La Presse Pontissalienne 175 - Mai 2014

ÉCONOMIE

40 La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014

PONTARLIER

Le débat est rouvert Ouvrir ou non les commerces entre midi et deux ?

Le sujet fait figure de serpent de mer sur le Grand Pontar- lier. Ouvrir entre midi et 14 heures, est-ce une bonne idée et comment s’organiser ? La réponse est évidemment bien dif- férente entre un commerçant du centre-ville, indépendant, et un autre plus important dans la zone commerciale.

Jean-Louis Gagelin ouvre déjà son commerce le samedi entre 12 heures et 14 heures et ce sera bientôt non-stop aussi en semaine.

“L a majorité n’est pas prê- te à le faire au centre- ville même si beaucoup ont néanmoins le sen- timent qu’il faudrait à nouveau essayer” explique Béatrice Saillard, chargée de mission pour l’association “Commerce Pontarlier Centre”. L’expérience a en effet déjà été tentée il y a quelques années, mais

sans succès. La faute à un manque de participants et au peu de temps lais- sé à l’expérience pour faire éventuel- lement ses preuves. “On ne peut pas imposer ce choix, il doit être volontai- re et s’inscrire dans la durée” poursuit- elle, convaincue que, malgré l’investissement personnel que cela implique, une ouverture d’une majo- rité de commerces le samedi entre midi

et 14 heures porterait ses fruits. “En s’appuyant sur une bonne campagne de communication, les habitudes des clients peuvent vite changer.” Un récent sondage effectué auprès des commer- çants du centre exclut en tout cas cet- te idée dans l’immédiat mais celle-ci va faire son chemin d’ici quelques mois… Commerce Pontarlier Centre le souhaite. Lui ne se pose plus la question. Le samedi à l’heure du déjeuner, ses portes restent ouvertes et il ne le regrette pas. Jean-Louis Gagelin est le patron de l’Entrepôt du Bricolage, 43 salariés, situé aux Grands Planchants : “Pour le samedi, c’est une évidence. Pontar- lier est devenu un centre économique et commercial attractif où les gens vien- nent souvent pour la journée comme

on allait autrefois à Besançon pour fai- re ses courses. Aujourd’hui, c’est ici !” Bien sûr, il le concède, le choix est plus facile quand on peut compter sur un personnel important plutôt que quand on tient seul une boutique. D’autant que le retour sur investissement n’est pas immédiat. “C’est une question

té. On n’a pas d’autre choix que de suivre l’évolution des besoins et l’envie de la clientèle française et suisse aus- si, nos voisins étant habitués à faire leurs courses durant ce créneau horai- re.” Et il envisage même de pousser encore plus loin son raisonnement en ouvrant également entre midi et 14 heures la semaine : “Inéluctable” lâche Jean-Louis Gagelin. “Aujour- d’hui, les gens mangent plus rapide- ment qu’avant donc avant de reprendre le travail, ils ont du temps devant eux pour un achat de dépannage ou un repérage d’un produit. Le chiffre d’affaires ne sera pas forcément impor- tant mais nous serons là, présents, dis- ponibles et ce sera peut-être l’élément déclencheur pour d’autres achats ici.” D.A.

Au centre- ville, les commerçants sont encore réticents à franchir le pas.

d’attractivité générale à laquelle le client doit s’habituer. Il faut plu- sieurs mois pour voir le résultat.” Mais pour ce professionnel, la société de consomma- tion pousse à ces adap- tations : “Le commer- ce, c’est le produit, le prix et la disponibili-

“Inéluctable” lâche Jean-Louis Gagelin.

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