La Presse Pontissalienne 173 - Mars 2014

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 173 - Mars 2014

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JOUGNE 360 000 euros La commune rachète 100 hectares de forêt Le syndicat mixte du Mont d’Or se sépare de la forêt Güdel du nom de son ancien propriétaire suisse. Une bonne opération pour Jougne qui devra investir pour exploiter cette forêt difficile d’accès au pied du Mont d’Or.

SAINT-ANTOINE Fin de croisade pour Jean-Marc Chapuis “Le jour du jugement, c’est un ouf de soulagement” Après avoir longtemps bataillé et obtenu gain de cause dans son droit à enregistrer les séances du conseil municipal, le premier adjoint de Saint-Antoine ne se représente pas. Bilan de mandat.

L a Presse Pontissalienne : Quel est votre sentiment à l’issue de cette expérience ? Jean-Marc Chapuis : D’abord la frustration de ne pas avoir pu m’exprimer, de ne pas pouvoir faire passer des idées. C’est peut-être le plus difficile à accepter. J’ai aussi un sentiment d’amertume, et le soulagement d’avoir été reconnu dans mon droit. L.P.P. :Pourquoi teniez-vous tant à enregistrer les séances du conseil municipal ? J.-M.C. : Àmon sens,l’enregistrement c’est d’abord un moyen de communication destiné aux per- sonnes qui ne peuvent pas assister aux séances du conseil. J’ai remarqué qu’il y avait plus de tenue dans l’assemblée. Pendant deux ans, j’ai enregistré avec l’appareil posé sur la table sans que personne ne s’en plaigne et d’un seul coup on m’a demandé de ne plus enregistrer. L.P.P. : Et vous avez refusé de plier à ces injonctions… J.-M.C. : Effectivement. Je décide alors de dépo- ser une requête au Tribunal Administratif. La pression vient de partout pour que j’arrête l’affaire mais j’irai au bout par respect vis-à- vis des gens qui ont voté pour moi. Quand vous vous sentez bafoué dans vos droits, vous avez envie de vous défendre. Le conseil avait quand même pris une délibération pour interdire l’enregistrement alors que c’est légal à partir dumoment où cela ne trouble pas l’ordre public.

L.P.P. : L’ambiance devait être compliquée au conseil ? J.-M.C. : On est entré dans un bras de fer sans aucune porte de sortie ni d’un côté ni de l’autre. Je reconnais que ce n’est pas évident alors de participer aux séances quand on passe son temps à se regarder en chien de faïence. L.P.P. : La justice vous a conforté dans vos droits ? J.-M.C. : Le jour du jugement, c’est un ouf de sou- lagement car la défense avait quand même demandé 3 000 euros de dommages et intérêts. J’avais demandé 500 euros pour obtenir fina-

A vec cette acquisition, Jougne qui possédait déjà 875 hectares de forêt soumise rentre dans le pelo- ton de tête des plus grosses communes forestières du dépar- tement. Ce qui n’est pas pour déplaire aumaireMichel Morel et à son quatrième adjoint Jean- François Veillet qui est aussi l’agent O.N.F. en charge de gérer cette ressource. “On a toujours eu une politique favo- rable à la forêt. Le bois qui ser- vira à la construction de la nou- velle école proviendra du patrimoine communal” , note le maire qui fait des pieds et des mains depuis bientôt dix ans pour récupérer ce massif qui avait été vendu au syndi- cat mixte du Mont d’Or en 2000. “Je ne pense pas que ce soit au syndicat mixte de gérer de la forêt” , estime d’ailleurs l’élu. Cemassif de 97 hectares s’étend au pied des falaises du Mont d’Or. “Il comprend 64 hectares

justifiaient l’opération aux yeux du maire. “Ce domaine joux- tait la forêt communale et il abritait aussi une des sources d’eau qui alimente la popula- tion. Pour nous, c’est une belle opération. On développe notre patrimoine et on soulage le syn- dicat mixte d’une mission qui n’était pas la sienne. Chacun y trouve son compte.” A titre d’information, les ventes fores- tières rapportent en moyenne 160 000 euros de recettes brutes auxquelles il faut soustraire 55 % en charges d’exploitation et de gestion. “Vu les pentes où sont plantés nos résineux, on privilégie la vente de bois en bord de route. Ce qui nous coû- te forcément plus cher.” De par sa situation assez pro- tégée au pied de la falaise, la forêt Güdel a été épargnée par la tempête de 1999. “Avant de pouvoir vraiment l’exploiter, on devra investir dans la création d’accès” , conclut Jean-François Veillet.

de forêt, 20 hectares d’éboulis et 13 hectares de pâturages ser- vant de pistes de ski en hiver” , précise Jean-François Veillet. Ce domaine a aussi une cer- taine valeur environnementa- le puisqu’on y trouve des arrê- tés de biotope et des zones protégées. “Il est soumis au régime forestier depuis 2005. Ce qui signifie qu’il y a eu très peu d’interventions pendant

lement 200 euros qui ont été don- nés à l’association des Amis du Rouge Bief de Saint-Antoine. L.P.P. : La politique locale est terminée pour vous ? J.-M.C. : Je retiendrai qu’il ne faut surtout pas aller dans une équi- pe qui se monte hâtivement sans que les gens se connaissent. Ces engagements se préparent un an avant les élections. Je ne me repré- senterai pas. Je continue à m’investir dans des groupes de réflexion comme le collectif citoyen Mouthe-Mont d’or où l’on débat de façon constructive sur des enjeux de société. Propos recueillis par F.C.

“La frustration de ne pas

cinq ans si ce n’est la sortie des chablis et les coupes liées à la sécurisation des pistes.” Un accord de prin- cipe a été conclu en 2011 entre le syndicat mixte et Jougne qui a déboursé 360 000 euros dans l’acquisition de ce bien. Deux raisons

Au pied des falaises du Mont d’Or.

avoir pu m’expri- mer.”

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