse un bilan d’activité très contrasté, pas for- cément conforme aux attentes. “En dehors des vacances de Noël et de février, les plus belles sai- sons sont au printemps et à l’automne.” À ceux qui leur reprochent des plages d’ouverture très réduites, il rétorque que le potentiel de fré- quentation ne permettait pas de couvrir les charges d’un ou deux salariés supplémentaires. Le Gounefay semble trop éloi- gné de la ville pour attirer une clientèle “plat du jour” qui a déjà

l’embarras du choix à Pontarlier. “On a quand même réussi à capter les seniors et la clientèle affai- re.” Christophe Carel a aussi devancé l’appel du “fait mai- son” qui est men- tionné sur prati- quement tous les plats proposés au menu. Le projet d’animations qui accompagnait

Un bilan d’activité très contrasté.

l’ouverture du Gounefay n’a pas rencontré le succès escompté. “On a commencé à se poser des questions en constatant qu’il y avait de moins en moins de clients le vendredi soir.” Chris- tophe Carel reconnaît que ce fléchissement d’activité parti- cipe à cette décision de fermer avant terme. Deux raisons

confortent cette décision. D’abord le risque justifié de ne pas être reconduit dans leurs fonctions au renouvellement de la conces- sion domaniale qui les lie à la C.C.L. jusqu’en février 2014. Ensuite, l’opportunité d’une ins- tallation au Brésil avec à la clé un poste de consultant en res- tauration dans une ville au nord

du pays. “On ne part pas en ter- re inconnue. C’est le pays de mon épouse Alice. On y est allé en vacances, cela m’a beaucoup plu. Ce voyage a conforté notre envie de bouger” ajoute le patron. De ce séjour au Larmont, il dénonce aussi pour l’avoir obser- vé au quotidien le détournement de l’usage des deux salles hors

10 bis rue Mervil - 25 300 PONTARLIER

Photo d’illustration. Tarif pour une maison de 120m 2

Made with FlippingBook flipbook maker