La Presse Pontissalienne 173 - Mars 2014

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 173 - Mars 2014

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Liste Pontarlier Écologie Les Verts en ordre de marche

“P ontarlier Écologie” affiche sans com- plexe sa dualité. Claire Rousseau, la jeune tête de liste présente son programme avec Gérard Voinnet qui lui apporte une expérien- ce complémentaire. Les deux qui font la paire déclarent ne pas avoir eu de problème pour trouver des co-listiers. “Des gens impliqués, apprécie Claire Rousseau. Près de la moitié de la lis- te s’investit dans la campagne. On sent une bonne collaboration.” La métho- de des Verts se distingue des deux autres listes en ce sens où elle est plus axée sur les idées, les grands principes, que les projets concrets. “On milite pour l’environnement global en le décli- nant à travers différentes thématiques : se loger, se déplacer, travailler, se soi- gner, se cultiver.” Les verts pontissa- liens estiment que ce n’est pas enco- re le moment de proposer des solutions techniques mais pour fixer les orien- tations, la volonté. “Ce n’est qu’ensuite qu’on proposera des solutions.” 1 La transition énergétique C’est logiquement l’une des priorités de Pontarlier Écologie qui propose de mettre progressivement en place un programme où la Ville jouerait un rôle pilote en optimisant son patrimoine et en favorisant le développement des sources de production énergétique dont elle dispose. “On réduirait le coût des fluides et on augmenterait les produits de la Ville.” Sur les solutions à trou- ver, les Verts renvoient la balle du côté des techniciens et des spécialistes en énergie solaire, éolienne, hydro-élec- trique. “On veut d’abord engager une politique volontariste dans le domai- ne des énergies. On n’est pas là pour fixer un pourcentage de réduction des fluides” , indique Gérard Voinnet. La transition énergétique, c’est l’affaire de tous. Les candidats verts comptent s’engager sur cette voie en se basant sur la démocratie participative. C’est- à-dire ouvrir un vrai débat public sur ces enjeux et affiner les actions àmener au fil des rencontres. “C’est l’économie solidaire. Avec cette politique-là, on reprend la main. On sollicite la popu- lation et on devient une cité à énergie positive d’ici 20 à 30 ans.” 2 Les transports Le tout automobile, très peu pour les Verts qui misent davantage sur le déve- loppement des modes de transports collectifs comme le bus ou le train et l’amélioration des conditions de dépla- cement pour les piétons et les cyclistes. “On propose d’abord de réaliser un dia- gnostic fin pour comprendre les besoins et ensuite proposer des solutions adé- quates” , explique Claire Rousseau. Les Verts estiment par exemple utile de rendre plus attractif le réseau de bus pontissalien et notamment le trans- port à la demande Ticto qui mérite peut-être plus de flexibilité dans ses plages horaires voire dans son rayon d’action susceptible de déborder des limites communales. “Si l’on constate que la demande Ticto est telle qu’on pourrait mettre en place une ligne régu- lière, alors on ira dans ce sens mais non l’inverse” , indique Gérard Voin- net. La liste Pontarlier Écologie a forcé- ment une idée sur la manière de gérer le problème des bouchons aux heures de pointe des frontaliers. “Sur ce dos- sier, la mairie n’a pas forcément com-

pétence pour agir et on sait que le contournement de Pontarlier est actuel- lement dans une impasse financière.” Personne ne pourra les contredire sur le sujet. LesVerts préconisent de mener une réflexion sur un schéma de trans- port et de développer là aussi les solu- tions existantes avec les lignes de train frontalières, les bus et le covoiturage. À Pontarlier même, il convient de limi- ter les déplacements de l’automobile, de réduire l’empreinte carbone, de rendre plus propre les transports. Les Verts comme la gauche ne compren- nent toujours pas l’absence de pistes cyclables au centre-ville. 3 L’urbanisme Fini le sectarisme urbain et place à l’intégration. “On doit repenser les rela- tions et raisonner quartier plutôt que zone industrielle et pavillonnaire” , observe Claire Rousseau. Et Pontar- lier peut tout à fait s’engager dans cet- te logique avec le quartier Saint-Pier- re. “C’est un beau projet à travailler. Il faut d’abord se garder du label “éco- quartier” qui est aujourd’hui complè- tement dévoyé.” Partant du constat qu’ils ne sont ni urbanistes, ni architectes, les candi- dats verts considèrent que leur rôle consiste à fixer le cadre, les objectifs, les idées directives qui seront prises en compte par les professionnels pour soumettre des propositions d’aménagement. “On privilégierait sur ce nouveau quartier la mixité sociale et intergénérationnelle, la réduction des déplacements avec des commerces et des services. On peut également ins- taurer une démarche patrimoniale avec la volonté de préserver le bâtiment des abattoirs dont l’architecture particu- lière témoignage à sa manière de l’histoire de Pontarlier. Quand tous ces éléments sont fixés, il reste à lancer un concours d’architecture” , propose Gérard Voinnet. LesVerts n’apprécient guère l’évolution architecturale de la ville qui aurait tendance à se standardiser. “Pontar- lier est soi-disant une cité de caractè- re mais cela ne se voit plus trop. On supprime les arbres, on installe du mobilier en fer dans la Grande rue. On préférerait développer l’image d’une ville de moyenne montagne qui a le souci de valoriser ses richesses et son héritage” , précise Claire Rousseau. La mixité guide les Verts dans leur vision de la ville. Plutôt que des foyers-loge- ments pour les personnes âgées construits en périphérie, ils suggèrent des appartements adaptés dans les immeubles existants. “On milite pour développer toutes les formes d’habitat partagé. Les lotissements, il faut arrê- ter. Face à la chute de population, Pon- tarlier a perdu 700 habitants en 6 ans, ne jouons pas sur l’attractivité fiscale, mais faisons la différence en propo- sant des services publics qu’on ne retrou- ve pas à la campagne” , note Gérard Voinnet. 4 La vie associative, cultu- relle, sociale et la santé “Pontarlier Écologie” défend le bien- fondé de la santé environnementale. “En faisant en sorte de diminuer l’impact de nos actions, on travaille pour la san- té des gens” , résume Claire Rousseau. Sur le plan social, la Ville n’est pas épargnée par la pauvreté, d’où l’importance de préserver une offre de services à destination des publics les plus en précarité. Les Verts sont assez

