La Presse Pontissalienne 173 - Mars 2014

PONTARLIER 14

La Presse Pontissalienne n° 173 - Mars 2014

RECRUTEMENT

Extension accordée à Leclerc Sur le papier, le projet d’extension du magasin Leclerc à Houtaud est ambitieux. S’il se concrétise, il propulsera l’ensemble en tête du classement des plus grandes surfaces commerciales du bassin pontissalien. COMMERCE Vers un ensemble de 8 670 mètres carrés

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L e 11 février, la commission départe- mentale d’aménagement commercial a donné son feu vert au projet d’extension de l’hypermarché Leclerc à Houtaud. L’opération consiste à augmen- ter de 3 861m 2 l’ensemble commercial actuel. Dans le détail, 1 462 m 2 de cette nouvelle surface seront affectés à l’extension dumaga- sin même, 719 m 2 iront à l’augmentation de la galerie marchande. Les 1 680 m 2 restant sont dédiés à la création de deux magasins spécialisés, l’un dans l’équipement de lamai- son et l’autre dans la culture et les loisirs. Après extension, la surface totale de vente de cet ensemble sera de 8 670 mètres carrés. Pour l’instant, la direction du magasin

n’annonce pas de calendrier de travaux tant que les délais de recours, toujours possibles dans ce genre de dossier, ne sont pas pur- gés. En revanche sur le papier, le magasin Leclerc change de dimension avec ce projet pour prendre le visage d’un hypermarché nouvelle génération. “En tout état de cause, au-delà du potentiel économique, il y a un aspect sécuritaire et réglementaire qui nous encourage à nous engager dans cet investis- sement. Le bâtiment a une trentaine d’années, il est obsolète. Nous avons besoin de nous mettre à la page, tant pour nos collabora- teurs que pour nos clients. L’agrandissement est justifié aussi par la volonté d’améliorer le confort d’achat” indique la direction de

L’H u m e u r

Leclerc. Avec 8 670 mètres carrés au total, cette enseigne est virtuellement la plus grande surface de vente du bassin pontissalien. Ce projet renforce encore la densité commer- ciale de ce territoire. Les statistiques éta- blies par le service économique de la com- munauté de communes du Larmont sont éloquentes. Si l’on ajoute l’autorisation d’extension de 500 m 2 accordée à Lidl par la C.D.A.C. de février, la surface cumulée de vente des hypermarchés et des supermar- chés du secteur va atteindre 31 594m 2 ! “Ain- si, la moyenne des grandes surfaces alimen- taires sur le territoire de la C.C.L. (26 500 habitants) est de 1 192 m 2 pour 1 000 habi- tants” précise le service économique de la communauté de communes. Des résultats bien supérieurs aux données nationales et départementales. En France, lamoyenne est d’environ 304 m 2 pour 1 000 habitants et de 372 m 2 pour 1 000 habitants dans le Doubs. “C’est la preuve que le marché n’est pas enco- re à saturation sur la région de Pontarlier qui est atypique. L’outil commercial y est très développé et vivant. Nous sommes dans une situation comparable au secteur d’Annemasse” conclut la direction de Leclerc. Elle pourrait annoncer un calendrier de travaux à la fin de l’année. T.C.

O n raille souvent, au nom de la sainte attaquer, le bien-fondé des “Pays”. Il y a non loin de chez nous le Pays Horloger, et ici le Pays du Haut- Doubs. Ces “espaces de projets” sans vrai pouvoir, sans vrai budget et sans vrais résultats, créés par les lois Pasqua sur l’aménagement du territoire en 1995, n’ont jamais vraiment convaincu. Un petit tour sur le site Internet du Pays du Haut-Doubs ne peut que renforcer ce sentiment d’inachevé. Cliquons dans la rubrique censée résumer les toutes dernières pro- ductions du Pays du Haut-Doubs : “Actualités du Haut-Doubs”. Et qu’y découvre-t-on ? D’abord un agenda quelque peu… périmé avec “Le Montagnon” de juillet 2013 et la lettre de l’office de tourisme de Métabief d’octobre 2011…Ensuite un tableau sur le taux de chômage 2011 en Franche-Comté et plus bas la lettre d’informationduPays datant de…mars 2009… Un article prometteur sur l’atlas des parcs d’activités du Haut-Doubs aboutit à… une page vide. Comment voulez-vous réconci- horreur envers le millefeuille administratif que tout le monde dénonce sans jamais s’y

La direction veut transformer l’hypermarc hé pour en faire un magasin nouvelle génération.

lier le citoyen internaute avec l’idée déjà assez fumeuse du Pays avec une pareille vitrine ?

