La Presse Pontissalienne 169 - Novembre 2013

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013

2

L’ancienne décharge définitivement encapsulée

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le taux de pauvreté dans le Haut-Doubs plus faible qu’ailleurs

Outrance L’extrémisme, qu’il soit de droite ou de gauche, est à fuir. L’attitude de certaines associations comme Réseau éducation sans frontière (R.E.S.F.) qui a médiatisé l’affaire Léonarda mi- octobre s’apparente à de l’extrémisme et confine à l’outrance, sous couvert d’un humanisme à tous crins. Com- ment peut-on employer, comme ce réseau l’a fait à longueur de com- muniqués de presse, des termes aus- si effroyables que “régime dictato- rial”, “police corrompue”, “infiltration”, “traître”, “capture” ou encore “rafle” comme l’a par ailleurs osé un dépu- té socialiste bien-pensant ? Ont-ils la moindre idée tous ces pourfendeurs de la République de la portée de tous ces mots ? Auraient-ils connu ne serait- ce que pendant une journée les affres de l’occupation allemande qu’ils s’y prendraient à deux fois avant d’oser formuler de telles insultes à la loi, ainsi qu’aux policiers qui ont la tâche ingrate de la faire respecter. Com- ment faire entendre à ces talibans de l’intégration que le fait de régulari- ser tous les sans-papiers comme ils le suggèrent ne réglera d’aucune manière la question de l’intégration ? Que font-ils d’autre que vociférer contre la loi, accueillent-ils à leur domicile au moins un de ces naufra- gés de l’Europe ? Faut-il rappeler à ces esprits finalement beaucoup plus étriqués que ce qu’ils veulent laisser paraître que le Kosovo n’est plus un pays en guerre ? Cette affaire Léo- narda que les médias ont d’ailleurs traité sans la moindre tentative de discernement - la faute à ces jour- nalistes incultes - ne doit pas enfin masquer la réalité de beaucoup d’autres réfugiés en perdition que les villes françaises n’ont même plus la capacité, non seulement d’intégrer, mais seulement même de loger. Faut- il leur tourner le dos, rester dans l’indifférence et les traiter comme des parias ? Sûrement pas. Faut-il faire tomber toutes les frontières et faire cesser les contrôles liés à l’immigration irrégulière ? Encore moins. C’est à une vraie politique de coopération intra-européenne que les élus doi- vent réfléchir et à une harmonisation rapide des législations, notamment du travail, pour retrouver un peu d’équilibre entre des pays au fonc- tionnement moyenâgeux et les pays dits développés. C’est aussi l’échec patent de l’Europe qui a engendré Léonarda. Jean-François Hauser Éditorial

Lʼ I.N.S.E.E. confirme ce que lʼon pouvait sup- poser. Le Haut-Doubs est en Franche-Comté le ter- ritoire où le nombre de ménages concernés par la pauvreté est le plus faible. Cʼest dans le Pays Horloger que la part de la population vivant avec des bas reve- nus est la plus faible, elle y est inférieure à 6,83 % au kilomètre carré, alors quʼelle dépasse les 27,19 % à Besançon, Montbéliard ou Belfort. À lʼévidence, lʼemploi frontalier est la raison prin- cipale à la bonne situation sociale du Haut-Doubs. Cependant, Pontarlier se situe dans une tranche inter- médiaire. Le niveau de pau- vreté y est plus élevé : de 12,42 % à 14,99 %. Une pro- portion qui sʼexplique. “La population vivant avec un bas La proportion de jeunes de 18 à 25 ans non insérée est inférieure à 22 % dans le bassin pontissalien. Ce qui est faible, comparé au nord

revenu se concentre princi- palement dans les villes et dans les milieux ruraux” rap- pelle lʼI.N.S.E.E. Les 10 % des ménages francs- comtois les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 730 euros. “À lʼautre extré- mité, les 10 % des ménages régionaux qui ont les revenus les plus aisés ont un niveau

de vie supérieur à 33 590 euros.” Au vu de cet écart entre les ménages, plus faible quʼailleurs en France, la Franche-Comté se situe au 17ème rang des régions métro- politaines. Cʼest dans le Doubs que le niveau de vie médian est le plus élevé (19 500 euros) et en Haute-Saône quʼil est le plus faible (18 090 euros).

