La Presse Pontissalienne 169 - Novembre 2013

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013

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Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr

GRANDS-PLANCHANT

Courtepaille

Le lotissement économique prend forme Ce projet porté par la société DistriDoubs finalisera l’occupation de la zone commerciale des Grands-Planchants. Il reste encore six parcelles disponibles.

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Courtepaille est la première enseigne implantée sur ce lotissement économique desservi par la rue Jean-Petite, ancien architecte de la ville de Pontarlier.

L e développement économique n’est pas une science exacte. Cet- te parcelle située le long de la rocade entre le garage Peugeot et la future maison de l’intercommunalité devait initialement accueillir un hôtel et restaurant. De ce projet ambitieux, seul le volet restau- ration s’est finalement concrétisé avec

l’enseigne Courtepaille dont l’ouverture est prévue fin novembre. Le proprié- taire du terrain,à savoir la familleGagne- paind’HyperU,avait également d’autres projets commerciaux en tête avant que la C.C.L. ne fasse l’acquisition du bâti- ment Sbarro. “Après ces évolutions, on a procédé à un nouveau redécoupage en sept parcelles sachant qu’il est possible

municipal a validé la proposition de la commission urbanisme qui proposait le nom de Jean Petite (1906-1977). Cet architecte voyer à la ville de Pontarlier à partir de 1928 a participé à la réali- sationdenombreuxprojets dont l’auberge de jeunesse et les écoles Cordier, Vau- thier, Pergaud, Joliot-Curie et Joseph Besançon. Hormis Courtepaille, aucu-

ne piste ne s’est encore concrétisée sur l’occupation des lieux. Le promoteur a déjà quelques touches et tient à rester discret avant d’annoncer des noms. “On étudie tout type de proposition. On n’est pas forcément pressé par le temps” ,pour- suit David Gagnepain en évoquant la possibilité d’ouvrir à cet endroit un second drive pour Hyper U.

d’en diviser au besoin.Aujourd’hui, tout est viabilisé et disponible à la vente” , précise David Gagnepain de la société DistriDoubs. Des parcelles de 12 à 27 ares construc- tibles desservies par une nouvelle voi- rie privée qui sera ultérieurement rétro- cédée à la ville de Pontarlier.D’où l’utilité de baptiser cette future rue. Le conseil

SANTÉ

Un coût supérieur à 200 000 euros par an pour le C.H.U. Lʼhôpital de Pontarlier nʼa recours quʼà des praticiens intérimaires. À lʼinverse, le C.H.U. de Besançon a exclu- sivement recours à lʼintérim pour pallier lʼabsence de “der- nière minute” du personnel infirmier. “Dans la majorité des cas, on a recours à lʼintérim pour les nuits et les week-ends” indique le servi- ce des ressources humaines du C.H.U. Ainsi lʼhôpital a employé du personnel infir- mier intérimaire pour 360 nuits et 86 jours en 2012, et 288 nuits de janvier à sep- tembre 2013 et 5 jours. Lʼétablissement fait plus rare- ment appel à des aides-soi- gnants (4 jours en 2012) et à des kinés (1 jour en 2012). “Le recours à lʼintérim nous coûte entre 200 000 et 250 000 euros par an pour le personnel non médical soit 0,1 % de la masse salariale” précise encore la direction des ressources humaines.

Médecins spécialistes

Quand l'hôpital a recours aux intérimaires Lorsqu’il n’a plus le choix, le centre hospitalier de Pontarlier fait appel à des praticiens intérimaires. Le recours à ces spécialistes est coûteux, mais reste exceptionnel.

un chirurgien intérimaire. Mais la rémunération est négociable en fonction de la discipline et du niveau de qualification du pro- fessionnel. S’il s’agit d’une spé- cialité très demandée comme anes- thésiste ouurgentiste,les enchères montent naturellement. Dans le métier, il y a ce qu’on appelle des mercenaires, des médecins qui cumulent de lucratives missions intérimaires en profitant de la pénurie. Pour éviter de recourir à ce sys- tème, l’hôpital de Pontarlier a tra- vaillé sur des solutions intermé- diaires qui lui permettent de pallier l’absence de médecins. “Nous avons un réseau de rem- plaçants que nous sollicitons en cas de besoin. Par ailleurs, nous disposons désormais de deux assis- tants en urologie et orthopédie, que nous partageons avec leC.H.U. de Besançon. L’intérim est vrai- ment le dernier recours” poursuit OlivierVolle. Le troisième axe est le recrutement dont la réussite dépend de deux facteurs : la rare- té des spécialistes dans certaines disciplines et la situation géo- graphique de l’hôpital recruteur. Même si le centre hospitalier de Pontarlier a investi massivement dans sa modernisation ces der- nières années, il aura toujours plus de mal à séduire un chirur- gien qu’un C.H.U., ou un éta- blissement situé dans de grandes agglomérations.Depuis quelques années, les hôpitaux français ont élargi leur zone de recrutement à l’Europe. À Pontarlier, près de 10 % des praticiens sont étran- gers. T.C. Olivier Volle, nouveau directeur de l’hôpital de Pontarlier.

C’ est le député socialis- te Olivier Véran qui a mis les pieds dans le plat en s’attaquant à la question de l’intérim hospita- lier. L’élu de l’Isère est à l’initiative d’un groupe de travail parle- mentaire qui va émettre pro- chainement un certain nombre de propositions pour mieux régu- ler ce secteur générateur d’un “surcoût immense” pour les éta- blissements de soins. Selon la Fédération Hospitaliè- re de France,le recours à l’intérim a coûté 67 millions d’euros aux hôpitaux en 2012, soit une haus- se de 30 % en trois ans. “Si le nombre de médecins hospitaliers a augmenté en France, de plus en plus de postes sont vacants,notam- ment en anesthésie réanimation,

Doubs a rarement recours à l’intérim.En 2013,le cas s’est pré- senté une fois, pendant l’été. L’hôpital a fait appel durant quatre jours à un chirurgiendigestif inté- rimaire pour pallier l’arrêt mala- die d’un des deux praticiens de la spécialité en exercice à Pon- tarlier. “L’intérim est une façon d’assurer le service public” remarque Olivier Volle, le nou- veau directeur de l’hôpital.Mais ce personnel temporaire aunprix. Pour un praticien, il faut comp- ter environ 1 100 euros par jour (montant de sa rémunération), “auxquels s’ajoutent les charges et les frais d’agence qui vont de 8 à 15 %” précise Mickaël Moris- seau, directeur adjoint.Au final, l’hôpital débourse quotidienne- ment environ 2 000 euros pour

en pédiatrie, aux urgences, jus- qu’à 35 % des postes en radiolo- gie. Désormais, tous les territoires et tous les hôpitaux sont concer- nés. Face à ce phénomène qui s’amplifie, les hôpitaux font appel à desmédecins intérimaires” écrit OlivierVéran sur son blog. Selon lui, la loi de l’offre et de la deman- de, ainsi que “lemanque de régle- mentation, ou de respect de celle- ci” engendrent une dérive des coûts. Cependant, tous les hôpi- taux n’ont pas recours à l’intérim de la même manière. Le phéno- mène concerne d’abord les petites structures et les établissements situés dans les territoires moins attractifs ce qui est le cas de Pon- tarlier. Malgré les tensions obser- vées dans certaines disciplines, le centre hospitalier du Haut-

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