La Presse Pontissalienne 175 - Mai 2014

ÉCONOMIE 38

La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014

INDUSTRIE

50 % de parts de marché

Schrader gonfle ses capacités de production L’entreprise agrandit ses ateliers pour répondre aux besoins du marché des valves avec capteur de pression, rendues obligatoires sur les véhicules vendus en Europe à partir de novembre 2014.

L’ industrie pontissalien- ne est toujours bel et bien là même si elle ne bénéficie pas toujours de la même couverture média- tique que le travail frontalier ou la dynamique commerciale. Cer- taines entreprises ont même le vent en poupe à l’image de Schra- der qui a réalisé 69 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013. “On devrait encore pro- gresser de 14 % cette année” , ren- chérit Jean-Michel Bolmont, pré- sident de Schrader France Groupe. Un dirigeant ravi de constater que le chiffre d’affaires de mars dernier constitue le record mensuel historique. À l’origine de ces résultats, un travail de fourmi engagé depuis

1991 dans le développement du système embarqué de contrôle de pression T.P.M.S. “Schrader est aujourd’hui le leader mon- dial avec 50 % de parts de mar- ché en sachant qu’on fait aussi de la sous-traitance pour Conti- nental.” Au total, 120 millions

de valves sortent chaque année des ateliers pontis- saliens. La pro- duction est dis- tribuée auprès de 2 200 clients éta- blis dans 81 pays. Comme quoi Pontarlier n’est pas aussi encla- vée que cela. Les perspectives

“Une trentaine

d’embauches prévue cette année.”

Pour mieux répondre aux commandes de valves T.P.M.S., l’entreprise a aménagé plus de 400 m 2 de surface d’atelier supplémentaire.

vailleuse, et respectueuse de l’outil de travail. Schrader emploie actuellement 418 sala- riés en C.D.I. et a recours à 93 intérimaires. “On a déjà recru- té neuf personnes depuis janvier et une trentaine d’embauches est prévue cette année.” La force de l’entreprise réside aussi dans le développement de sa capacité d’innovation. “On a renforcé le département Recherche et Déve- loppement avec un nouveau bureau d’études produits où tra- vaille une vingtaine d’ingénieurs.” Pour faciliter le recrutement de cadres et techniciens bisontins, une quinzaine de personnes, l’entreprise a choisi de mettre en place une navette de bus entre Pontarlier et la capitale régio- nale. Un élément de confort qui participe à l’attractivité du site. F.C.

de croissance s’appuient sur l’évolution de la réglementation européenne qui imposera à par- tir de novembre des valves avec capteur de pression sur tous les véhicules commercialisés sur le vieux continent. Pour répondre à cette demande, l’entreprise a procédé à des travaux d’extension. Soit plus de 400 m 2 de surface d’atelier supplémen- taires. “On a également investi près de 3 millions d’euros dans de nouveaux équipements qui fonctionnent depuis janvier” , apprécie Jean-Michel Bolmont, satisfait d’avoir su convaincre avec ses collaborateurs de l’intérêt d’agrandir le site pon- tissalien. Une très bonne nou- velle pour l’avenir. Ce développement confirme éga- lement le savoir-faire d’unemain- d’œuvre jugée très qualifiée, tra-

L’investissem ent com- prend aussi de nouveaux équipements de pointe. De quoi confor- ter l’avenir du site pon- tissalien.

HAUTERIVE-LA-FRESSE Vente à domicile Les froufrous de Sarah Sarah Andrieux se lance dans la vente à domicile de vêtements et d’accessoires chics et abordables. Un pari audacieux, en partant de rien.

A vec sa formation d’infirmière, elle aurait pu trouver facilement un emploi en France comme en Suisse. Sauf que ce n’est pas franchement sa vocation. “J’ai exercé pendant six mois mais je n’accrochais pas vraiment” , explique SarahAndrieux qui vivait à l’époque près de Cognac. Son compagnon ayant trouvé un emploi frontalier, le jeune couple est venu s’installer à Hauterive-la-Fresse. “Après réflexion, j’ai choisi de suivre l’exemple d’une amie en Charen- te qui faisait de la vente à domi- cile. Je faisais partie de sa clien- tèle. Aujourd’hui, j’inverse les rôles” , poursuit celle qui s’est lancée dans l’activité en février dernier en optant pour le statut d’auto-entre-

preneur. Suivant le concept bien rôdé de la vente à domicile, elle se dépla- ce chez ses clientes pour leur pré- senter des collections d’accessoires

La jeune vendeuse itinérante a déjà mis sur pied une porte ouver- te à destination des habitantes de Hauterive. “Comme l’opération a bien fonctionné, j’ai tenté de renouveler l’expérience dans un village voisin sans grand succès” , poursuit Sarah Andrieux, un peu déçue mais pas découragée pour autant. Elle sait qu’elle a encore besoin de convaincre et surtout de se constituer un réseau sur lequel elle pourra s’appuyer pour assurer sa promotion. Celles qui ne seraient pas inté- ressées par les réunions peuvent toujours découvrir Les frou-frou de Sarah sur Internet. Et plus si affinités… (sarahan- drieux.wix.com/les-froufrous-de- sarah).

et de vêtements féminins originaux, plutôt tendance et à des prix abor- dables. “On se situe dans le moyen de gamme avec des produits dont les prix varient de 5 à 100 euros. L’idée étant de se faire plaisir avec des articles introuvables sur place et qu’on découvre en petit comité.”

Les tendances du moment.

Sarah Andrieux a également aménagé un petit show-room chez elle à Hauterive-la-Fresse.

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