La Presse Pontissalienne 171 - Janvier 2014

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Rythmes scolaires : Pontarlier ajuste le tir

Autoflagellation L’année 2014 commence comme l’avait prédit le mage François Hollande par une inversion durable de la courbe du chômage. En février, aux Jeux Olym- piques de Sotchi, les athlètes français, et notamment nos valeureux Francs- Comtois, font une moisson de médailles et permettent à la France de se his- ser sur le podium des nations. En mars prochain, tremblement de terre poli- tique à Pontarlier : la gauche fait bas- culer la ville et prend le pouvoir. En juin, comme un remake de 1998, une France black-blanc-beur unie remporte le Graal au Brésil. Cette deuxième étoi- le sur le maillot des Bleus emporte la France réconciliée dans un élan de solidarité et redonne la confiance à un pays qui redresse la tête, sort du maras- me et retrouve plusieurs points de croissance. Dans le Haut-Doubs, la bonne santé de l’emploi n’est plus due uniquement à celle de l’économie suis- se : de nombreuses manufactures vien- nent s’installer sur la bande frontaliè- re française, là où se trouvent les gisements d’emplois et la main-d’œuvre qualifiée. Dans le Nord Franche-Com- té, poussé par le succès indéniable du label Made in France, Peugeot retrou- ve toutes ses couleurs et redevient le principal constructeur français, taillant même des croupières à ses concur- rents allemands sur le marché du haut de gamme. L’année 2014 est égale- ment celle où, grâce à une politique intelligente mêlant baisse des charges et coups de pouce salariaux, avec un travail de collaboration inédit entre des syndicats constructifs et un patro- nat à l’écoute, la France redevient un des pays les plus compétitifs du mon- de. Preuve de ces brillantes perfor- mances à l’export, plusieurs pays confir- ment la commande ferme de dizaines de beaux avions Rafale, apportant au pays pour la première fois depuis qua- rante ans une balance commerciale positive. Dans les médias, la région Franche-Comté, et notamment Besan- çon, est encensée par les Jamel, Dubosc et autres Mélissa Theuriau comme l’endroit de France où on est le plus heureux. Tout cela ne serait que délires et fantasmes ? Peut-être. Mais pour qu’au moins quelques-uns de ces faits marquants de 2014 sur- viennent, il faut commencer par mettre de côté l’éternelle propension des Français au défaitisme et à l’autoflagellation. Bonne année à tous, dans l’optimisme . Jean-François Hauser Éditorial

Frasne : le coup de la vidange à 20 000 euros

les deux heures fixées initiale- ment” , confie Marie-Claude Masson, l’adjointe en charge de l’enseignement. Décision a donc été prise de rogner 5 minutes en fin de matinée et en début d’après-midi pour récupérer finalement 40minutes reportées sur le temps scolai- re du samedi. Les horaires s’établissent donc de 8 h 30 à 11 h 25 et de 13 h 25 à 16 heures du lundi au vendre- di sauf le mercredi libéré et de 8 h 30 à 11 h 10 le samedi matin.

A près avoir étudié plusieurs scénarios, la capitale du Haut-Doubs a finalement opté pour une solution offrant l’équité de traitement vis-à-vis de tous les écoliers. Les édu- cateurs sportifs de la ville qui encadrent les activités spor- tives et culturelles dans le temps scolaire continueront à inter- venir de la sorte à la prochai- ne rentrée scolaire. L’école se terminera tous les jours à 16 heures et les enfants se lèveront donc le samedi matin. Les élus en charge du dossier

avaient suivi l’avis des ensei- gnants. Dans la copie rendue à l’inspection d’académie cou- rant novembre, il était prévu seulement deux heures de cours. Cette courte plage horai- re laissait planer le risque d’un absentéisme plus marqué le samedi matin. C’est sans dou- te la remarque qui a conduit Pontarlier a corrigé le tir. “Après rencontre avec l’inspection aca- démique, il semble plus perti- nent que la matinée du same- di soit un peu plus longue que

