La Presse Pontissalienne 169 - Novembre 2013

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013

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HAUT-DOUBS Résineux Une année faste pour les communes forestières Les cours sont en forte progression depuis le début de l’année. Les communes en profitent contrairement aux scieries qui ne parviennent pas à répercuter ces hausses sur les sciages.

de vente en bloc, un tiers en pré- vente et un tiers en unité de produits. “Ce que l’on demande, c’est d’avoir un juste équilibre. On suggère aux communes de panacher davantage. Sur les lots très dispersés, on peut privilé- gier la prévente et l’unité de pro- duit alors que sur les lots plus homogènes, la vente en bloc nous semble cohérente.” La spécificité de la forêt rési- neuse comtoise réside dans son hétérogénéité qui nécessite beau- coup de tri et de main-d’œuvre au niveau des scieries. D’où cet- te demande des scieurs d’avoir une matière première mieux triée à l’amont. Requête que les communes ne tiennent pas for- cément à satisfaire car elles n’offrent pas les mêmes facili- tés de paiement que la vente en bloc. F.C.

A près une année 2012 morosemarquée par des volumes commerciali- sés relativement faibles avec de forts taux d’invendus, le marché du bois dans le Doubs retrouve de la vigueur. “2013 se rapprochera des années fastes. Fin septembre, les recettes de bois communales sont en haus- se de 24 % environ par rapport à l’année dernière” , indique Éric Dubois, le directeur départe- mental de l’O.N.F. qui s’exprimait le 18 octobre à Lièvremont lors de l’assemblée générale des com- munes forestières. La hausse actuelle des cours de résineux s’explique principale- ment par un déséquilibre entre l’offre et la demande. “On obser- ve une reprise forte et continue des cours du bois grume supé- rieure à 15 % depuis le début de l’année. À cela s’ajoutent égale- ment des prix très élevés pour le billon de sciage et pour la tri- turation.” On manque de bois, c’est clair, comme le prouvent

des taux d’invendus histori- quement bas. Le directeur dépar- temental de l’O.N.F. estime que cette situation devrait perdu- rer encore quelques mois. Tout le monde attend donc avec impa- tience la prochaine vente de rési- neux organisée à Levier le 14 novembre. Les communes forestières pro-

“Beaucoup de scieries sont en manque de matière. Les condi- tions climatiques du printemps nous ont contraints à repousser les coupes. On n’a pas réussi à rattraper le retard. Si on a le même hiver que l’an dernier, des scieries fermeront faute de matiè- re première.” Le syndicat récla- me aujourd’hui plus qu’hier une évolution dans les modes de com- mercialisation en tendant vers la règle des trois tiers : un tiers

fitent donc de cet- te conjoncture. C’est beaucoup moins évident chez les scieurs. “Cette hausse de grume brutale n’est pas saine. On n’arrive pas à la répercuter sur nos sciages” , indique Étienne Renaud. Le pré- sident du syndi- cat des scieurs résineux de Franche-Comté se montre assez pessimiste.

“2013 se rapprochera des années fastes”, explique Éric Dubois, le directeur départemental de l’O.N.F.

Beaucoup de scieries sont en manque de matière.

MASSIF DU JURA

De nouveaux supports cartographiques

Le nordique interactif Les sites nordiques jurassiens disposent désormais d’une couverture cartographique et numérique complète et harmonisée. Un packaging unique en France.

I l y a de l’avenir dans le nordique jurassien. Le bilan de la saison 2012-2013 le prouve avec un chiffre d’affaires de 2,421 millions d’euros au niveau des redevances. Soit une progression de 14 % par rapport à l’hiver précédent. “Le Jura reste le second massif nordique français der- rière lesAlpes duNord” , confirme Nico- las Gotorbe de l’Espace Nordique Juras- sien. Cette progression coïncide avec une réelle volonté de dépoussiérer l’image du ski nordique, de le mettre à la page des tendances. Cette démarche s’était traduite l’an dernier par le lancement de la marque Montagnes du Jura. Elle se poursuit avec le projet cartographique porté par différents acteurs, à savoir l’E.N.J., l’association Grandes Traversées du Jura, le collectif Montagne du Jura et le Parc naturel régional du Haut-Jura. “On a fait trois constats de base. La cartographie actuelle a besoin d’être réactualisée car la dernière version remonte à 1995. On déplore unmanque de lisibilité entre les sites. Certains n’ont même pas un plan de pistes. Il est également urgent de moderniser les outils en passant notamment aux supports numériques.”

La réponse mise en place se décline en plusieurs volets. D’abord une nou- velle collection de 11 plans au 1/50 000 ème qui couvrent le massif. “On a les pistes de fond au recto et de raquettes au verso. Une carte au 1/300 000 ème complète l’ensemble disponible sous coffret au prix de 19,50 euros” , pour- suit Nicolas Gotorbe. L’innovation, c’est bien sûr, la carte interactive avec application smart- phone pour Androïd et Apple. L’exploitation de la base de données associée à l’outil ouvre de nombreuses possibilités. “On peut orienter sa recherche en fonction des prestataires, des services, de la typologie des pistes ou du bulletin d’enneigement. C’est l’outil idéal pour préparer une sortie sur la G.T.J. par exemple.” Le dernier volet correspond au nou- veau site internet de l’Espace nor- dique jurassien qui devient en quelque sorte le bottin du nordique en version numérique. Le montant global du pro- jet s’élève à 213 137 euros dont 155 598 euros sous forme d’aides des collectivités Europe, État, Région, Départements. Le reste est financé par les partenaires et les sites nor- diques.

Nicolas Gotorbe pré- sente le nou- veau site de

l’Espace Nordique

Jurassien où chacun peut trouver toutes les informations nécessaires.

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