La Presse Pontissalienne 169 - Novembre 2013

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013

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EN BREF

LES GRANGETTES Coup de gueule Les tranchées de la discorde Didier Hernandez se bat depuis des années contre les dégâts causés par les engins forestiers. La difficile adéquation entre l’exploitation économique de la forêt et ses utilisations ludique et touristique.

Ordures Modifications des

tournées de collecte des ordures ménagères à la C.C.L. en raison des jours fériés. La collecte du 11 novembre est annulée sur Pontarlier et reportée au jeudi 14 novembre. Celle du 11 novembre est reportée au 12 novembre aux Verrières-de-Joux. La déchetterie de Pontarlier sera fermée le lundi 11 novembre. R.N 57 En accord entre les services de l’État et les collectivités locales concernées, il a été décidé de tester une modification provisoire du débouché de la R.D. 437 (venant d’Oye- et-Pallet vers Pontarlier) sur la R.N. 57 (venant de La Cluse-et-Mijoux vers Pontarlier). Un feu temporaire a été installé pour réguler, aux heures de pointe du soir (16h15 à 19h15), l’accès à la R.N. depuis la R.D. 437. Il a été réglé pour mieux répartir l’équilibre des flux venant de chacune des routes, en fonction des trafics supportés. Cette expérimentation devrait encore durer une quinzaine de jours. Le bilan qui en sera tiré permettra d’alimenter des réflexions plus larges à venir sur ce secteur et d’évaluer l’intérêt de pérenniser ou non ce type de dispositif de gestion de trafic.

C hemin forestier creusé jusqu’à 80 cm, ornières en plein champ du plus mauvais effet visuel : le constat observé sur les hau- teurs des Grangettes n’a rien d’exceptionnel. On pourrait le dresser chaque automne dans la plupart des communes du Haut-Doubs. “Les entre- prises travaillent avec des engins de plus en plus puissants et sont prises par les délais. Elles massacrent les chemins et les remettent rarement en état. Je me bats depuis des années après cela. Si au moins on pouvait remettre en état les chemins de randonnée ou de V.T.T.” , explique Didier Hernandez. Sur le plan réglementaire, il n’a pas tort. Les contrats d’exploitation passés entre les communes et les entreprises de tra- vaux forestiers stipulent bien dans l’article 2 : remise en état incluse. “Qu’est-ce qu’une remise en état?”, rétorque d’emblée François Chanal. Pour le responsable de l’unité territoriale de Labergement- Sainte-Marie, la notion est complexe. “Beaucoup d’usagers considèrent la forêt

comme un espace naturel et vierge. C’est une vision totalement fausse car c’est un espace complètement “anthropisé”. Les débardeurs n’ont pas d’autres choix que d’utiliser les pistes forestières. Quand les ornières font plus de 50 cm de profon- deur, il faut envisager une remise en état sommaire. L’approche est plus délicate quand les chantiers sont situés sur des infrastructures touristiques. Là peut se poser la question d’une remise en état plus fine qui nécessiterait l’intervention

“Je râle depuis des années après ces dégâts”, explique Didier Hernandez enfoncé jusqu’à la taille dans un nouveau chemin forestier aux allures de tranchée.

d’engins de T.P. On sort alors du champ d’intervention des entre- prises de travaux fores- tiers.” Si Les Grangettes râlent, beaucoup d’autres com- munes forestières accep- tent la situation, trop heu- reuses des revenus induits par les coupes de bois. Est-il envisageable de planifier les inter- ventions en période

“Il en va aussi de la survie des entreprises.”

sèche? Impossible répond Français Cha- nal. “La filière a besoin de bois toute l’année. On est obligé d’exploiter dès qu’il n’y a plus de neige. Il en va aussi de la survie des entreprises de bûcheronnage et débardage.” La cohabitation des usages économique, ludique et touristique mérite réflexion. Elle figure au cœur du travail mené par la communauté de communes Mont d’Or-

Deux Lacs qui révise actuellement son schéma de sentiers pédestres et V.T.T. François Chanal serait assez partisan de détourner les parcours dans les situa- tions les plus conflictuelles. Didier Her- nandez est prêt à consacrer une partie des recettes forestières de sa commune aux travaux de remise en état. Il ne res- te plus qu’à trancher. F.C.

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