La Presse Pontissalienne 170 - Décembre 2013

FRASNE - LEVIER 32

La Presse Pontissalienne n° 170 - Décembre 2013

LEVIER

Logement insalubre Des grappes de blattes dans l’appartement de Léonarda Le C.A.D.A. a demandé à une entreprise de

A près l’expulsion de la famil- le Dibrani en octobre, le C.A.D.A. (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) a fait intervenir une entreprise spécialisée pour nettoyer l’appartement que la famille étrangère occupait à Levier. Selon nos informations, le loge- ment a été trouvé dans un état insa- lubre. “Il y avait des blattes partout, y compris dans les gaines électriques.Au plafond, elles étaient en grappe” rap- porte un témoin qui a visité l’endroit peu de temps après le départ de la famil- le de Léonarda. Le T4 était sens des- sus dessous. Dans une des chambres, des vêtements entassés négligemment sur le sol se mêlaient à un indéfinis- sable bazar. Dans une autre, le placard débordait d’habits mis en boule. Il y Blattes, moisissures, désordre, le logement était devenu un taudis. nettoyage de débarrasser l’appartement qu’occupait la famille Dibrani à Levier.

L’appartement était dans un piteux état quand le C.A.D.A. l’a repris.

avait un peu partout sur les murs des traces de moisissure notamment dans la cuisine où les témoins rapportent avoir vu sur le sol des biberons sales et des boîtes de lait. Dans les toilettes souillées trônait un cendrier. Selon nos informations, seule la salle de bains était à peu près en état. Tel qu’il a été trouvé, le logement donnait l’impression d’avoir été fouillé et retourné. “Il n’était tout simplement pas entretenu. Tout cela est la conséquence d’un défaut d’hygiène” note une source proche du dossier. Selon nos informations, un représentant de laC.A.D.A.aurait avoué avoir rarement vu cela en découvrant le logement. Face à l’ampleur de la situation, le Centre d’Accueil desDemandeurs d’Asile a donc fait appel aux services d’une société spécialisée pour qu’elle fasse le grand ménage. La consigne aurait été donnée de vider l’intégralité de l’appartement : vêtements, meubles, jouets, etc. Même le mobilier de cuisi- ne aurait été démonté et évacué. Le

tout a été jeté dans une benne instal- lée au pied du petit immeuble à Levier. L’opération propreté aurait coûté envi- ron 3 000 euros. Une somme qui englo- bait également la désinfection des lieux, en particulier le traitement contre les blattes. Financé par l’État, le C.A.D.A. va devoir rénover ce logement avant d’y héber- ger une nouvelle famille. Le principe de ces centres est de loger gracieuse- ment les demandeurs d’asile (en 2012, l’État a versé 200 millions d’euros aux

C.A.D.A. en France). En fonction de leur statut, le centre peut demander aux occupants sans papiers un loyer équiva- lent aumaximumà 15% des prestations sociales qu’ils perçoivent. Contac- tée par nos soins,la direc- tion du C.A.D.A. n’a pas souhaité apporter de com- mentaires. T.C.

“Un défaut d’hygiène.”

Le C.A.D.A. a retrouvé un appartement sens dessus dessous.

Made with FlippingBook flipbook maker