La Presse Pontissalienne 169 - Novembre 2013

ÉCONOMIE 34

La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013

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COMMERCE

Zone des Grands Planchants

“Les voyants sont toujours au vert, mais attention…” David Ligier est le président du club affaires rugby à Pontarlier. Il est aussi le gérant du magasin Mobalpa. Il commente la situation économique du bassin pontissalien en cette fin d’année 2013.

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pression fiscale s’était accrue. Enfin, la fin du droit d’option pour les sala- riés frontaliers est un très mauvais signal, c’est un vrai sujet d’inquiétude. L.P.P. : La clientèle suisse répond toujours présente ? D.L. : Malgré les fluctuations passées du franc suisse, la fréquentation suis- se est constante. Dans notre magasin Mobalpa de Pontarlier, la Suisse repré- sente toujours entre 15 et 20 % de notre activité depuis notre ouverture il y a six ans.

bassin de population de cette taille, il y a beaucoup d’entreprises position- nées. Mais que ce soit à Besançon ou à Pontarlier, la marge de progression est encore importante car le taux d’équipement des ménages est bien inférieur en France que dans d’autres pays comme l’Allemagne par exemple. Le seul souci auquel on est confronté à Pontarlier, c’est de garder notre per- sonnel. Des poseurs ou des vendeurs partent parfois en Suisse, c’est le revers de la médaille. L.P.P. : Jusqu’où ira l’expansion de la zone des Grands Planchants ? D.L. : Tant qu’il y aura du foncier… La grande majorité des entreprises qui s’y sont installées sont toujours en pla- ce aujourd’hui, c’est quand même la preuve que l’attractivité de cette zone ne se dément pas. Dès qu’une parcel- le devient disponible, les grandes enseignes nationales se manifestent, c’est quand même la preuve que cette zone a toujours du potentiel. Il y a de la place pour tout le monde et la concur- rence, c’est le consommateur qui en bénéficie. Charge à nous de rester per- formants. Propos recueillis par J.-F.H.

David Ligier est le co-gérant du magasin Mobalpa à Pontarlier.

L a Presse Pontissalienne : Vous venez d’être réélu pour la troisième fois à la tête du club affaires du C.A.P. rugby. Comment se porte ce club affaires après vingt ans d’existence ? David Ligier : Il se porte plutôt bien avec 11 nouvelles adhésions enregistrées en cette rentrée, ce qui porte le nombre d’entreprises adhérentes à 110. Ce club affaires répond toujours à ce double objectif d’une part d’être le principal partenaire duC.A.P.rugby à qui il appor- te 77 000 euros sur son budget global de 350 000 euros, et d’autre part de créer des liens entre les adhérents à raison d’une réunion par mois.Tout cela dans une grande convivialité. L.P.P. : Le C.A.P. rugby fait-il les bons choix, notamment en matière de recrutement avec

des “mercenaires” néo-zélandais qui repar- tent au bout d’une semaine ? D.L. : Non, cet épisode ne reflète pas la vraie dynamique de fond que le C.A.P. met en place. C’est un club qui se struc- ture et se professionnalise, avec des gens de qualité dans l’encadrement comme l’entraîneur Alexandre Fari- na, un club qui forme des dizaines de jeunes, qui a des équipes dans toutes les catégories d’âge et qui draine un public toujours nombreux.Même quand il neige, il y a toujours au moins 500 personnes au stade. C’est un club de mieux en mieux structuré. Notre idée est de renforcer encore le fait que Pon- tarlier soit reconnue comme une vraie ville de rugby.

vient sans doute aussi du fait que le tissu éco- nomique du Haut-Doubs est toujours aussi florissant. C’est encore le cas en cette fin d’année 2013 ? D.L. : Le bassin pontissalien reste une zone privilégiée avec des voyants tou- jours au vert. L’année 2013 a été bon- ne. Mais attention, il y a tout de même quelques points de vigilance. L.P.P. : Lesquels ? D.L. : Il y a un certain manque de lisi- bilité sur l’avenir, qu’on sent bien en discutant avec les entreprises, et notam- ment les industriels qui consentent des investissements de renouvelle- ment mais pas forcément d’innovation. D’autre part, les entreprises ont de plus en plus d’incertitudes du point de vue fiscal et elles ont bien senti que la

“La marge de progression est encore importante.”

L.P.P. : Avec votre associé Mickaël Bez, vous avez ouvert un deuxième Mobal- pa à Besançon il y a deux ans. Les clientèles sont- elles différentes ? D.L. : La clientèle bison- tine est beaucoup plus ciblée car l’offre à Besançon est beaucoup plus large mais sur des segments de prix dif- férents. Ici à Pontar- lier, nous sommes à peu près tous en concurrence. Pour un

L.P.P. : L’émulation autour du club affaires

AGROALIMENTAIRE En Terre Adélie Le comté savouré au pôle sud Sur la base Dumont-d’Urville en Antarctique, l’équipe en place consomme du comté toute l’année. Ce fromage qui se conserve particulièrement bien est taillé sur mesure pour le grand froid.

Willy Cousseau et Dominique, cuisinent pour la base. Ils gèrent le stock de comté (photo W. Cousseau).

L a prochaine cargaison de comté est prévue pour le mois de décembre. Elle arri- vera à la base scientifique Dumont-d’Urville, située sur l'île des Pétrels, en Terre Adé- lie (Antarctique) par le bateau qui ravitaille la station fran- çaise. Une livraison annuelle. “C’est une commande spécifique de la part de notre grossiste qui se charge d’affréter les fromages. Au total, il y a quatorze meules destinées à cette base” indique la maison d’affinage “Fromage- riesVagne” de Poligny qui expor-

te ses productions à divers endroits de la planète comme le Japon et le Québec. Sur ce bout de terre glacé de

midi et le soir” raconte au télé- phoneWilly Cousseau, boulan- ger-pâtissier de la base Dumont- d’Urville. Ce Vendéen de 21 ans qui achève sa première mission en Terre Adélie s’affaire aux fourneaux avec le cuisinier Domi- nique pour nourrir quotidien- nement une trentaine de per- sonnes qui participent à l’hivernage.Mais dans quelques semaines, l’effectif de la base doublera lors de la campagne d’été. “C’est la période où l’on consomme évidemment le plus de comté” poursuit Willy Cous-

l’extrême sud du globe, coupé du monde et battu par le blizzard, où les températures sont négatives la plus grande par- tie de l’année, le comté fait partie des plaisirs du jour. “On le sert à tous les repas, le

“Le seul fromage qui se conserve.”

jours le comté à table sous la forme d’un service. Il l’utilise dans diverses préparations dont les fondues autour desquelles se rassemblent les convives. Il flotte alors dans l’air glacé de la Terre Adélie, une odeur typique du Jura, incomparable.

seau. Sur place, le produit est conser- vé dans une réserve frigorifique où la température est de 4 °C. Ce n’est pas tout à fait par hasard si le comté est un des rares fromages à faire partie de l’alimentation courante au pôle

sud. “C’est le seul qui se conser- ve bien et en grande quantité. Il est frais et en cela il est assez apprécié. Les autres sont conge- lés” rapporte le boulanger. Non seulement il se conserve mais il peut être facilement cui- siné. Le chef ne sert pas tou-

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