La Presse Pontissalienne 170 - Décembre 2013

MOUTHE - RÉGION DES LACS

26 La Presse Pontissalienne n° 170 - Décembre 2013

SKI

Les nouveautés à Métabief Neige de culture… et tarifs à la hausse Lancement de la saison sur les pentes du Morond samedi 14 décembre. Parce que les prix étaient bas, Métabief augmente son tarif journée à 25 euros en haute saison contre 21 l’an dernier. La station l’argumente.

J eudi 28 novembre, vers 16 heures, les canons à neige situés en bas des pistes du front de neige ont soufflé pour la première les pre- miers flocons artificiels. Un événement. Il faisait assez froid…et surtout la sta- tion était prête pour ce grand lance- ment, attendu depuis si longtemps. D’ici le 14 décembre et l’ouverture offi- cielle de la saison, l’ensemble des canons fonctionneront (si le temps le permet). “Nous serons opérationnels” , relate Oli-

vier Érard, le directeur de la station et artisan du renouveau. Paru dans le journal L’Équipe maga- zine, un classement des stations de ski encense la station du Haut-Doubs en la plaçant dans le top 50 des meilleures stations, la faisant grimper de 13 places en un an. “Nous sommes contents, dit modestement le directeur. Nous gagnons sur deux points : nos actions en faveur du freeride et du freestyle où nous avons mis les moyens notamment humains

Sont-ils à l’origine de l’augmentation des tarifs ? Pas tout fait, même si l’arrivée de l’or blanc artificiel a sa part : “Nous avons travaillé avec un cabinet privé qui travaille avec les sta- tions françaises, explique la station. Comparés à 24 stations, nous n’étions pas assez chers par rapport à ce que nous proposons.” Conséquence : le tarif journée (pleine saison) passe à 25 euros, soit 4 euros de plus. Des pass famille, groupe sont - toujours - proposés. À l’année, le prix est de 375 euros pour un adulte, soit 60 euros supplémen- taires sur un an. Idempour les enfants : 315 euros contre 255 l’an dernier. Voilà la station prête avec son équipe de saisonniers sélectionnée. Environ une centaine de personnes et une quin- zaine supplémentaires en février, lors des vacances, travailleront sur les pistes et les remontées mécaniques. “Nous avons professionnalisé nos équipes. Un perchman doit savoir réparer. Cela per- met d’éviter des attentes en cas de pan- ne. C’est important” dit le directeur. L’arrivée des canons semble avoir appor- té de la sérénité. Des réunions ont eu lieu avec les commerçants pour com-

pour assurer la gestion. Quant à l’animation, elle est là, au centre de la station.” Dans ce classement, la neige artificielle serait secondaire. Pour la première fois, Métabief a largement communiqué sur le forfait saisonnier, à l’année. Les canons à neige y sont pour beaucoup.Ils garantissent l’activité.

muniquer sur la marque “Métabief”. Des professionnels reconnaissent la politique “ambitieuse” de la station. D’ailleurs, David Sandona, journalis- te à France Télévisions - dont la famil- le est originaire de Piquemiette -, appor- te son carnet d’adresses pour aider “sa” station en matière de communication et sponsoring. Autre nouveauté : un chronomètre sera installé sur la piste rouge du front de neige. Reste à bien farter les lattes. E.Ch. Descente aux flambeaux des moni- teurs de lʼE.S.F. les 24 et 30 décembre. 27 décembre : regardez ou partici- pez à la Glissʼade, une course unique en son genre avec d'illustres cham- pions de ski de fond et amateurs de glisse en tous genres. À noter Dimanche 22 décembre, la station prévoit un pot dʼaccueil pour les pre- miers vacanciers de la saison.

La première neige artifi- cielle au pied des pistes. C’était jeudi 28 novembre.

MALBUISSON La recette cartonne Une paupiette qui

ravit les papilles Pierre Grésard est boucher-charcutier. Marc Faivre est restaurateur. Tous deux sont des professionnels reconnus pour leur talent et leur passion du terroir. Alors quand l’un produit et que l’autre cuisine, attention les papilles !

“C e qu’il faut dire avant tout, c’est que nous sommes deux artisans des métiers de bouche de Malbuis- son, que nous aimons les bons produits et que nous sommes heureux et fiers de pouvoir tra- vailler ensemble” insiste Pier- re Grésard, inventeur de la pau- piette au poulet et à la chair de saucisse de Morteau fumée, enroulée dans une bande de lard. Des ingrédients qui rem- placent le veau traditionnel. “J’avais juste envie de créer quelque chose d’original” confie- t-il, presque étonné du succès de sa paupiette maison. Le com- merçant est en effet passé d’une vingtaine de pièces de ce pro- duit traditionnel à plus d’une centaine avec sa nouvelle recet- te estampillée terroir franc-com-

Les conseils du chef L es ingrédients : 4 paupiettes de poulet à la Morteau, 80 g de carottes, 80 g dʼoignons, 8 g de farine, 30 g de beurre, 1 gousse dʼail écrasée, sel, poivre, 5 dl de vin rouge Arbois Trousseau. “Assaisonnez les paupiettes de sel et poivre. Dans une cocotte, faites les revenir au beurre sur toutes les faces pour obtenir une belle coloration. Il faut ensuite les retirer de la cocotte et dégrais- ser légèrement. On ajoute alors les oignons coupés finement, les carottes émincées, la gousse dʼail écrasée et on laisse suer quelques minutes. La recette se poursuit en saupoudrant de fari- ne et en laissant cuire juste le temps de blondir la farine puis en mouillant avec le vin rouge dʼArbois de préférence un cépage Trousseau” détaille le chef Marc Faivre avant de conclure : “Il faut alors remettre les paupiettes et laisser mijoter à couvert 1 h 30 pour garder tout le moelleux des chairs. Pendant la cuisson, on prépare les légumes dʼaccompagnement à savoir du chou, de la purée de pommes de terre, du panais ou des champignons, en fonction de la saison. Un vrai régal !”

Les deux hommes ont uni leurs savoir-faire pour proposer ce nouveau produit à leurs clients.

tois ! Pour l’aider à trouver la bonne formule et pouvoir conseiller au mieux ses clients sur la façon de cuisiner ces paupiettes, Pier- re a fait appel à son ami res- taurateur, chef du “Bon accueil”, établissement bardé d’une étoi- le. “Je les prépare avec un vin Trousseau du Jura et actuelle- ment avec du chou mais ça évo-

luera selon la saison” explique- t-il. Mais en fins connaisseurs et gourmets qu’ils sont, tous deux s’accordent à dire que ce plat peut finalement s’agrémenter avec tout ce que l’on peut trouver dans le réfri- gérateur. “Pourquoi pas un simple vin blanc et quelques trompettes de la mort.” Seul impératif finalement, une cuis-

son longue pour bien faire res- sortir le goût fumé de la sau- cisse de Morteau. Le reste se résume en un mot : régal. Un avis autorisé, dégus- tation à l’appui. Et comme la saison s’y prête, il est même permis d’affirmer que la pau- piette de Malbuisson met tout simplement les papilles en fête. D.A.

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