Les producteurs laitiers en congrès à Pontarlier La Fédération Nationale des Producteurs Laitiers (F.N.P.L.) a choisi la capitale du Haut-Doubs pour organiser du 19 au 20 mars son 70 ème congrès axé sur les enjeux agricoles en Europe. AGRICULTURE Une semaine laitière

D écidément, Pontarlier plaît beaucoup au mon- de agricole. Après les Jeunes Agriculteurs l’an dernier, c’est au tour des pro- ducteurs laitiers de s’inviter à la ville à la campagne comme on a l’habitude de qualifier la cité pontissalienne. “C’est le qua- trième congrès national qu’on accueille à l’espace Pourny. L’agriculture est un levier d’aménagement du territoire. On en a besoin au quotidien. Ces congrès servent à assurer la pro- motion de la ville et du Haut- Doubs” , confie le maire Patrick Genre. Une chance en effet d’accueillir 300 producteurs venus de toute la France. L’opportunité de “leur montrer qu’il y a un avenir agricole dans notre territoire” , s’empresse d’ajouter Philippe Monnet, le président de la F.D.S.E.A. du Doubs. La F.N.P.L. étant une émanation de la F.N.S.E.A. Ceci expliquant cela. Ce congrès n’est pas anodin. La France reste le second produc- teur de lait européen. Cette filiè-

laits A.O.C. et standard. “On recherche un prix du lait certes mais on prend davantage en compte le revenu que génère cet- te production laitière en terme d’emplois et d’impact dans l’aménagement du paysage.” Parallèlement à ce congrès se tiendra la semaine laitière plus destinée au grand public avec des interventions auprès de sco- laires. Pas si stupide que cela, même au pays du comté. “On a parfois l’impression qu’ici tout le monde connaît les vaches ce qui n’est pas forcément vrai quand on se déplace avec du public dans les fermes.” Face aux atteintes environne- mentales commises récemment par des agriculteurs peu scru- puleux, PhilippeMonnet et Mar- tial Marguet ne masquent pas leur colère. Sophie Boillin qui est déléguée des régions à la F.N.P.L. apprécie tout particu- lièrement la qualité des échanges avec Pontarlier. “Ce congrès est très fédérateur au niveau orga- nisation. C’est du gagnant- gagnant pour la ville et la Fédé-

re représente 250 000 emplois induits et génère 3,4 milliards d’euros de solde positif dans le commerce extérieur. “C’est 25 milliards de litres de lait avec 67 000 producteurs. Ils étaient 385 000 en 1983” , explique Mar- tial Marguet, le président des producteurs laitiers du Doubs. Le taux de restructuration natio- nal avoisine 20 % contre 47 % dans le Doubs où l’on dénombre encore 2 600 exploitations. Ces très bons résultats témoi- gnent d’une belle dynamique

ration.” Philippe Monnet sou- haite exprimer tout l’attachement des producteurs de lait A.O.C. à leurs spécifici- tés. “Le lait cru, on y tient et on ne voudrait pas qu’il passe à la trappe.” Et le président de la F.D.S.E.A. du Doubs de souli- gner toutes les difficultés de pré- server l’affinage du comté sur planche en bois, le chauffage du lait en cuve en cuivre avec le durcissement des réglementa- tions européennes. “On parlera aussi de la montbéliarde qui s’exporte dans le monde entier.” Difficile aussi de ne pas évoquer la fin des quotas laitiers en 2015. “On se désole de cette dispari- tion”, explique Martial Marguet en soulignant qu’en 2030, “on sera moins de 30 000 produc- teurs laitiers en France.” “En 2030, on sera moins de 30 000 producteurs laitiers en France”, estime Martial Marguet qui préside la F.D.P.L. du Doubs.

collective engagée notamment autour des filières A.O.C. Ce 70 ème congrès s’inscrit dans le cadre des enjeux européens. Des pro- ducteurs suisses, alle- mands, italiens seront présents à Pontarlier. PourMartial Marguet, un prétexte tout trou- vé de rappeler que dans le Doubs, la filiè- re lait se construit au fil du temps et en bon- ne harmonie entre les

“Le lait cru, on y tient.”

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