Les élus ont découvert la membrane géocomposite qui recouvre l’ancienne décharge.

L a nature reprend ses droits au sud des Gra- villiers. Là où lʼon enfouissait jadis à cœur joie des montagnes dʼordures ménagères et de déchets industriels se dresse désor- mais une belle colline artifi- cielle. Plus aucune trace de lʼancienne décharge exploi- tée de 1972 à 2002, suite à la fermeture du dépôt des Étraches également en cours de réhabilitation. Au sud des Gravilliers, le principal risque était lié au transit des eaux de pluie à travers les déchets. La circulation dʼeau induite par cette infiltration était susceptible dʼentraîner des pollutions dans le ruis- seau du Bief Rouge tout proche et par conséquent dans la nappe phréatique. Plutôt inquiétant quand on sait que cette ressource ali- mente en eau potable le bas- sin de vie pontissalien. Dʼoù lʼimportance dʼassurer lʼétanchéité de la couvertu- re de la décharge et de maî-

triser la circulation des eaux tombant à cet endroit. Après quatre ans de démarche, le chantier de réha- bilitation a débuté en mai der- nier. “Le terrain a été nivelé puis remodelé par les entre- prises. Elles ont également creusé un drain tout autour du site pour récupérer les eaux de ruissellement” , explique Dominique Jeannier, maire de Vuillecin et respon- sable de la commission déchets à la C.C.L. La suite du programme consistait à poser un géocomposite étanche recouvert de 30 cm de terre végétale sur toute la surface du site, soit 4,5 hec- tares. Le montant de cette opéra- tion dʼencapsulage sʼélève à 600 000 euros. Du sommet de la butte sʼouvre un joli point de vue sur la plaine de lʼArlier. “On pourrait aménager un cheminement piéton” , sug- gère Patrick Genre. Une façon comme une autre de médi- ter sur nos chers déchets.

Franche-Comté où il dépasse les 31,75 %.

Maisons-du-Bois : la friche vendue aux enchères

L e 26 septembre, le bâtiment en friche situé en bordure de la départementale 437 à lʼentrée du village de Maisons-du-Bois a été vendu aux enchères à lʼétude nota- riale de Levier. Mis à prix 150 000 euros, il a été adjugé au terme de la séance. Selon nos infor- mations, il y a eu peu dʼenchères pour ce bien qui appartenait à la S.C.M. Immobilier de Pontarlier, société mise en liquidation judiciaire le 9 juillet dernier. Cette vente est lʼépilogue de lʼhistoire chaotique dʼun programme immobilier démarré il y a environ cinq ans. Lʼopération consistait à aménager 18 appartements du T2 au T5 dans lʼancienne ferme située au bord de la départementale. Pour commencer, les promoteurs ont entièrement démonté la maison. Ils ont engagé ensuite la construction dʼun bâtiment neuf dont

lʼarchitecture conservait les lignes dʼune ferme comtoise. Le chantier a été stop- pé après la réalisation du rez-de-chaus- sée. Depuis, il est resté en plan mal- gré diverses tentatives pour le relancer. Le dernier épisode en date remonte à lʼautomne 2012, date à laquelle les promoteurs ont confié à une agence immobilière du Haut-Doubs le soin de commercialiser les logements. En vain. Pour lʼinstant, lʼacquéreur de la friche veut rester discret. Il sʼagit dʼune entre- prise qui étudie aujourdʼhui la possi- bilité de raser les murs inachevés en béton qui jurent dans le paysage, pour développer son activité.

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Celt Keys.

L’eau et le gel ont fragilisé la structure en béton qui devrait être rasée.

Made with FlippingBook Learn more on our blog