La Presse Pontissalienne 170 - Décembre 2013

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 170 - Décembre 2013

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VALDAHON

Économie S.I.S. embauche à tour de bras et s’occupe du bien-être de ses salariés

Spécialisée dans le secteur de la maroquinerie, S.I.S. prévoit - encore - 100 nouvelles embauches en 2014. Pour assurer la vie d’entreprise, elle a investi dans un bâtiment où les salariés peuvent se restaurer, faire du sport… et placer leurs enfants dans une crèche, ouverte depuis trois mois.

S.I.S. forme ses futurs collaborateurs. 35 personnes viennent d’être embauchées après avoir obtenu le C.A.P. maroquinier.

É lodie, maman de Célia, bébé d’un an, vient de quitter son atelier de production. Il est 17 heures à la société S.I.S. de Valdahon, entreprise spéciali- sée dans la maroquinerie de luxe. Sa blouse enlevée, la mère de famille enfile son manteau

et rejoint rapidement la crèche où sa fille l’attend à quelques mètres de son lieu de travail. “C’est un gain de temps et aus- si une garantie car cette crèche est super” explique la jeune maman salariée de l’entreprise. Elle qui avait fait confiance à une nounou, expérience qui s’est

mal passée, a préféré inscrire son enfant dans cette structu- re créée par son entreprise en lien avec la municipalité deVal- dahon. Ouverte depuis le 30 septembre, la crèche fait le plein. 24 enfants y sont inscrits, dont 18 sont des enfants de salariés de la société S.I.S. qui finance une partie de l’accueil. “Pour moi, c’est beau- coupmoins cher qu’une nounou” relate une mère de famille. Sur les 24 enfants, six viennent de la commune. Un accord finan- cier a en effet été trouvé entre la structure privée et la com- mune pour que cette dernière puisse proposer des places à ses citoyens. “Nous avons créé ce bâti- ment social pour le bien-être des salariés avec cette crèche mais aussi une salle de restauration (bientôt ouverte) et une salle de sport. L’investissement est de 2,5millions d’euros.Nous devons être une entreprise innovante en ayant un souci du social, rap- porte Christian Parrenin, repré- sentant et actionnaire de S.I.S. Avec la mairie, nous avons d’excellents rapports” ajoute-t-il. Ouverte de 6 h 30 à 18 h 30, la crèche est gérée par Familles rurales du Doubs. Sept per- sonnes travaillent ici dont Lau- reThévenot, la directrice et infir- mière-puéricultrice de formation. En janvier 2014, six nouvelles places supplémentaires seront créées. 30 enfants animeront cet espace flambant neuf. Une vitalité qui s’explique par

l’attractivité de la société qui a remis, en novembre der- nier, le diplôme de C.A.P. à 35 de ses collaborateurs. Une des particularités de cette entreprise - qui travaille pour les plus grands groupes de luxe - est d’avoir créé sa propre école de for- mation en 2011, en lien avec les orga-

Laure Thévenot dirige la nouvelle crèche d’entreprise de S.I.S. Valdahon. 24 enfants sont inscrits. Et bientôt 30.

800 emplois à terme.

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Social Femmes violentées : un lieu d’écoute ouvert à Valdahon L’association Solidarités Femmes de Besançon vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales. Depuis quelques mois, elle reçoit (sur rendez-vous) des femmes à la maison des services de Valdahon pour leur apporter aide et soutien. C’est anonyme.

nismes formateurs et le lycée professionnel des Huisselets et le C.F.A. de Montbéliard. Après un an de formation dans les locaux de S.I.S. Valdahon (un autre site est situé àAvoudrey), Sandrine, Virginie et les autres récipiendaires ont trouvé un nouveau job à temps plein. “J’étais spécialisé dans les tra- vaux publics et je recherchais un emploi depuis deux ans, rela- te Sandrine. J’ai connu cette for- mation par une amie et aujour- d'hui, je suis embauchée.” Comme ses collègues, elle confec- tionne des sacs qui se retrou- veront dans les plus belles bou- tiques parisiennes. S.I.S. a su préserver un savoir-faire. “Nous embaucherons 100 nouvelles per- sonnes en 2014 pour arriver à terme, si l’activité économique reste identique, à 800 salariés” dit la société qui allie vitalité économique et souci du bien- être de ses collaborateurs. E.Ch.

Les violences faites aux femmes concernent “toutes les classes sociales”. Un lieu d’écoute leur vient en aide au Valdahon et Pontarlier.

E n France, une femme meurt tous les 2 jours sous les coups de son conjoint. Plus d’une femme sur sept est victime de violences conjugales “et ces vio- lences touchent toutes les classes sociales” rappelle Sylvie Debras, tré- sorière de l’association Solidarités Femmes. Cette structure a ouvert un accueil sur rendez-vous à Valdahon le troi- sième lundi du mois, de 9 heures à 12 heures, à la maison des services, place du Général de Gaulle. “Nous avons déjà reçu une dizaine de per- sonnes. C’est peu, mais il faut rap- peler qu’il est très difficile pour une femme de briser le silence. Il faut

Jules-Pagnier), ces permanences décentralisées bénéficient d’un temps d’écoute spécifique où l’association les soutient, les aide à briser le silen- ce, à sortir de la peur, “de la honte et de la culpabilité” rappelle un membre de l’association. Valdahon a été ouvert l’année dernière et Pon- tarlier en début d’année. Les femmes sont surtout informées de leurs droits, elles peuvent prendre le temps de la réflexion. L’accueil est assuré par des professionnels. L’anonymat est total.

nous faire connaître encore à Valda- hon” rappelle Lila Atil, assistante sociale au sein de Solidarités Femmes. À Besançon, un accueil de jour a été ouvert pour accueillir les situations

d’urgence et 30 places dans des logements sont offertes pour héberger les dames vio- lentées qui ont quitté leur domicile. Les vio- lences sont aussi les humiliations et les cri- tiques, voire les priva- tions et les interdic- tions. À Valdahon, comme à Pontarlier (4 place

L’association les aide à

briser le silence.

Maman de Célia, Élodie ne perd plus de temps. Après le travail, elle ne met quelques minutes pour venir chercher sa fille.

Renseignements : Solidarités femmes au 03 81 81 03 90 ou 09 81 81 03 90

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