La Presse Pontissalienne 176 - Juin 2014

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014

ÉDUCATION

Faut-il récompenser les bacheliers mentionnés ?

La mention au bac, ça vaut combien ? Pontarlier octroie 40 euros

de bon d’achats dans trois librairies aux lycéens qui décrochent la mention “Très bien” au Bac. À Montrouge (Hauts-de-Sei- ne), les diplômés recevront 780 euros pour une mention “bien” ou “très bien”. Est-ce à la collectivité de payer ?

L undi 16 juin, les élèves de ter- minale (générale) plancheront sur le traditionnel sujet de phi- losophie, lançant l’édition 2014 du baccalauréat. Lentement,mais sûre- ment, le stress va grimper. Et ce n’est pas l’idée d’une probable récompense qui le fera diminuer. En cas de men- tion “Très bien” au baccalauréat, tous les élèves, qu’ils soient en cursus géné- ral, technologique ou professionnel, recevront 40 euros en bon d’achat qu’ils pourront dépenser à la librairie

“L’Intranquille”, à la librairie “Rous- seau” ou chez “Virgo Music”. Ainsi en a décidé le conseil municipal lors de sa séance du 29 avril dernier. Cette récompense, offerte par laVille, concer- ne tous les bacheliers élèves à Jean- ne-d’Arc, auxAugustins, à Xavier-Mar- mier, à Saint-Bénigne… Même s’ils résident hors de Pontarlier, aucune distinction géographique n’est établie entre les lycéens. Depuis la mandature Patrick Genre, tous les bacheliers pontissaliens qui

décrochent le “Très bien” obtiennent ce bon d’achat, du même montant que l’année précédente. “42 bacheliers ont été récompensés l’an dernier, rapporte Marie-ClaudeMasson, première adjoin- te en charge de l’éducation et de l’enseignement. Nous sommes très modestes !” À comparer avec la ville de Montrouge (Hauts-de-Seine), Pontar- lier fait figure de pingre… Cette com- mune va en effet verser 780 euros aux jeunes bacheliers ayant décroché la mention bien ou très bien et offrira à tous les candidats une soirée pour “décompresser” à la piscine. La prime, qui s’adresse aux bacheliers résidant à Montrouge, scolarisés dans la ville ou dans un établissement francilien et détenteurs d’une des deux meilleures

mentions, pourra être uti- lisée pour l’acquisition de matériel informatique, un séjour linguistique ou le permis de conduire. La municipalité, dirigée depuis 20 ans par Jean- Loup Metton (U.D.I.), entend par cette initiati- ve “encourager” ses jeunes habitants. Pontarlier organise elle aussi sa journée récom-

“Nous sommes très modestes.”

pense : une réception en l’honneur des bacheliers est organisée à l’hôtel de Ville. Si la récompense est différente en fonction du lieu où l’on réside, le diplôme du bac a partout la même valeur…

Top départ pour les épreuves du Bac le 16 juin pour les lycéens pontissaliens (photo archive L.P.P.).

Le commerce toujours plus fort que l’industrie PONTARLIER 810 m 2 de surface en plus

Un nouvel espace commercial devrait voir le jour aux Grands-Planchants à proximité du garage Renault. Les élus décident de saisir la C.D.A.C. sur ce projet.

A vec le temps, on finit par s’habituer au déve- loppement commercial du bassin pontissalien qui repousse sans ces-

se ses limites. Le projet évoqué au conseil municipal du 26 mai se situe 1, rue de la Fée Verte, en lieu et place d’une ancienne maison pavillonnaire qui fera

l’objet d’une démolition. Il por- te sur la création d’un ensemble avec 810 m 2 de surface de ven- te divisée en trois cellules. Le permis de construire dépo- sé par la “S.C.I. du Crêt de la petite fin” est en cours d’instruction, aussi les porteurs de projet n’ont-ils pas voulu s’exprimer à ce stade. “Comme il s’agit d’une surface inférieu- re à 1 000 m 2 , il n’y a pas d’obligation de passage en com- mission départementale d’aménagement commercial” , rappelle Bertrand Guinchard. Le nouveau conseiller délégué au commerce et à l’économie précise dans la foulée que le maire peut néanmoins propo- ser une délibération pour que l’opération passe en C.D.A.C. Suite à quoi, Gérard Voinnet, l’un des deux élus de la liste Pontarlier Écologie n’a pas man- qué de s’inquiéter de cette ter- tiarisation tout en admettant l’impuissance des élus face à cette forme de développement économique. “Je suis d’accord qu’on ne peut pas s’opposer mais on peut au moins dire politi- quement qu’on n’est pas d’accord”

Zoom Quid de la zone industrielle ? C hristian Pourny le nouvel adjoint à lʼurbanisme a annoncé le lancement dʼune étude sur la zone industrielle dont la phy- sionomie a forcément évolué depuis sa création. “Cette étu- de pourrait éventuellement aboutir au gel de certaines zones ou à de la mixité” , précise lʼélu.

Le futur nouveau pôle commercial se situe aux Grands-Planchants, à côté de chez Renault.

dit-il. Un avis partagé par Patrick Genre. “On ne peut pas s’approprier légalement ce pro-

impuissants. “Le seul moyen pour orienter l’économie, c’est le classement des zones” , confirme le maire. Christian Pourny, le nouvel adjoint à l’urbanisme indique aussi qu’un classement trop figé pourrait aussi aboutir à de la friche industrielle. Et Bertrand Guinchard de souli- gner que cette opération aura aussi l’avantage “d’enlever une verrue” en faisant référence au pavillon à démolir. F.C.

dizaine d’années. Même si on a quand même la chance d’avoir su conserver de l’industrie et de l’artisanat.” Les élus ont bien sûr approuvé la décision de saisir la C.D.A.C. en sachant que ce type de com- mission étudie l’impact d’un pro- jet au regard de l’aménagement du territoire, du développement durable et de la préservation de l’environnement. Comme elle ne statue pas sur les critères économiques, les élus sont

jet. Je rejoins votre préoccu- pation sur cette tertiarisation rampante. Le tertiaire repré- sente aujour- d’hui 65 % des surfaces d’activité contre 45 % il y a une

Une tertiarisation rampante.

La zone industrielle évolue aussi en fonction de la physionomie des surfaces commerciales.

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