l’associant au patrimoine naturel. Cela nous permettrait d’attirer un public toute l’année. Bien sûr cela demande des investissements mais c’est peut-être plus pertinent pour le Haut-Doubs que d’investir dans des équipements com- me les canons à neige de Métabief qui tournent seulement quelques mois dans l’année.” montrent pas trop dispendieux. Ils investiront seulement 4 000 euros dans cette campagne. Pour l’essentiel, de l’argent dépensé dans les sup- ports graphiques et la réalisation d’une vidéo de campagne. F idèles à leur volonté de ne pas gaspiller les ressources plus qu’il n’en faut, les Verts ne se Frais de campagne

“On veut faire en sorte que Pontarlier ne soit pas une belle inhibée ou une belle paralysée”, explique Claire Rousseau, la tête de liste de Pontarlier Écologie, entourée de ses co-listiers.

critiques sur la politique culturelle défendue sous les municipalités Gen- re. “La Ville propose surtout beaucoup d’animations au centre-ville pour atti- rer des gens chez les commerçants. Le personnel du musée s’investit mais on ne met pas assez en valeur les collec- tions. Idem au château de Joux”, note Gérard Voinnet. Le projet de média- thèque fait l’unanimité entre les trois listes. La différence se mesure dans le contenu. Les Verts espèrent qu’elle abritera entre autres une salle de spec- tacle intermédiaire entre le théâtre du Lavoir et le théâtre Blier. “Il faut aussi remettre en selle les offices muni- cipaux des sports et de la culture pour

renouer le dialogue avec les clubs et les associations. Plus personne ne se par- le. La solution au problème passe par des structures de concertation.” Claire Rousseau et Gérard Voinnet déplorent le peu de moyens accordés au musée pour acquérir de nouvelles œuvres. “Actuellement, l’essentiel des acquisitions est le fait des Amis du musée.” Ils dénoncent aussi la super- position d’une fête de l’absinthe et les Absinthiades. Une incohérence. Tou- jours au sujet du musée, ils regrettent qu’on ne valorise pas assez le patri- moine archéologique. “On a là quelque chose d’exceptionnel. On devrait l’utiliser comme un atout touristique en

Les 33 noms de la liste Europe Écologie Les Verts

1 Claire Rousseau infirmière 2 Gérard Voinnet 3 Cécile Houdelot 4 Xavier Moyse vendeuse 5 Pascale Delacroix retraitée 6 Antoine Iniko 7 Aude Marmorat acheteur industriel 8 Jacques Louvrier 11 Catherine Bessouiket professeur des écoles 12 Mathieu Aubry enseignant 13 Françoise Rabolin enseignante 14 Gaston Jouffroy psycho-sociologue 15 Évelyne Querry traductrice 16 François Mandil employé de commerce 17 Rachel Anguenot cadre infirmier professeur des écoles 9 Laura Bigot monitrice éducatrice 10 David Scheuber

18 Firas ben Abdallah enseignant 19 Nicole Berthiaux retraitée 20 Aurélien Berthaut enseignant 21 Myriam Billey 22 Francis Vallet médecin 23 Maryline Brun enseignante 24 François Chauvin journaliste 25 Charlotte Marion contrôleur à la Poste 28 Sébastien de Oliveira libraire 29 Denise de Cristoforo aide-soignante 30 Thomas Pecclet agent de tri à la Poste 31 Évelyne Morcrette retraitée 32 Emmanuel de Benedictis menuisier 33 Myriam Cuinet fonctionnaire retraitée assistante commerciale 26 Thierry Billey pompier 27 Doris Vetter coiffeur

26 ans 66 ans 60 ans 44 ans 55 ans 29 ans 32 ans 71 ans 29 ans 24 ans 50 ans 29 ans 50 ans 82 ans 52 ans 34 ans 40 ans

42 ans 82 ans 35 ans 50 ans 55 ans 57 ans 50 ans 29 ans 55 ans 36 ans 33 ans 50 ans 26 ans 65 ans 42 ans 62 ans

responsable de formation en retraite

travailleuse sociale en retraite

fonctionnaire territorial en retraite

opérateur logistique en horlogerie

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