a donc gravement porté attein- te au droit de propriété com- munal, elle est redevable d’une indemnisation au prorata du débit effectué pendant onze années.” Elle réclamait 200 000 euros à titre d’indemnisation du fait de l’atteinte à ses droits. Dans ces circonstances, il est tou- jours difficile de faire la part du vrai et du faux. Les sommes demandées sont importantes. Le tribunal a finalement tran- ché en faveur de la scierie Lorin en réduisant le préjudi- ce au montant des travaux engagés pour faire face à cet arrêt d’approvisionnement. Après la vidange de l’étang, la scierie Lorin a réalisé un forage associé à un disposi- tif de récupération des eaux en aval de la place à bois. Le tribunal n’a pas pris en comp- te l’argument de la commu- ne liée à l’atteinte au droit de propriété communal. Il rejet- te également le fait que la scierie a été prise de court par l’annonce de cette vidan- ge dont “elle a été nécessai- rement informée dès jan- vier 2010.” Affaire à suivre.

S uite au jugement rendu le 3 décembre dernier par le tribunal adminis- tratif de Besançon, la commune de Frasne a été condamnée à payer la somme de 19 729,05 euros à la scie- rie Lorin. L’affaire remonte à septembre2010quand la com- mune, à la demande des pêcheurs,faitprocéderau cura- ge et à la vidange de l’étang duMoulinen raisond’unemau- vaise qualité de l’eau et de la présence d’algues. C’est dans ce plan d’eau que s’approvisionnait la scierieLorin depuis la tempêtede1999pour arroser son stockage de grumes. Prétextant avoir étémis devant le fait accompli sans autre alternative alors qu’elle était dûment autorisée à la faire, la scierie demandait au tri- bunal que la commune lui ver- se 588 878,74 euros de dom- mages et intérêts. De son côté, la commune estimait que la scierie “n’ayant aucun titre ni droit sur les eaux de l’étang du Moulin, cette der- nière a réalisé des travaux sur des propriétés privées de la commune. La société (Lorin)

Les écoliers pontissaliens travailleront de 8h30 à 11h10 le samedi matin.

Gustave Courbet

au Panthéon ?

L e 25 novembre, Jean-Louis Simon, président de l’association “Chez Cour- bet” a écrit à François Hollan- de pour lui proposer de faire entrer au Panthéon l’illustre peintre originaire d’Ornans. On sait que le président de la Répu- blique a confié à Philippe Béla- val, président du Centre des monuments nationaux, le soin de lui soumettre une liste de per- sonnalités que la Patrie pour- rait honorer. Actuellement, 71 personnages reposent au Pan- théon dont une femme seule- ment, et un peintre, Joseph- Marie Vien. François Hollande devait faire son choix à la fin de l’année dernière, mais pour l’instant, l’identité des futurs pan- théonisés n’a pas été révélée.

“Je ne fais pas de pronostic” déclare Jean-Louis Simon qui préfère ne pas se réjouir inuti- lement sachant que le prési- dent Hollande veut privilégier l’entrée des femmes au Pan- théon. Si par bonheur Gusta- ve Courbet devait être pan- théonisé, ses cendres resteraient au cimetière d’Ornans. Son nom seul serait gravé dans le marbre. Alors qu’une telle issue ravirait les amateurs du peintre, Jean- Louis Simon estime qu’au regard de la personnalité de Courbet, ce dernier n’aurait jamais accepté les hommages

de la Nation. “Il n’aurait sans doute pas souhaité être au Pan- théon. Je rappelle qu’il avait refusé la légion d’honneur consi- dérant que l’État était incom- pétent en matière d’art. Cepen- dant, le Panthéon accueille les personnalités marquantes de leur temps. À ce titre, le génie pictural de Courbet a sa pla- ce. C’est dans cet esprit que j’ai formulé ma demande au président de la République.” Le 2 décembre, le cabinet de François Hollande a répondu par courrier à Jean-Louis Simon en lui précisant qu’il avait pris bonne note de sa demande.

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Jean-Louis Simon, président de l’association “Chez Courbet” demande la panthéonisation du peintre d’Ornans.

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